Images 2019-2020
Printemps 2020
Le confinement est toujours de rigueur mais au cours d'une balade à proximité de la maison j'ai eu une excellente surprise: la découverte d'une loge de Pic épeiche. C'est dommage que je ne puisse pas y aller comme je le souhaiterais (mais si ça se trouve sans le confinement je n'aurais peut-être pas fait cette découverte) mais j'ai quand même pu faire à la volée quelques images pour illustrer cette rencontre:
Et à part ça quoi d'autre ? On aurait pu s'en douter vraiment pas grand-chose. Je trouve que les migrateurs se font un peu désirer cette année. Mais un rougequeue à front blanc de passage s'est tout de même laissé tirer le portrait.
Et comme je n'ai rien d'autre à faire je me suis aussi intéressé aux banalités du quartier, les pies bavardes et pigeons ramiers.
Confinement oblige pratiquement aucune photo en ce début de printemps. "Ma" sitelle spéciale (!) est toujours présente, je pense qu'elle va nicher dans le coin:
Les habitués du jardin (en petit nombre toutefois) sont là et comme je n'ai pas pléthore de photos de fauvette à tête noire je prends du temps (ce n'est pas ce qui manque actuellement ...) pour en faire quelques images. Pour le reste il me faudra attendre que de retour de migration quelques individus symathiques fassent une halte chez moi, mais ça c'est pas gagné ;-)
Hiver 2019-2020
En cette période de confinement il est évidemment opportun de mettre à jour la page avec les dernières images de l'hiver. Si ça peut donner le sourire à quelques lecteurs ce sera toujours ça de pris sur l'adversité.
Sentant, comme beaucoup je pense, que les occasions de sortir allaient rapidement disparaître j'ai profité du dernier week-end pour partir faire une petite visite en Camargue. Enfin pas si petite que ça, mais bien que je sois arrivé sur place à l'aube la journée s'est passée sans beaucoup d'observations et aucune photo. Et puis la chance a tourné. Enfin je ne sais pas si c'est vraiment de la chance. Vers le milieu de l'après-midi je me suis dirigé tranquillement vers le marais du mas d'Agon bien décidé à attendre le temps qu'il faudrait pour essayer de prendre quelques images d'oiseaux en vol. J'étais à peu près certain que tôt ou tard de jolies scènes seraient visibles, mais je n'imaginais pas que peu avant le coucher du soleil j'assisterais à une des plus belles observations naturalistes qu'il m'a été donné de vivre.
Mais commençons par le commencement. Même lorsque le coin est calme comme cet après-midi il suffit d'attendre un peu pour voir passer les habitués des lieux. Canards colverts, Grand cormoran, Ibis falcinelle inaugurent le bal:
Les spatules blanches sont un peu mon espèce maudite, j'en vois très rarement, aussi lorsque j'en aperçois un petit vol au loin j'ai un petit sourire. Et que dire lorsque deux oiseaux passent juste au dessus de moi ! De plus je peux faire avancer la science (!!!, je plaisante bien sûr) puisqu'une bague est bien lisible.
Au fur et à mesure que le soleil décline les observations deviennent plus fréquentes et intéressantes. Des Barges à queue noire, puis une Bécassine des marais (et ce n'est pas fréquent de pouvoir les prendre en photo en vol) traversent mon ciel:
Quelques mouettes et goélnads passaient régulièrement et je ne leur jetais qu'un oeil distrait. Jusqu'à ce que très loin j'en vois un de bizarre, de goéland. Ah ça pour être bizarre il est bizarre. Tellement bizarre que ce goéland là ce n'est pas, mais alors pas du tout un goéland. Peit coup d'oeil avec les jumelles pour confirmer et effeectivement c'est un Busard saint-martin mâle. Il se rapproche un peu et voilà une observation bien sympathique:
Conséquence directe : je me mets à observer avec plus d'attention les "goélands". En effet ce busard là n'est pas si courant que ça, surtout les mâles et je n'en ai pas souvent pris en photo, alors avec un peu de chance je me dis qu'il pourrait revenir et se rapprocher suffisamment pour que je tente ma chance. Le temps passe et je commence à envisager de rentrer. Mais très loin je vois une altercation entre deux oiseaux, un très sombre l'autre très clair. Un peu plus tôt j'avais vu une corneille noire houspiller un Busard des roseaux mais là visiblement c'est autre chose. Et par bonheur les deux oiseaux se rapprochent et ... ça alors le Busard saint-martin de tout-à-l'heure qui se fait "courser" par un Milan noir. Ils se rapprochent de plus, je n'ai plus besoin des jumelles. Formidable ! Ils sont là maintenant tout près, virevoltent dans un sens puis dans l'autre. L'orientation par rapport ausoleil n'est pas idéale, qu'importe je déclenche à tout va. Une scène ex-tra-or-di-naire ! sans doute une des plus belles auxquelles j'ai pu assister. Et c'est pas fini, un Busard des roseaux vient s'en mêler ! Dingue !! je ne sais plus si je dois faire les photos ou admirer ce ballet prodigieux. Le problème des photos c'est que je n'arrive pas à avoir les trois oiseaux ensemble alors j'oublie mon appareil et regarde avec les yeux émerveillés d'un enfant ce spectacle que je ne verrais probablement plus jamais. Formidable vous dis-je. Les photos sont finalement assez moyennes, mais quelle importance ? Les images qui sont gravées dans ma tête y resteront sûrement très longtemps.
J'avais préparé cette petite séquence pour une amie mais ça a fait pschitt alors peut-être ici aura-t-elle plus de succès ? (en cliquant sur l'image vous pourrez mieux voir)
Cette année un visiteur bien rare en France a décidé de passer l'hiver en Camargue gardoise. Sans surprise je suis allé le voir. Bien sûr parce qu'atteint par la maladie des ornithos standard quand une rareté est par là il faut toujours que j'y aille, entre autres pour faire des photos inédites pour moi, et aussi pour en apprendre un peu plus sur des oiseaux que je ne verrai certainement jamais dans leur habitat ... habituel ! (ça c'est de la phrase recherchée !! hum) D'autre part j'ai un gros doute sur un oiseau observé dans le Var il y a quelques années, oiseau que je n'ai pas eu le temps d'observer suffisamment longtemps mais qui pourrait très bien en être aussi un. Mais un quoi d'ailleurs ? Suspense suspense. Très voisin du Tarier pâtre et malgré son nom, son aire de répartition va de la Russie à l'Asie centrale; en Sibérie(orientale) une autre espèce est présente: le tarier de Stejneger. Alors avec ça c'est-y comment qu'il s'appelle ce tarier ? Difficile de deviner ave les explications fumeuses précédentes: c'est le Tarier de Sibérie (en fait initialement il était considéré comme une sous-espèce du Tarier pâtre, puis il est devenu une espèce à part entière - le T. de Stejneger en étant une sous espèce qui depuis est devenu lui-même une espèce ). Enfin bref, les non-spécialistes s'en fichent un peu de tout ça et on n'est pas obligé de vouloir couper les plumes en quatre, à vous de voir. Alors après ce blabla les images seront certainement plus intéressantes. Après une première visite où une lumière catastrophique ne m'a permis de faire que des photos de mauvaise qualité, puis une autre où l'oiseau est resté trop loin j'ai fini, à ma troisième tentative, par faire quelques clichés potables (c'est un mâle de deuxième année -premier hiver donc -):
J'ajoute un petit montage permettant de voir les critères d'identification pour ceux qui connaissent déjà le Tarier pâtre et une photo originale du piaf faisant sa toilette en exhibant une belle tâche blanche sur son cou:
Dès que l'occasion se présente j'essaie de faire des photos des oiseaux des marais, comme le Bruant des roseaux. Pour ma dernière sortie j'en ai fait une (la deuxième ci-dessous) un peu différente. Un oiseau apparaît derrière une barrière dense de roseaux, il faut le saisir lorsque se balançant au gré du vent on le voit mieux, le "fond" de la photo est alors davantage dû au premier plan plutôt qu''à l'arrière-plan:
Et bien sûr une photo de rapace, en l'occurence de Buse variable:
Ah j'allais oublier. Pour en garder une trace vue que c'est une première pour moi et pour le concours de la photo la plus pourrie de l'année voici la Bergeronnette citrine. Grande distance, brume de chaleur, focale poussée à fond, tremblement, incertitude de la mise au point, tout y est. Qui dit mieux ?
Tout près de chez moi je poursuis ma recherche sur les pics. Après le Pic vert du jardin (voir paragraphe suivant) j'ai enfin quelques images de Pic épeiche et aussi, ce qui est considérablement plus difficile de Pic épeichette. Ou comment un mauvais réglage de l'appareil permet de faire une photo personnelle !
Dans le même coin "ma" Sitelle originale est encore là (elle n'a pas le trait noir "en masque " de Zorro habituel), toujours aussi étonnante:
Les Perruches à collier sont devenues envahissantes pour ne pas dire préoccupantes, mais elles sont là alors ...
Chaque fois que je vois un Grand cormoran posé dans un arbre j'en suis étonné. Ils paraissent patauds avec leurs grosses pattes palmées qui pourtant ne semblent pas les gêner le moins du monde pour s'aggripper aux branches:
C'est déjà le milieu de l'hiver, le temps passe et je néglige les mises à jour. Certes ces temps-ci les occasions de photographier les plumes en tous genres n'ont pas été fréquentes mais c'est assurémment parce que je ne les ai pas provoquées. Faire des photos n'est pas une question de chance (même si parfois cela peut aider). Il me plaît de penser que, comme le bonheur de Paul Fort, celle-ci passe souvent et il ne faut pas la laisser s'enfuir. "Le bonheur est dans le pré., cours-y vite, cours-y vite le bonheur est dans le pré cours-y vite il va filer."
En cette fin janvier la chance est passée devant la fenêtre. Comme souvent, par flemme ou manque de conviction, j'aurais pu la laisser s'en aller sans un bruit, comme elle était venue. Mais depuis quelques jours ma tête était à l'ornithologie, je regardais avec tristesse mon maigre bilan photographique de ces derniers mois, aussi lorsque le pivert que je vois épisodiquement et très brièvement dans le jardin s'est enfin posé à bonne distance j'ai saisi ma chance. Quelques médiocres photos, et l'oiseau s'envole. Mais quelques minutes plus tard le revoilà. Est-ce le bon jour ? L'oiseau s'est accroché sur le tronc d'un érable mais il est en grande partie caché par le noyer. La lumière est terriblement mauvaise, il fait très sombre, mais pas le choix il faudra faire avec. Alors je me décide à prendre le risque de sortir de la maison. J'ouvre la porte-fenêtre et le plus lentement possible je me déplace en restant bien contre le mur jusqu'à avoir un angle de vue correct. Le pivert regarde fixement je ne sais quoi vers le haut de l'arbre. C'est ma chance. Je me faufile derrière un rosier et me retrouve à découvert sous la pluie fine qui mouille mon matériel. J'essaie de maîtriser les tremblements dus à l'émotion de l'instant et .... ça y est une rafale ! l'oiseau est dans la boîte :-) Le traitement logiciel fera le reste pour avoir une photo plus agréable à regarder. Et voici le résultat:
L'hiver c'est la saison des oiseaux montagnards qui descendent vers le sud pour échapper à des conditions rigoureuses et pour trouver de quoi s'alimenter. Même s'ils sont bien moins nombreux qu'autrefois où il ma'rrivait d'en rencontrer de jolis groupes dans les Calanques, on peut toujours rencontrer de ci de là des Accenteurs alpins sur des sommets rocheux. Ce jour-là outre j'ai trouvé avec bonheur ces petits oiseaux familiers et j'ai aussi été gratifié d'une belle lumière "alpine" au sommet du Garlaban:
Pendant les vacances de Noël j'ai profité de mon temps libre pour tenter ma chance en Camargue avec deux idées en tête: photographier l'élanion signalé depuis quelque temps et essayer de faire de jolies photos au lever du soleil. J'ai fait les deux mais je n'ai pas bien réussi. Tant pis ce sera sans doute pour une autre fois !
Voici tout de même quelques images de cette petite journée. Le soleil n'est pas encore levé mais les grues s'envolent déjà en nombre:
L'Elanion blanc est bien là mais il reste hélas trop loin. J'attends pourtant plusieurs heurres en espérant qu'il veuille bien venir me voir, mais non, comme on dit chez moi il me calcule pas !!!
Après cet intermède je préfère vous emmener de nouveau dans mon jardin où même si les effectifs sont en chute libre depuis deux ans j'ai l'occasion de faire quelques images. Est-ce que c'est parce que j'ai changé de mangeoire ? Toujours est-il que les autres années ce sont les mésanges et chardonnerets qui prennent la pose, cette année ces espèces sont plus rares et ce sont les pinsons qui sont les plus présents. D'ordinaire ils restent au sol, cet hiver ils se posent volontiers sur le perchoir que j'ai installé juste à côté pour se régaler des graines de tournesol.
Et j'ai eu aussi une jolie surprise avec un Fauvette mélanocéphale complaisante venue à l'automne pour des photos esthétiques. Petite sélection de mes images préférées du moment:
Eté 2019
Finalement j'ai tellement attendu que je crée un nouveau paragraphe pour mes dernières images camarguaises de l'été. Honte à moi pour ce retard ...nous voici déjà en plein automne.
Je l'ai déjà dit bien souvent, mon rêve photographique serait de réussir des images sortant des clichés purement naturalistes et plus esthétiques. Notion forcément personnelle, sujette à controverses, et bien plus risquée pour mon égo. Exposer de telles images c'est s'exposer à la critique, et accepter une critique négative n'est pas une chose toujours évidente. Mais c'est le jeu.
Photo-graphier c'est écrire avec la lumière et c'est donc tout naturellement dans cette direction que je m'oriente tout d'abord. Je tâtonne, j'esquisse, je griffone, je rate, je rature, je recommence encore et encore. Une idée surgit-elle ? Il faut l'essayer. Est-elle bonne ? il faut en changer pour ne pas tourner en rond et s'installer dans un ronron stérile. Bien entendu mon intention n'est pas d'abandonner ce que j'appellerai la photo ornitho traditionnelle mais seulement d'essayer, lorsque l'occasion se présente (ce qu'il faut aussi savoir provoquer), de sortir un peu de mes photos habituelles.
Voulez-vous suivre mes pas sur ce chemin tortueux ? Vous êtes le (la) bienvenu(e) et, avantage d'internet, vous pourrez me quitter sans bruit dès que vous le voudrez :-) En avant ! Pour l'heure laissons le soleil se coucher sur les baisses au ciel de braise; demain sera un autre jour.
Nuit sur place. Lorsque le jour se lève je suis prêt. Le ciel s'embrase doucement, puis le soleil commence à monter. La lumière très douce gagne peu à peu en intensité. Ambiance douce, lumières irréelles... "Tu as truqué les photos ou c'était comme ça ?" Question sans signification, il me faudra expliquer encore et encore que la réalité n'existe pas. Voyons nous tous la même chose avec nos yeux ? les réglages de l'appareil (température de couleur), la dynamique du capteur sont des paramètres influants directement sur le résultat final. Se pose-t-on la question lorsqu'on porte des lunettes de soleil, ou lorsqu'on regarde le soleil de face ou de côté. Qui aurait l'idée de demander devant une radiographie s'il s'agit de la réalité ?
Le jour est bien là maintenant, la lumière d'abord douce se fait plus dure, l'ambiance du matin s'estompe trop raidement mais comme toujours je ne peux m'empêcher (pourquoi m'en empêcher d'ailleurs ?) de faire des photos habituelles des rares limicoles présents et bien sûr des flamants habituels.
(ci-dessus bien entendu photo-montage de l'amerrissage d'un Flamant rose)
Drôle de flamant rose non ? Eh bien non, c'est tout simplement un jeune.
Pourquoi vous imposer de banales photos de sternes ? ....
Combien d'espèces voyez-vous sur la photo ci-dessous ? Avez-vous remarqué la caspienne ? Mais dans le tas -il faut me croire !- il y a aussi une rareté exceptionnelle !
Posée elle est plus facile à remarquer:
En grossissant on voit que la qualité est vraiment mauvaise mais que voulez-vous de loin en début d'après-midi forcément la couche d'air est rédhibitoire. Au fait avez-vous trouvé la rareté ? Si non allez chercher une indication dans la liste des espèce svisibles sur ce blog !!
Mettre de l'ordre dans mes clichés de cet été n'est pas chose simple. Ça part un peu tous azimuts, un peu de montagne, un peu de Camargue, un peu d'oiseaux marins... Que choisir pour commencer ce paragraphe ? Hum, allons-y commençons par l'originalité sur nos côtes provençales, nous verrons bien où cela nous mène.
S'il est des oiseaux que l'on ne s'attend pas à voir en cette saison et en plumage nuptial ce sont bien ceux qui se reproduisent au nord de l'Atlantique, en Islande, Scandinavie, dans Iles britanniques, au Canada. D'ailleurs celui dont je parle s'appelle, en latin, Fratercula arctica, ce qui signifie petit frère de l'arctique, pas franchement qualqu'un qu'on s'attend à voir faire bronzette sur les plages du midi de la France ! En France on le rencontre en Bretagne nord, alors que faisait cet individu au mois de juillet quelque part entre Marseille et Toulon ? A-t-il terminé sa reproduction et s'est-il égaré au moment de repartir en haute-mer ? Savait-il que j'allais passer par là et désirait-il un autographe ? On ne le saura probablement jamais....
Certes ce n'est pas une première (j'en ai déjà photographié un dans le coin, mais il n'était pas en plumage nuptial), mais ça reste une observation remarquable. On l'appelle le perroquet (ou le clown) des mers, vous en avez certainement déjà vu, avec son air étonné et joyeux, voici le Macareux moine:
Le même jour, et là c'est tout-à-fait commun j'ai croisé des Puffins de Scopoli (anciennement puffins cendrés de médiéterrannée qu'il ne faut pas confondre avec le puffin yelkouan qui est lui appelé puffin de méditerranée; vous suivez ? bravo !!), cousins des albatros. J'adore ces oiseaux qui glissant quelques centimètres au-dessus de la surface avec une aisance qui laisse songeur:
Autre originalité de la région: les fous de Bassan. Ce sont également des oiseaux de l'Atlantique nord et normalement ils se reproduisent en France en Bretagne nord. Oui mais voilà, dans la région on craint dégun ! Et à l'instar de Portofino en Italie qui à ma connaissance est le seul autre endroit de méditerrannée - merci Frank !- quelques oiseaux nicheurs sont là et vaille que vaille (la cohabitation avec les plaisanciers n'est pas toujours simple...) depuis 2006 la reproduction est régulière avec un à deux poussins quasiment chaque année.
J'avais déjà fait des photos de ces oiseaux magnifiques mais cette année je voulais sortir de la simple photo naturaliste, un bateau à la coque noire en arrière plan m'a simplifié la tâche (mais j'ai quand même fait une séance de huit heures non-stop, faut dire qu'avec la chaleur ils ne sont pas très actifs...)
Petite sélection de photos, naturalistes, ou pas :
En arrivant de bon matin pour ma seconde séance:
Peu de temps après des Cormorans huppés passent au ras des flots:
Mais revenons aux fous avec des photos classiques:
Pendant que j'étais sur le port j'en ai profité pour faire des photos de goélands, tellement communs qu'on oublie, à tort, de les prendre en photo.
En revenant je me suis arrêté quelques instants au bord de l'étang de Berre. Les hirondelles sont des oiseaux rapides, les prendre en vol n'est pas toujours simple. mais cela dépend des espèces et en ce qui me concerne je trouve que les Hirondelles de rivage sont les plus imprévisible, et les saisir correctement est carrément difficile. Et pour ne pas arranger les choses ce jour-là la lumière n'était pas bonne alors ...
Pendant les vacances je suis allé un peu au nord. Enfin nord c'est un grand mot... Pour les Marseillais dès qu'on dépasse Orange, c'est le nord ! Alors là, étant dans la Drôme, du côté de Die, pensez un peu, la banquise n'est pas loin. Pourquoi vous parler de cela ? Parce qu'en descendant la Drôme (la rivière !) j'ai eu la chance de faire une jolie rencontre avec des Harles bièvres (une femelle avec quatre jeunes) espèce que l'on voit de temps à autre en hiver, mais rarement. En été c'est encore moins commun (signalons toutefois qu'un peu en amont d'Embrun sur la Durance niche un couple depuis quelques années):
Finalement la Drôme côté vercors c'est presqiue la montagne. Allez hop continuons à monter. Petit tour dans les Hautes6alpes, département limitrophe. Parti pour faire des photos de paysage, quelques oiseaux au passage, des classiques en cette saison, avec beaucoup de jeunes fraîchement envolés. Peu de photos, mais quelques images dans une lumière variable; et une pensée pour Samivel, occasion de rappeler que ce qu'il (et que tous les montagnards) appelle(nt) choucas est en fait le Chocard à bec jaune.
Printemps 2019
Cette année je tourne un peu au ralenti (désolé pour mes lecteurs). Mais quand même pour cette mise à jour quelques petites choses intéressantes :-)
Dans le coin vraiment pas grand-chose (voir en fin de paragraphe). Par contre un petit tour en montagne m'a permis de ramener quelques clichés d'espèces emblématiques des Alpes. A commencer par ce fameux gypaète que j'ai cherché longtemps mais qui maintenant se montre bien plus facilement. Ce qui est amusant avec cet oiseau, c'est qu'il est curieux et qu'il peut très bien venir vous survoler à quelques mètres (sait-on jamais si ça se trouve y a un os à récupérer !!!)
Autre espèce de montagne (moins en altitude) la chevêchette d'Europe que je n'ai pas souvent photographiée. C'est un oiseau rare mais particulièrement peu farouche. Elle peut tout-à-fait se poser à quelques mètres de vous et vous regarder (ou pas) sans aucune crainte. Du coup les photos ne présentent pas de difficulté quand à la discrétion d'ordinaire indispensable. Par contre la chevêchette est souvent dans des forêts denses, et lorsqu'elle ne se perche pas en haut d'un arbre la lumière peut faire défaut (en particulier pour moi qui n'ai pas du matériel de haut de gamme). Et même lorsqu'elle est bien en évidence si le brouillard arrive c'est pas gagné ! Mais cela permet des images avec une ambiance particulière, tout comme celles où il ne fait pas encore vraiment jour.
Pour finir cette petite série, un clin d'oeil un peu grinçant. Un "photographe" de Marseille, qui au demeurant fait souvent de très belles photos, veut faire croire - pour une raison inexplicable (car je ne vois pas où est le problème, l'essentiel étant bien l'image finale)- que ses images sur fond de voie lactée ne sont pas des montages mais des photos brutes. Pour un oeil averti, le subterfuge est pourtant évident. A mon tour de m'y mettre. L'image ci-dessous est bien entendu un montage d'une chevêchette prise en contre-jour le matin (ou le soir je ne sais plus) et de la voie lactée prise à quelques centaines de mètres de là. Belle photo (!) hum, pas vraiment une photo; est-ce si important ? ;-)
Un peu plus bas dans les préalpes provençales, plus précisément sur le plateau de Valensole des Bruants mélanocéphales ont traîné plusieurs semaines. Initialement je ne pensais pas y aller, mais mes pérégrinations m'ayant amené dans le secteur je suis allé voir. Et j'ai bien fait. Dans la lumière matinale, sur les tiges de sauge sclarée les images sont assez jolies:
A noter que sur les trois individus rencontrés un était vraiment peu farouche. En voici la preuve pour les amateurs de portrait:
Je vous ai prévenu en préambule. Pas grand-chose dans le coin. Pas grand-chose du tout. Et pour tout dire une photo, une seule ! Et en plus bonjour la photo.... Alors pourquoi la mettre ? Parce que des photos d'Alouette lulu j'en ai vraiment peu !
Aaarghh !!! fausse manip j'ai effacé les images et commentaires de 2018. Il ne me reste qu'à pleurer (si par extraordinaire un lecteur les a enregistrés qu'il n'hésite pas à me contacter !!)
Je sèche mes larmes et je poursuis...
Alors quoi de neuf sous le soleil provençal ? Camargue ? Luminy ? Hyères ? Espagne ? Non, l'Espagne donnera lieu à une page à part ? Et si comme souvent je me contentais d'une petite escapade dans le jardin ? Ah tiens en voilà une idée fameuse !
Alors voilà, toujours le même petit oiseau, la Fauvette mélanocéphale ! Mais celle là n'est pas n'importe laquelle , c'est celle qui vient me voir tous les jours et qui m'a permis de faire des photos peu banales -j'en suis certain- de cette espèce en vol (et bien entendu de multiples images plus "standard"). Petite sélection:
Le plus souvent je la vois sur son perchoir habituel
Les puristes objecteront que sur cette photo le fond est trop présent, pourtant ce fond traduit certainement mieux ce qu'est l'environnement habituel de cet oiseau:
Parfois il se montre à découvert en chantant avec force, probablement pour écarter les intrus ou pour montrer aux femelles alentour toute sa vigueur
Mais, mais, mais que se passe-t-il ? un intrus ? Une fauvette de Rüppell ! Ça alors, il y en a une de signalée en Camargue, photograhiée par d'autres ornithos sous tous les angles , mais ici on nous l'avait donc cachée ??? Que nenni, ceci n'est qu'une basse vengeance de ma part: je n'ai pas pu aller voir celle de Camargue, alors je m'en suis fabriqué une, à la maison, photoshop est mon ami !!
Revenons à de vraies photos, et donc ces images dont je suis content, toutes faites en éclairage naturel et sans outil technique comme des cellules photoélectriques permettant un déclenchement automatique. Non non rien que du classique, on règle l'appareil, on observe, on déclenche ;-)
Allez éloignons-nous un petit peu. Pas bien loin, aux portes de Marseille nous voici à Luminy où il y a deux jours (au moment des prises de vue ci-dessous) un génreux ami m'a inofrmé de la présence d'un beau mâle de Gobemouche à collier. Avant de le débusquer je fais de jolies rencontres. En particulier des Gobemouches noirs...
des Gobemouches gris
quelques pies dont celle-ci à la queue particulièrement longue
et enfin, alors que j'étais presque prêt à abandonner, voici l'oiseau convoité !
Pour finir quasiment la même prise de vue que mon ami (en moins bien évidemment), et si je ne m'abuse sur la même branche !
Partant maintenant faire un petit tour pour Hyères où la marouette de Baillon a été signalée. Occasion de belles observations et de photo pour immortaliser cet instant rare:
La chance a voulu que quelques jours plus tôt en Espagne je voie par très bonnes conditions la Marouette poussin et la marouette ponctuée, occasion de réunir les trois espèces dans un petit triptyque :-)
Et nous voilà repartis vers l'ouest pour une petite tournée camarguaise. Rien de formidable mais un oiseau qui fait jaser. S'agit-il bien d'une femelle de Gombemouche à collier ? Ou alors simplement d'un gobemouche noir ? D'un hybride ? Pas sûr du tout qu'on le sache avec certitude un jour....
Là au moins aucune incertitude pour ce pouillot de Bonelli "komdanlélivre" :-)
Par contre encore un casse tête, les Pie-grièches à tête rousse. Si la première me semble bien être une Badius pur jus la seconde est peut-être une forme intermédiaire entre badius et senator. Mais la photo est plus jolie et le reste n'a finalement pas tant d'importance.
Qui dit Camargue dit, en général, limicoles mais là la moisson a été vraiment pauvre. Peu de photos, qui plus est vraiment pas terribles, avec une netteté plus que douteuse ...
Un Chevalier gambette:
Un Tournepierre à collier:
Un Grand gravelot:
Un Huitrier pie:
Au mas d'Agon j'espérais voir une Guifette leucoptèremais j'ai fait chou-blanc. Que des moustacs et des Guifettes noires; c'est déjà ça je n'avais jamais fait de photos de ces dernières en cette saison:
Hiver 2018/2019
Sur le calendrier l'hiver est toujours là. Mais le printemps frappe à la porte. Dans le jardin séance photo avec une Fauvette mélanocéphale particulièrement confiante qui construit son nid dans un petit cyprès tout contre la maison.
Pendant les vacances d'hiver un peu de temps libre m'a permis d'aller prospecter un petit peu du côté de l'Hérault. Je souhaitais voir les Cygnes chanteurs, que j'ai fini par voir (à ma troisième tentative !! la malchance étant de la partie) et j'ai eu aussi une jolie surprise en "découvrant" un Traquet du désert - surprise uniquement pour moi car j'ai su plus tard que tout le monde le savait ... :-(
Retour sur ce petit séjour. Autant ne pas attendre je commence par ces fameux cygnes. Vus seulement par lumière médiocre j'ai quand même pu en ramener des souvenirs:
Après leur envol je les ai photographiés à travers les branches d'un tamaris. Le résultat, bien involontaire, est une photo que j'aime bien:
Et hop le Traquet du désert:
A part ça des espèces plus communes, moult fois photographiées. Des Aigrettes garzette, garzette, garzette:
Un Faucon crécerelle tellement moche (je parle de la photo) que je me demande pourquoi je le mets; tout au plus pour remarquer le petit rongeur qui vient d'être capturé...:
Un Grand cormoran moche également mais là je sais pourquoi je le mets (passkeussameplékantilvolodessudelo)
Une jolie Cisticole des joncs:
Un Bruant zizi
Et un zeste d'originalité avec ce Fuligule nyroca pris de trop loin:
Cet hiver est assez dramatique du côté de la mangeoire et c'est malheureusement le reflet de ce qu'il se passe tout autour. Les effectifs des espèces communes ont été divisés par quatre .. Droit dans le mur, et toujours plus fort m'a dit récemment un ami. Hélas je ne peux que partager son point de vue. Les jardins sont de plus en plus calmes, les collines bien silencieuses, quelle tristesse. La vie peu à peu s'en va, plus d'insectes, plus d'oiseaux, où allons-nous ?
Contre vents et marées je sors toujours de temps à autre mon appareil, pour quelques images volées à la sinistrose du moment. Les rouge-gorges osnt toujours là, nettement moins nombreux:
Un portrait de verdier:
Un chardonneret (cette année jamais plus de quatre ensemble, d'habitude il peut y en avoir une vingtaine...)
Un des rares pinsons survivants:
Habituel en cette saison les Rougegorges peuvent être très familiers en particuliers lorsqu'ils s'agit d'individus jeunes comme ici (âge peu évident sur cette photo je le reconnais, mais je suis sûr de moi !). Un portrait que j'aime bien:
Pris de remords je mets une autre photo où il est plus facile d'âger cet oiseau, les férus d'ornithologie y trouveront leur compte je pense :-)