Automne 2021
De retour sur les crêtes de la Sainte-Baume en semaine, le calme est là et les oiseaux encore plus confiants. Pour les Accenteurs alpins ça ne change pas grand-chose, ils sont particulièrement peu farouches, j'en ai vu un il y aquelques années qui était venu picorer des miettes DANS mon sac à dos. Voici quelques images de ce sympathique passereau en commençant par une photo comparative avec son cousin l'Accenteur mouchet (celui du bas).
Les photos sont toujours un peu les mêmes. Chaque fois je me dis d'arrêter d'en faire et puis je craque !
Là c'est juste histoire d'illustrer la proximité; vu les détails visibles on peut se douter que je n'étais pas bien loin du piaf !
Ce jour-là j'étais revenu pour essayer de faire de meilleurs photos du tichodrome. Il s'est d'abord montré à quelque distance mais rapidement il est venu tout près de moi; observations formidables, un vrai bonheur.
Les Hirondelles de rochers sont communes mais je n'ai finalement pas beaucoup d'occasions de les photographier correctement lorsqu'elles sont posées (paradoxalement je dois en avoir davantage en vol). Avec le calme elles aussi se sont perchées assez près, et en groupe. Encore de bons moments au grand air !
Chaque année l'automne est l'époque où les oiseaux du jardin reviennent picorer les graines que je dépose à proximité de la maison. L'an dernier ils étaient très peu nombreux, et cette année durant tout le mois d'octobre il n'y en avait aucun ! Incompréhensible. mais je me suis obstiné et après quelques manoeuvres j'ai pu avoir de nouveau le plaisir de les voir sous ma fenêtre. Petite révision des espèces habituelles:
Le Pinson des arbres est l'espèce la plus commune. Il se nourrit principalement au sol, il est donc important de veiller à ne pas mettre les graines à un endroit propice aux affûts des chats, et de les protéger grâce à une grillage à mailles larges permettant aux petits passereaux d'entrer et sortir sans difficultés mais empêchent les tourtrelles d'y pénétrer et surtout aux chats de les attraper. A titre indicatif: j'ai fait un tunnel (fermé aux deux extrémités) en grillage solide à grosses mailles rectangulaires. Le tunnel fait 1m20 sur 60 cm et donc à sa hauteur la plus grande 30 cm de haut.
Les mésanges (bleue, carbonnière et (moins fréquente) noire) viennent comme des voleuses prendre une graine et l'emporte sur une branche voisine pour la manger. leirs allers-retours sont incessants.
Les Chardonnerets élégants, moins nombreux qu'il y a quelques années, s'installent sur la mangeoire et défendent farouchement leur position.
L'Accenteur est vu essentiellement au sol où en temps normal il retourne le sfeuilles mortes à la recherches d'invertébrés. mais il semble apprécier les graines de tournesol et de temps à autre n'hésite pas à aller directement dans la mangeoire. Plutôt agressif, c'est un solitaire qui n'hésite pas à faire comprendre aux pinsons, pourtant nettement plus gros, qu'ils ne sont pas les bienvenus lorsque c'est l'heure de son repas. Cette photo est certainement celle que je préfère dans cette petite série sans originalité.
Tout le monde connaît le Rougegorge familier. Mais ici je l'entends plus souvent que ce que je le vois.
La Fauvette à tête noire (ici une femelle) est présente toute l'année, mais il est difficile lorsqu'on en voit une de savoir s'il s'agit d'une migratrice ou d'une locale restée lorsque les températures baissent. On entend quotidiennement ces fauvettes mais on ne les voit pas tous les jours, loin s'en faut. Elles préférent rester cachées dans les haies et ne se montrent que furtivement.
Mon défi sportif étant réalisé et le froid arrivant (ce qui a pour effet de me laisser du répit dans l'étude des insectes qui m'intéressent) j'ai davantage de temps pour retourner à mes amours :-) Et en cette saison je pars à la recherche des vsiteurs de saison descendus de leur alpe natale. D'habitude je dois les chercher avant de les trouver (incroyable n'est-ce pas ? ça c'est une info !) mais cette année un ami m'a permis d'aller directement sur un site favorable. Le tuyau était bon, les oiseaux espérés étaient bien là, pour mon plus grand plaisir.
Le tichodrome pourrait facilement passer inaperçu lorsqu'il est immobile sur une paroi rocheuse.
Mais on le remarque assez facilement: comme son nom l'indique (Tichodromia muraria, ce qui signifie coureur des murailles) il se déplace rapidement en courant sur les murs les plus verticaux, et le mouvement attire le regard. Et lorsqu'il étale ses ailes, l'extraordinaire rouge carmin qui apparaît alors contraste étrangement avec le reste du plumage couleur de pierre. Cette couleur rouge alliée à la forme des ailes, larges et arrondies et se terminant par des points blancs, ainsi qu'à son vol lorsqu'il veut se déplacer un peu plus loin lui ont valu son surnom d'oiseau-papillon. C'est une merveille qu'il faut absolument voir au moins une fois.
Côté oiseaux l'automne a débuté très très doucement. Occupé par les photos et l'identification des syrphes et par un rpojet sportif qui me tenait à coeur j'ai un peu délaissé mes amis à plumes. Quelques photos peu intéressantes, histoire de ne pas avoir rien du tout, des espèces très habituelles que vous reconnaissez bien sûr (sauf peut-être (si vous êtes novice) la troisième qui est un Pipit farlouse):
Printemps-Eté 2021
Il est plus que temps de faire une mise à jour vu que nous sommes déjà à la fin de l'été. Sacré retard.
Contrairement à l'année qui vient de s'écouler, j'ai pu faire pas mal de nouvelles images. Avec paradoxalement assez peu de sorties, ce qui a pu certainement accentuer ma motivation. Mais l'abondance ne fait pas la qualité, et il est vite fait de retomber dans ses travers habituels, certaines photos n'étant pas, disons .... indispensables ;-)
Le printemps est là depuis deux mois (enfin d'après le calendrier, car au moment où je commence à écrire la tempête fait rage, et ces derniers jours les gelées ont eu raison de la plupart des arbres fruitiers) et je ne sais plus trop où et quand les photos qui vont suivre ont été prises. Mais par recoupement et en regardant leurs exifs je vais mettre tout ça à peu près dans l'ordre (inversement chronologique comme d'habitude).
Dernière sortie de l'été. Devinez où ? En Camargue, ça alors, pour une surprise ...
Bon c'était pas l'idée de l'année, je n'avais pas pensé à la pluie des jours précédents qui logiquement avait rempli les baisses, et du coup les limicoles étaient peu visibles. Mais bon, quelques photos des espèces classiques. J'espérais voir quelques raretés, chou blanc de ce côté-là. Bah, ça n'a pas d'importance.
Pour la plupart des gens, la Camargue ce sont surtout les flamants roses. Et la plupart des ornithos les regardent d'un oeil distrait... Cette fois j'ai dérogé à la règle et en voici quelques-uns:
Ci dessous deux photos presques identiques. Vraiment ? Je préfère la seconde avec le flamant dans le fond qui fait écho au premier. mais peut-être ne serez-vous pas de mon avis ...:
Initialement je pensais mettre ensuite une série de photos en vrac, sans commentaire particulier. Mais après réflexion, puisque ce blog est destiné essentiellement à la vulgarisation écrire un peu de prose (forcément, n'est pas poète qui veut !) ne me paraît pas superflu.
Commençons par les sternes. Pour plusieurs d'entre elles, l'identification peut être assez difficile, d'autant plus qu'il y a aussi les guifettes qui leur ressemblent, voire pour les apprentis ornithologues les mouettes et en paticulier la mouette mélanocéphale qui de loin en mer peut prêter à confusion par exemple avec une sterne Caugek. Ci-dessous trois sternes rencontrées ce jour-là, la première est facile à repérer: grande taille et gros bec rouge, c'est la Sterne caspienne. En-dessous une Caugek et une Sterne naine
Lorsqu'il s'agit de juvéniles, il faut bien regarder pour ne pas se tromper:
La photo ci-dessous est juste là pour montrer la taille du poisson qu'un jeune à peine volant va ingurgiter quelques instants plus tard, ça m'épate toujours:
Et tiens, à propos de chasseur de poissons en voilà un magnifique, assurément un de mes rapaces préférés, le Balbuzard pêcheur. Je n'en vois pas très souvent, et là comme un idiot alors que j'avais l'occasion de le phiotographier pendant sa pêche j'ai mal réglé mon appareil et raté toutes mes photos ... Grrrr ! Celle-là est une des seules rescapées, sauvée grêce à un énergique traitement d'image:
Elle est passée, alors forcément petit shoot sur la Grande Aigrette:
Qui dit Camargue dit limicole. Ces oiseaux qui ccomme leur nom l'indique sont souvent sur la vase (le limon) epuvent vraiment difficiles à différencier, d'autant plus que leur plumage est variable suivant leur âge et la période de l'année. La taille peut être un critère utile oui mais voilà sans point de comparaison c'est compliqué. Voici un exemple en images, de deux espèces complètement différentes et qu'on ne peut confondre entre elles (par contre il y a d'autres espèces voisines pour chacune d'elles). Ci-dessous un Grand gravelot puis un Bécasseau minute en plumage internuptial. En photo c'est un peu comme korsqu'on voit un oiseau isolé, difficile d'évaluer les tailles respectives, même si avec le cadrage choisi le gravelot peut sembler un peu plus gros:
Mais quand on les voit ensemble, la différence est flagrante:
BOn sans commentaires particuliers, d'autres photos de limicoles: bécasseaux (celui avec le bec recourbé vers le bas est un Bécasseau cocorli), Chevalier guignette et gravelots
Un combattant varié:
Et un beau Chevalier aboyeur:
L'Avocette élégante est facile à reconnaître avec son bec spectaculaire. Souvent (comme ci-dessus) mes photos sont plutôt documentaires, mais des plans plus large me séduisent davantage pour la restitution de l'ambiance (mais c'est difficile et je suis souvent déçu par le rendu sur l'écran), à vous de vous faire votre propre idée:
Et côté ambiance, celle du lever du soleil est toujours magique, les photos semblent bien ternes par rapport à la réalité:
Un peu plus haut, à propos des sternes j'ai parlé des mouettes. La Mouette rieuse est la plus commune:
Et je suis sûr que beaucoup ne connaissent pas la Mouette pygmée, bien moins fréquente mais qu'on peut voir régulièrement en septembre sur les baisses. Le dessous de ses ailes est très sombre et bien sûr ne peut être vu que sur un oiseau en vol ou battant des ailes. Au fait, pourquoi pygmée ? Vous vous en doutez forcément, avec cette photo où elle est à droite, on comprend tout de suite :-) (en hiver elle perd son capuchon noir)
C'est la fin de l'été, le moment propice pour aller en Camargue voir les oiseaux migrateurs qui font des réserves avant le grand voyage. Cette année j'y suis allé deux fois mais le niveau d'eau était trop élevé dans les baisses pour voir de gros rassemblements de limicoles, aussi cela a été un peu décevant de ce côté. Mais ayant décidé de dormir sur place j'ai pu faire des photos de lever et coucher de soleil avec des oiseaux en contre-jour (on pourra reprocher à ces photos de faire un peu cartes postales, mais je n'ai jamais compris pourquoi on mépriserait les cartes postales, il y en a de très belles). Pour cela il suffit de bien se positionner et d'attendre tranquillement que des oiseaux passent au bon endroit, et vue l'activité aux extrémités du jour cela se produit inéluctablement.
Bien entendu beaucoup de photos essentiellement documentaires, parfaitement redondantes avec beaucoup, mais bon quan don est photographe on ne peut s'empêcher de déclencher !
Attention photo exceptionnelle !! Non ? vous ne trouvez pas ? Mais comment se fait-ce ? Vous l'avez bien regardée ? Mais malheureux, l'évidence vous aveugle ! Bon d'accord ... Alors j'explique. tatan, roulement de tambour. Cette photo, contrairement à l'oiseau y figurant est une rareté, et même une immense rareté: la seule photo d'oiseau que j'ai faite cet été à la montagne (quand on n'a rien à montrer on fait du baratin :-) )
Faute de montagne, des oiseaux de mer ça vous dit ? Oui ? Alors petit aperçu de mes sorties en mer entre Toulon et Cassis à la recherche des cétacés de Méditerrannée (parce que oui on en rencontre souvent, diverses espèces de dauphins, baleines, cachalot, même si je sais que beaucoup l'ignorent; d'ailleurs l'idée me trotte dans la tête d'ouvrir un blog là-dessus).
En début d'été les rencontres avec les Puffins yelkouans sont assez fréquentes. On les voit souvent "en radeau", groupe d'oiseaux posés sur l'eau qui s'envolent au passage d'un bateau.
Les Puffins de Scopoli (ex Puffins cendrés de méditerranée) sont plus gros, j'en ai beaucoup de photos et j'essaie avec plus ou moins de réussite (plutôt moins d'ailleurs) de restituer l'ambiance lorsque je les vois voler, souvent au ras des flots. Parfois par mer calme on peut voir la trace de leur aile qui en frôlant la surface de l'onde bleue signe leur passage d'un trait élégant. Je ne désespère pas d'arriver un jour à saisir cette scène.
Souvent en été, la lumière du soleil est écrasante et si l'oiseau n'est pas éclairé sous le bon angle il faut se contenter d'une image en semi contre-jour, ce qui est toujours un peu rageant car le rendu est bien terne par rapport à l'observation.
J'aime bien les images de ces oiseaux en vol au dessus même (surtout ?) lorsque l'éclairage n'est pas "documentaire":
Cette année pendant quelques semaines deux Goélands d'Audoin, espèce rare par ici, ont survolé la zone. Visiblement intéressés par notre bateau ils sont passés au-dessus de nous pendant plusieurs sorties.
Autre oiseau plutôt rare en Provence même si j'en ai vu plusieurs fois en mer en été, voici un Macareux moine (et cette année il y en avait même un autre le même jour):
Pour terminer ce petit tour d'horizon, un Fou de Bassan, spectaculaire, en particulier quand il pique pour pêcher, avec son envergure de presque 2 m:
Pour être complet j'aurais pu ajouter des photos de mouettes, goélands et sternes, mais n'étant pas à une aberration près et comme j'en ai parlé en préambule je vous mets d'autres photos de vols quelque peu inattendues, des dauphins bien sûr ! ( pour les baleines et cachalots hors de l'eau je n'en ai pas encore, mais qui sait un jour peut-être, cet été des copains ont pu saisir des breaches de cachalot !!!)
Connaissez-vous le dicton: un printemps sans guêpier n'est pas un printemps ? Non ? Bizarre. Mais bon c'est pas grave, je viens juste de l'inventer.... :-)
Donc comme tous les ans petit tour chez les guêpiers, juste quelques photos de ces superbes oiseaux, histoire de ....
Mais ce jour-là j'étais plus intéressé par les hirondelles de rivage que je voulais prendre en vol. Franchement c'est pas évident. Pourtant avec un peu de méthode ça le fait bien non ?
A la fin du mois de mai une rareté était présente en Camargue. Souvent je ne leur cours pas après mais là comme cela coïncidait avec une envie de Camargue j'y suis allé. Avec une idée bien arrêtée: prendre le temps qu'il faudrait et ne pas partir avant d'avoir vu (et si possible photographié) le Bécasseau de Baird que je n'ai encore jamais observé.
Arrivé dès que le couvre-feu me l'a permis, je passe la matinée sur place, observe de nombreux bécasseaux, de nombreux ornithologues aussi (!!) mais point de Bécasseau de Baird. De temps à autre un ornithologue présent croit voir la perle rare, mais non, après vérification à la longue vue, fausse alerte, chaque fois ce n'est qu'un Bécasseau minute. Au plus fort de la fréquentation je décide de quitter la foule un moment pour aller faire un tour vers les dunes de Piémanson, histoire de voir si je ne fais pas une rencontre inattendue. Mais rien de folichon à part ce Pipit rousseline que j'ai pu voir de très près, ce qui n'est pas vraiment habituel. Je le trouve bien grisounet, pas vous ?
Le long des baisses, pas grand chose à photographier si ce n'est ce jeune Gravelot à collier interrompu qui a le culot de ne pas se montrer sous son meilleur angle ( non mais !), quelques bécasseaux plus ou moins lointains, un petit cygne qui ne s'éloigne pas de sa maman, un Milan noir, une Buse, bref que des oiseaux très habituels. Je ne m'éternise pas et retourne vers le lieu supposé de la rencontre avec MON bécasseau.
Me voici donc de retour. Peu à peu tout le monde se décourage, ce qui soyons honnête m'arrange bien. Je vois bien que tant que le calme ne sera pas revenu, entre le monde, le bruit des portières qui se referment et les conversations perpétuelles les oiseaux resteront méfiants. Et même si la merveille convoitée se présente elle restera loin (et moi ne voir les oiseaux que de loin, vous savez quoi ? ça me saoûle ! ce que je veux, c'est voir les oiseaux. Les voir. Pas les apercevoir vaguement au travers d'une brume de chaleur tremblotante...) Donc j'attends. J'attends et bientôt le dernier observateur abandonne.
Ça y est je suis seul. Et hop tactique habituelle du Pierrot: je m'avance de quelques mètres au bord de l'étang et je m'asseois sur le sable (en fait je suis presque allongé) le plus bas possible, le dos contre un buisson épais de salicorne. Mon appareil est prêt sur mes jambes, plus un bruit, plus un geste, il n'y a plus qu'à attendre. Et pour le coup l'attente est plutôt brève. Moins de dix minutes plus tard, les limicoles, d'ordinaire plutôt méfiants ici, pointent le bout de leur bec. J'ai l'habitude, mais quand même je suis sidéré par leur réaction dès que le calme revient. En quelques instants je me retrouve avec des oiseaux à quelques mètres seulement: bécasseaux minute, variable, sanderling, grand gravelot ... Je pourrais facilement les photographier mais je préfère rester immobile.
Et soudain, sorti de nulle part IL est là, entre deux bécasseaux minutes. IL se rapproche rapidement, je prends mon appareil le plus lentement possible, surtout pas de geste brusque et hop ! malgré l'émotion qui me fait trembler quand je fais la mise au point, malgré la lumière vraiment pas terrible, malgré un environnement plutôt fade (mais qui est très naturel bien entendu) je peux faire quelques photos (qu'il y a quelques jours, en pensant à ce que j'allais écrire aujourd'hui, j'ai cru avoir effacé de mon disque dur, instant de panique !!) dont voici quelques exemples:
Voilà un oiseau que vous ne verrez sûrement jamais en Camargue. Pourtant on le trouve au bord de l'eau. Pourtant on reconnaît immédiatement sa silhouette. Un cormoran bien sûr. Oui mais pas le Grand cormoran, celui qu'on peut rencontrer un peu partout (enfin en Provence pas trop en été). Regardez ce bec, plutôt fin qui permet une première différence et qui est caractéristique du Cormoran huppé de méditerrannée. Lorsque l'oiseau est plus éclairé on voit que ce n'est pas un adulte (et soit dit en passant pour le moment aucune bonne photo d'adulte, mais je suis patient, ça viendra bien un jour !) Il fréquente les côtes rocheuses et ses effectifs semblent augmenter. Enfin bonne nouvelle depuis peu il niche dans les Calanques, pourvu que ça dure !
Je prends souvent la voiture pour aller faire mes photos dans des endroits favorables. Mais il n'est pas nécessaire de rouler longtemps pour faire de belles rencontres. Le plus proche pour moi est d'aller explorer le pied ou les crêtes de la Sainte-Baume. la diversité des biotopes permet de voir des espèces variées.
Chaque année je vais au moins une fois prospecter la plaine de Saint-maximin dominée par la s Sainte Baume. Je vois toujours les mêmes espèces, et c'est un peu comme si je faisais un pélerinage, fort différent du classique de la grotte de Sainte Marie madeleine, mais qui m'apporte pourtant une certaine sérénité.
Parmi les oiseaux que je vais voir il y a en particulier l'Hypolaïs polyglotte qui, comme son nom l'indique, a un chant très varié et le Rollier d'Europe, qui par contre n'a pas une belle voix mais qui compense par des couleurs éclatantes(chez beaucoup d'oiseaux il en est de même: soit ils sont des couleurs éclatantes et un chant insignifiant, soit c'est le contraire, un plumage terne et une voix mélodieuse, comme le rossignol):
J'espérais également voir ue Pie-grièche écorcheur, et un beau mâle s'est bien montré tout près de la route:
Mais bien sûr d'autres rencontres sont possibles dans ce coin, et même fréquentes, avec les espèces habituelles (pour ne pas dire banales, car ce mot a me semble-t-il un relent de condescendance, voire de mépris); ce qui est positif c'est que le plaisir est toujours intact après des années à photographier la faune locale sous tous les angles.
Le Bruant fou est une espèce qui n'a rien de rare, mais dans ma région elle reste peu fréquente. C'est un oiseau que j'aime beaucoup, et lorsqu'il se montre par une belle lumière un sourire apparaît immédiatement:
Dans le même secteur un peu plus haut une autre espèce que je vais voir chaque année, le Bruant ortolan:
Ce jour là, chemin faisant d'autres espèces plus fréquentes se sont montrées, j'aurais pu vous montrer une nième photo de Pouillot de Bonelli mais je préfère aujourd'hui ce Rougequeue à front blanc qui défendait avec ardeur son territoire:
Commencer un sujet sur les oiseaux de Camargue avec une photo de renard est sans doute surprenant. Aussi surprenant que cette rencontre extraordinaire qui a éclairé la fin d'une journée un peu décevante là-bas. Enfin, décevante ... voilà un mot pour le moins exagéré, celui d'un vieux grincheux jouant les blasés alors qu'au fond, chaque sortie est pour lui une journée de bonheur. Disons simplement que côté petits passereaux migrateurs je suis tombé dans un trou, les quantités observées les jours précédants s'étant envolées avec le changement de temps, le mistral succédant à un flux de sud. Néanmoins, malgré de petits effectifs j'ai pu faire quelques photos et par moments de belles observations. A commencer par la vedette du moment le Roselin githagine.
Cet oiseau est extrêmement rare dans notre région (sur le site faune-paca on ne dénombre que trois apparitions en Camargue :celle-là, une en 1993, et une autre en 2005). Il vit dans des milieux arides et semi-désertiques dans le nord de l'Afrique et dans l'extrême sud de l'Espagne, au moyen orient et jusqu'à l'Afghanistant et au Pakistan. Chez nous il a l'amabilité de se laisser photographier pendant plus de deux semaines par une pléthore d'ornithologues. Respectant le confinement et la limite des 10 km je me suis retenu d'y aller lorsqu'il a été signalé, mais la chance m'a souri puisqu'il est resté sur place le temps nécessaire pour me saluer avant de (re ?)partir on ne sait où (peut-être pas bien loin d'ailleurs).
Dans le même coin un autre oiseau intéressant une sous-espèce du Gobemouche gris, pour les spécialistes Muscicapa striata thyrrenica même si avec cette photo cela n'est pas frocément évident de faire la distinction avec une autre sous-espèce M.s. balearica
Plus classiques un Rougequeue à front blanc (femelle) et des Bruants proyers mettaient un peu d'animation.
En allant plus au sud dans le delta les espèces classiques, migratrices ou non étaient visibles de ci de là.
Petit apparté sur un sujet qui me tient à coeur, les Bergeronnettes printanières. Distinguer les sous-espèces est difficile car de nombreux hybrides existent et dans la littérature on trouve aussi des avis contradictoires, y compris de la part de spécialistes.
Si pour la photo suivante on peut sans doute s'engager en parlant de bergeronnette nordique (thunbergi), un examen un peu plus attentif de la suivante (ce n'est bien sûr pas le même oiseau) montre qu'il ne s'agit pas là de cette sous-espèce, la partie blanche au-dessus du jaune étant trop étendue.
Que dire de celle-ci ? Qu'il s'agit peut-être d'une bergeronnette ibérique, les lores et parotiques étant plus sombres et le sourcil semblant continu, mais une erreur causée par l'incidence de la lumière n'est pas exclue:
Je voulais retourner en Camargue quelques jours plus tard mais finalement je ne le "sentais" pas, je me suis contenté de Berre pressentant qu'il n'y aurait pas de flux migratoire abondant. Et j'ai bien fait, c'était visiblement encore bien calme.
Au petit matin je ne m'attendais pas à voir un couple de Nettes rousses, contrairement aux Tadornes de Belon qui sont visibles ici toute l'année.
Les Echasses blanches sont maintenant bien installées pour l'été et bien entendu la traditionnelle photo, mille fois vue, de l'échasse se réflétant dans une eau calme est de rigueur.
Sur la grève recouverte de coques, je surprends un Gravelot à collier interrompu qui en me voyant s'envole en compagnie des Grands gravelots avec lesquels il cherchait sa pitance.
Un Tarier des près fait une halte dans son périple vers les Alpes.
Au bout de la route où j'ai laissé la voiture, des Bergeronnettes grises nourrissent les oisillons.
Quelques hirondelles rustiques chassent à ras de l'eau, occasion d'essayer de faire une photo très difficile à réaliser (avec mon matériel en tout cas) d'une hirondelle en vol sur un fond autre que le ciel. Chalenge partiellement réussi.
Comme toujours une Aigrette garzette est là, et comme toujours je ne peux pas m'empêcher de la prendre en photo...
Et pour finir, petit détour par Carry et petite photo des élégants Fous de bassan
Une courte matinée au Plan d'Aups ne m'a pas permis de faire beaucoup de photos. Seulement quelques passereaux migrateurs ou venant passer l'été, en particulier les Pouillots de Bonelli, vraiment très faciles à photographier et permettant même des gros plans plus vrais que vrais !
Ceux qui me suivent savent qu'il me plaît de vadrouiller sur les berges de l'Huveaune qui coule à quelques centaines de mètres de chez moi et où j'ai déjà fait de belles rencontres et parfois aussi de belles photos. Cette année l'évènement marquant a été la découverte d'un nid de sittelles, et ce n'est pas fortuit, vous saurez un peu plus bas pourquoi. J'ai eu la chance d'assister à l'apport de matériaux pour la fin de la construction du nid, à l'accouplement des oiseaux, au maçonnage de l'entrée, à l'apport de nourriture pour les jeunes. Mais je n'ai pas assisté à l'envol des jeunes, c'est moi qui m'étais envolé en camargue dès la fin du confinement.
Sur les deux premières photos on voit la femelle, remarquable avec son "masque" extrêmement peu marqué ce qui est exceptionnel. Il s'agit probablement de la famille d'une autre sittelle remarquée l'année dernière à 300 m de là et qui a hérité de cette anomalie génétique.
La photo ci-dessous a été prise dans des conditions de lumière difficiles d'où une qualité moindre. Je l'ai mise quand même car elle est intéressante: l'an dernier à la même époque j'avais trouvé un nid de pic épeiche (et un petit aperçu figure sur le blog) et cette année en allant vérifier, comme je m'y attendais, le trou avait été maçonné par des sittelles. On le voit bien ici: le trou initial est bien visible et on voit aussi la couche d'argile apportée par les sittelles pour en rétrécir l'entrée, le rendant ainsi inaccessible à des prédateurs plus gros. Ainsi vous comprenez pourquoi cette découverte n' a rien dû au hasard :-)
L'Huveaune c'est aussi les canards. Quoi de plus commun que des colverts ? Est-ce une raison pour ne pas essayer d'en faire de jolies images ?
Cette année un couple de canards mandarins a étéobservé pendant plusieurs jours. Pour l'instant je ne sais pas s'ils se cachent quelque part après avoir pondu ou s'ils sont partis un peu plus loin.
Vu de près le plumage du mâle semble presque irréel..
Dans le jardin depuis deux ans c'est beaucoup plus calme. Mais ce printemps, grâce au confinement j'ai été plus attentif et pendant quelques jours j'ai pu observer le manège des fauvettes à tête noire venant manger des baies de lierre. Je ne m'explique pas pourquoi elles ne l'ont fait que pendant une période très courte, mais elles doivent avoir de bonnes raisons !
Avouez que lorsqu'on voit une fauvette engloutir ainsi une baie on en reste également la bouche bée en s'exclamant "Hé bé !"
Bonne nouvelle cette année un rossignol a décidé de se reproduire dans le jardin ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps. On l'entend chanter presque 24h sur 24, j'en suis ravi. Et miracle j'ai même réussi à en faire de jolies photos, ceux qui connaissent cette espèce savent que ce n'est pas si évident en Provence (inexplicablement aux Aiguamolls en Espagne c'est très facile...)
Et pour terminer cette page jardin une sacrée surprise, même si à l'éivdence il s'agit d'un oiseau échappé de captivité, une perruche omnicolore !!!
A moins d'une demi-heure de la maison un petit étang a été récemment un peu nettoyé et il devient plus favorable aux prises de vue. Pour l'instant je n'y ai observé que des espèces communes mais qui sait peut-être un jour y ferai-je des rencontres inattendues.
L'étang est également bien peuplé de ragondins qui s'y plaisent en famille:
Lorsque arrivent les premières échasses blanches (ci-dessus) les Grèbes à cou noir bien présents sur l'étang de Berre pendant l'hiver se métamorphosent. Au début du printemps ils changent pour arborer leur beau plumage nuptial noir, avec de fines lumes d'or autour des yeux. Sur le montage on voit la différence nette entre le plumage internuptial (en hiver donc) et le plumage nuptial.
Des espèces communes passent de temps à autre et même s'il en a déjà des centaines le photographe ne peut résister à la tentation d'une photo de plus...
Et tiens à propos des flamants roses il me semblent plus nombreux sur l'étang qu'il ya quelques années. Impression toute subjective peut-être.
Le temps passe, je flâne et de temps à autre me prend l'envie de faire un portrait....
parfois sous un angle inhabituel:
Hiver 2020-2021
Depuis plus d'un an mes activités orntihologiques tournent au ralenti, pour diverses raisons. Le couvre-feu de cet hiver n'a pas arrangé les choses, chacun le comprendra sachant que les heures idéales pour la photo sont aux extrémités du jour.
Néanmoins pour photographier des espèces que je n'avais jamais vues auparavant je me suis botté les fesses pour sortir de ma léthargie et je peux vous présenter aujourd'hui deux espèces peu fréquentes, dont une qui est même très rare. Les conditions de prise de vue sont radicalement différentes dans les deux cas. Quelques explications s'imposent...
Le pingouin torda est un oiseau nordique (en gros de la Bretagne à l'arctique) que l'on peut voir tous les hivers en mer (eh oui il y a des pingouins en méditerranée !) et de temps à autre un individu choisit de séjourner un bon moment dans un port de plaisance. Il y a quelques années il y en a eu un à La Ciotat mais je l'ai su trop tard. Cette année c'est le port du lavandou dans le var qui a eu le privilège d'accueillir cet oiseau. Bien qu'ayant beaucoup de mal à marcher je ne pouvais pas rater cette occasion et j'ai donc tenté ma chance. Il faisait beau ce jour-là et j'ai vraiment pu faire de très belles observations et de près. Les photos sont très convenables, mais hélas rendent moins bien sur le blog, depuis un certain temps il est apparu une forte compression des images (mais cela, bizarrement ne concerne pas toutes les photos) et leur qualité est nettement dégradée. Cela n'enlève rien au côté documentaire mais c'est quand même rageant pour les photos proprement dites.
Petit aparté: il ne faut pas confondre pingouins et manchots, qui sont des oiseaux bien différents si on considère les taxons, mais qui présentent une correspondance morhologique résultant de leur adaptation au milieu ambiant. Les manchots (appelés penguins en anglais !) vivent dans l'hémisphère sud et ne volent pas. Le vocable pingouin désigne deux espèces (de la famille des Alcidés), toutes deux vivant dans le nord de l'hémisphère nord. Mais actuellement il n'y en a plus qu'une; le grand pingouin est une espèce disparue depuis le milieu du XIX° siècle et aujourd'hui il ne reste plus que le petit pingouin, appelé maintenant Pingouin torda, et qui est un oiseau qui vole. C'est bien entendu celui que j'ai pris en photo. (Et soit dit en passant je ne sais pas pourquoi ...torda. - Evidemment ceux qui me diront que c'est parce que c'est le nom en latin (Alca torda) ne feront pas avancer le schmilblick- Ça fait penser à torda qui en Ibérie désigne les grives (turdus en latin) mais je ne vois pas le rapport ...).
E pour finir avec cette espèce petit clin d'oeil: quand je disais que j'avais pu observer ce pingouin de près ... vous me croyez maintenant ?
L'autre espèce remarquable (et nettement plus rare ici) dont je parlais plus haut est le Fuligule à bec cerclé. C'est une espèce vivant normalement en Amérique mais on peut parfois rencontrer des oiseaux issus de captivité et certaines années comme cet hiver il peut y avoir un afflux (en petit nombre malgré tout) d'hivernants qui arrivent sur nos côtes, peut-être déportés de leur trajectoire habituelle (du nord du Canada vers l'Aérique centrale) par des tempêtes. Le comportement de l'oiseau observé (relativement farouche, volant bien, pas de bague vue) cet hiver dans les Bouches-du-Rhône indique qu'il fait probablement partie de ces égarés, mais bien sûr il est difficile d'en être certain.
Si l'observation à la longue vue était très intéressante lorsque l'oiseau est actif, la distance était trop grande pour permettre de bonnes photos et d'après ce que j'ai vu aucun des ornithos ayant tenté leur chance n'a réussi d'image satisfaisante. Néanmoins il a été possibles de faire des photos souvenirs témoignant de cette rencontre inhabituelle.
Seule sortie de l'hiver pour le moment un petit tour au lever du jour sur l'étang de Berre. A mon arrivée un arc en ciel presque vertical m'attend. Des mouettes passent dans sa lumière, occasion de faire des photos surprenantes.
Est-ce par contraste qu'ensuite j'aie pensé à faire des images en noir et blanc ? Sans doute les nappes de brouillard persistantes par endroits m'ont elles poussé dans cette voie que j'affectionne vraiment beaucoup.
Ci dessous les mêmes espèces, en couleur cette fois. Peut-être que ce Grèbe à cou noir, avec son remarquable oeil rouge, voulait jouer une nouvelle version de la célèbre fable de la Fontaine ? En tout cas je n'ai pas vu de boeuf barbotant dans les parages....
Nous sommes aujourd'hui le 2 janvier. Occasion pour vous souhaiter à toutes et tous une
Automne 2020
Normalement l'automne marque le début de la saison des oiseaux venant se nopurrir aux mangeoires dans les jardins. D'ordinaire ils sont nombreux mais l'année dernière leur nombre était en forte diminution. Cette année c'est encore pire. Normalement les mésanges et les chardonnerets ne restent jamais plus d'une heure sans venir prendre quelques graines de tournesol. Actuellement aucun chardonneret, pas plus de verdier ent encore moins de grosbec, les mésanges sont rares. Alors j'ai photoraphier les autres espèces. mais n'allez pas croire que les photos ci-dessous reflètent une abondance des petits passereaux: ce ne sont que des cache-misères ayant nécessité de longues attentes ou de bons réflexes à l'occasion d'une rare opportunité.
Malgré tout je suis très content de la première photo ci-dessous de ce Roitelet triple-bandeau. Elle sort de l'ordinaire, mes autres photos étant souvent plus documentaires qu' "artistiques". Mais bien sûr ce n'est que mon avis. A voir si dans quelques mois mon regard n'aura pas changé.
Plus classiques d'autres photos du même oiseau:
Les fauvettes sont présentes toute l'année mais il y a aussi des passages lors des migrations en particulier de Fauvettes à tête noire. bien que comme la plupart des sylvidés elles soient le plus souvent dissimulées dans la végétation avec un peu de persévérance on peut les voir à découvert.
Les photos ci-dessus sont celles de deux mâles, j'ai eu peu d'occasions de photographier une femelle. Pourtant en voici une.
Occasion pour moi de relancer le débat. Peut-on dire qu'il s'agit d'une photo ? certains diront qu'elle est jolie, que le fond est harmonieux. Oui mais.... mais il ne s'agit pas d'UNE photo mais de deux. Le fond ne me plaisait pas, alors j'ai détouré l'oiseau et placé dans un autre environnement (cf ci-dessous). Ni vu ni connu. Que faut-il en penser ? A chacun de se faire son opinion.
Les fauvettes mélanocéphales sont, dans mon jardin, encore plus discrètes que leurs cousines. je les entends souvent, mais les voir n'est pas si fréquent, et les occasions de les photographier sont encore plus rares. Mais de temps à autre elles se montrent, et c'est toujours surprenant de les voir picorer au sol. Exemple type de la photo uniquement documentaire:
Par contre l'Accenteur mouchet passe son temps à retourner les feuilles pour y dénicher sa pitance. Hélas il ne vient qu'au petit matin lorsque tout est encore dans l'ombre et la lumière terne. C'est la que la qualité du matériel moderne est appréciée; cela ne permet pas de bonnes photos, mais de sauver les meubles juste histoire de montrer l'espèce ;-)
Celui-là (ou celle-là, mâle et femelle étant indifférenciables sur le terrain), tout le monde le connaît. Comme pour les fauvettes on l'entend plus souvent qu'on ne le voit, pourtant il mérite son qualificatif. D'ailleurs le Rigau (son nom provençal, prononcé rigâou) est surnommé l'ami du bûcheron.
Cousin du précédent le Rougequeue noir est présent tous les hivers. Cette année, pas moyen de le photographier. Qu'à cela ne tienne je ne vais quand même pas laisser ce petit piaf me dicter sa loi, non mais ! A malin malin et demi, je le connais le bougre. Hop, j'installe deux cailloux supposés devenir rapidement son lieu d eprédilection. Le tour est joué, une demi-heure plus tard la photo est faite :-)
Rien. Que dalle. Cuts. Nothing. Nada. Nichts. Niente. Bon je vais m'arrêter là. Vous l'aurez compris, cet automne aucune image jusqu'ici. A l'exception de quelques photos d'oiseaux marins prises au cours de sorties à la recherche des cétacés. Et encore, la plupart ont été prises pendant l'été, mais devant la disette actuelle d'un naturaliste confiné je regroupe ici quelques clichés sur ce thème. Ensuite je retournerai photographier les syrphes du jardin :-)
Certains pourront dire, à juste titre, que je suis marseillais si je prétends qu'ici nous avons en quelque sorte des albatros. Oh bien petits nos "albatros", surtout que ce n'en sont pas ! Mais enfin, ils n'en sont pas loin. "De quoi parle-t-il donc ?" Des puffins bien sûr, qui comme les albatros font partie de l'ordre des Procellariiformes. Sur la côte provençale, sauf exception rarissime il n'y en a que deux espèces. Ce sont des oiseaux que l'on ne voit qu'en mer (ils ne viennent à terre que pour se reproduire, sur les îles de Marseille en particulier). De temps à autre il peuvent suivre des bateaux, mais assez souvent on rencontre des petits groupes d'oiseaux, posés sur l'eau; on appelle ces regroupements des radeaux.
Les plus petits, et ceux que je vois le moins souvent, sont les puffins yelkouans, appelés maintenant Puffins de méditerrannée:
Les autres, ce sont les Puffins de Scopoli (autrefois puffins cendrés de Méditerrannée), nettement plus grands et qui en vol, même de loin, sont faciles à reconnaître lorsqu'ils font de longs planés à ras des vagues, leurs ailes effleurant parfois la surface de l'eau. J'en ai vu des dizaines de fois, et je ne m'en lasse jamais:
Peut-être n'avez-vous jamais vu l'oiseau ci-dessous. A première vue on peut penser à une mouette. Et c'en est bien une. Mais ce n'est pas la classique mouette rieuse (qu'il ne faut cependant pas confondre avec les goélands), c'est une jeune mouette mélanocéphale qui sans être rare est bien moins commune:
Comme l'année dernière j'ai eu le plaisir de rencontrer un Macareux moine, toujours rare sur nos côtes provençales. La photo est médiocre mais la rencontre a été une bonne surprise.
Pour finir, une photo totalement ratée. Et je m'en veux. Je n'avais pas vu que la molette de sélection des modes de mon appareil photo avait pivoté et au lieu de faire une photo à vitesse rapide comme j'en ai l'habitude pour les oiseaux en vol je me suis retrouvé avec un réglage au 1/80 s, ce qui rend quasi impossible, surtout avec cette focale, un cliché net. J'ai ainsi raté une occasion assez unique de faire une belle photo d'Océanite tempête. En voir est déjà un privilège, en voir une qui reste proche du bateau pendant trente secondes était pour moi inédit. Vous comprendrez alors ma déception lorsque le sourire aux lèvres et le coeur battant j'ai regardé l'écran de l'appareil :-(
Soudain une idée me traverse l'esprit. Certes je n'ai jamais pris en photo de poissons volants. Oui, mais j'ai pris en photo des poissons volant ! Alors juste pour rire, en voilà deux. Un thon, et un espadon. Pas si faciles à saisir sur son capteur !
Eté 2020
C'est déjà l'automne, l'été est terminé. Un été tristounet sur toute la ligne après un bon départ. Mais bon il y a des périodes comme ça, on va pas se lamenter hein, en ces périodes délicates il y a des gens qui ont tout perdu....
Et donc quasi pas de photos d'oiseaux malgré une dernière tentative en Camargue. La veille de moa venue des dizaines de milliers d'oiseaux signalés. Tous envolés vers leurs quartiers d'hiver à mon arrivée. J'y reviens trois jours après après un crochet mémorable vers l'ouest, et toujours rien, ou presque. Mais la Camargue reste la Camargue, et si on ouvre les yeux il y a quand même toujours quelque chose à voir. Du classique bien sûr, et puis quand même un petit oiseau des roselières que je ne vois pas souvent, le phragmite des joncs, autrement moins commun que la cisticole des joncs qu'on peut voir (et surtout entendre) un peu partout dans le coin.
Parfois, comme ici le matin très tôt on tombe sur une scène inattendue. En cette période de sécheresse une petite mare où sans doute de petits poissons ont été piégés et c'est la curée pour les mouettes et les aigrettes garzettes.
Et à propos d'aigrettes une petite série dans trois attitudes différentes. Difficile d'être original avec cette espèce:
Parmi les oiseaux tout blancs attention à ne pas confondre le héron garde-boeufs avec une aigrette:
Classique parmi les classiques: les flamants roses sont toujours là et c'est quand même un beau spectacle de les voir passer:
Et oui, hélas cette brève série camarguaise est déjà finie :-( Un courlis et une jeune avocette, il me faut déjà vous quitter, à bientôt cher lecteur !
L'été de la comète Neowise
Il y avait longtemps que je n'avais pas photographié de guêpier. Comme souvent pour faire de jolis clichés de ce splendide oiseau je suis allé tôt sur les bords de la Durance. C'est la pleine période de nourrissage et faire des images avec des proies dans le bec est assez facile. Bon moyen d'identifier les insectes, au moins ils ne sont pas en mouvement :-) Par exemple sur ces photos une cigale de l'orne qui semble être une proie très prisée vu le nombre de captures observées... un silène.
Les guêpiers creusent des terriers pour nicher, souvent dans de toutes petites falaises de terre, parfois au sol. En voici un qui se dirige droit vers son nid:
Et si vous avez des doutes (ce qui est parfaitement improbable) sur le fait que les guêpiers vient en colonie, cette photo devrait vous convaincre !
Comme souvent j'ai fait des rencontres inattendues, un vautour qui plane haut dans le ciel, un huppe venue chercher sa pitance quelques instants au milieu des guêpiers, une jeune bergeronnette grise et surtout une famille de martins pêcheurs qui m'a offert une très longue observation. Sympa la sortie du jour !
Cet été 2020 a très bien débuté pour moi côté photos. J'ai enfin pu voir dans le Gard les deux formes de faucon d'Eléonore et les prendre en photo. Et en particulier les photos de la forme sombre en vol, avec une belle proximité m'ont vraiment donné le sourire. Avant de passer aux images quelques mots d'explication ne seront pas superflus.
Le faucon d'Eléonore est d'une taille intermédiaire entre celles du faucon crécerelle et du faucon pélerin mais ses ailes longues et fines lui permettent d'atteindre une envergure comparable à celle d'un pélerin mâle. Sa queue longue et étroite prolongeant un corps assez fin lui donnent une allure assez caractéristique mais on ne pourra s'y fier que si les conditions d'observation sont bonnes. L'oiseau peut planer longuement et lorsqu'il bat des ailes le mouvement est assez souple, presque élastique. Par bonne lumière les couvertures sous-alaires très sombres (pour les deux formes) permettent de l'identifier avec certitude. Pour la forme sombre la teinte générale de l'oiseau le rend impossible à confondre, pour la forme claire cela permet d'éliminer le faucon hobereau:
Cet oiseau reste assez rare en France mais on peut le voir régulièrement en migration sur nos côtes méditerrannéennes. Il niche en colonies vers la fin de l'été essentiellement sur les îles grecques, aux baléares, à Malte et en Sardaigne (son nom lui a d'ailleurs été donné en hommage à Eléonore Arborée de Sardaigne qui a cherché à protéger cette espèce (ainsi que d'autres rapaces) dès le XIV° siècle !). On en trouve aussi sur les côtes marocaines et aux Canaries (en hiver il est présent à Madagascar et sur diverses îles de l'océan indien). Bref, vous l'aurez compris en théorie on ne l'attend pas vraiment dans les forêts des contreforts cévenols. Et pourtant.. Pourtant depuis quelques années il y est, toujours dans le même coin, en petits groupes chassant cigales et odonates. Pourquoi là et pas ailleurs ? (quoique.... il y en a peut-être dans des coins peu visités) Mystère. Personnellement je n'en ai pas la moindre idée. Toujours est-il que si vous voulez les voir, à la fin du mois de juin et au cours du mois de juillet c'est dans le Gard qu'il faut aller !
Lorsque je vais sur place j'arrive dans l'après-midi, assez tard et il est alors quasi certain de voir les faucons à la tombée du jour sur les arbres utilisés, soi-disant mais je n'y crois pas du tout, comme pré-dortoir. En fait on les voit s'y poser lorsque le soleil se couche, ou un peu après, ils y restent jusqu'à la nuit et le matin au lever du jour ils sont exactement sur les mêmes branches, au même endroit. Imaginer qu'ils sont partis de nuit après mon départ pour y revenir de nuit avant mon arrivée me paraît vraiment peu crédible. Mais bon, tout est possible alors qui sait ? ...
Au lever du jour dès qu'il fait assez clair les oiseaux s'envolent vers leur zone de chasse habituelle:
Sur leur lieu de chasse lorsque les faucons sont posés ce n'est pas toujours facile de le répérer. S'ils sont sur une branche dégagée sur fond de ciel c'est simple, s'ils sont sur une branche où la végétation est présente seul un examen attentif permet de voir un oiseau.
Ces oiseaux ne sont pas très farouches mais tout de même suffisamment pour qu'on ne puisse pas espérer les approcher à courte distance. Par contre, comme toujours, une observation de leurs mouvements lorsqu'ils chassent permet d'anticiper leurs déplacements et alors de se poster sur un lieu de passage supposé. Et ce n'est pas très difficile. On arrive alors à faire des images (et surtout de magnifiques observations) avec une proximité formidable. Les photos en petit format ne le rendent pas bien, mais vous pouvez me croire l'observation en direct est vraiment sensationnelle.
Printemps 2020
Ce printemps a été marqué comme en 2018 (mais peut-être avec des rassemblements moindres en nombre) par un afflux inhabituel d'Etourneaux roselins. Et, évènement remarquable, ils sont niché pour la première fois (enfin c'est ce que l'on pense mais en toute rigueur on peut tout de mettre émettre une légère réserve, la pression d'observation de nos jours n'est pas la même qu'il y a quelques dizaines d'années; et des cas de nidifcations sont connus en Italie au XIII° et XIX° siècles). Ceci est tout-à-fait exceptionnel car cet oiseau niche bien plus à l'est, plutôt de la Turquie à la Chine, et également dans le sud de l'Europe de l'est et dans les Balkans. Comment expliquer cela ? Sans doute par des conditions météo particulières (et ceci expliquant peut-être cela) et des abondances de criquets dans des couloirs migratoires inhabituels. Il faudra surveiller attentivement ce qu'il va se passer les prochaines années. Peut-être ce phénomène va-t-il se généraliser, autre conséquence du changement climatique ?
Si au début de cet afflux j'ai manqué le coche (LE !) et n'en ai vu furtivement qu'un seul je me suis ensuite bien rattrapé avec en particulier des photos sympas de ces oiseaux en vol. Et j'ai aussi résussi quelques photos d'individus posés qui sont certainement les meilleures que j'ai faites de cette espèce à ce jour.
Mention spéciale pour cette photo, solution d'une devinette posée sur facebook, l'ombre du bec étant quelque peu inattendue :-)
Comme chaque année je suis allé voir les Gypaètes barbus dans le Mercantour. Si pendant longtemps cela a été un vrai casse-tête pour moi de les photographier (et parfois même de les voir), maintenant que je sais c'est infiniment plus facile que l'Aigle royal. Même si les photos sont sans originalité. Mais quel spectacle de voir de près ces géants qui se montrent souvent curieux et viennent parfois planer juste au-dessus de ma tête. Il est alors toujours aussi difficile de maîtriser mon émotion et les tremblement qui en résultent au moment de déclencher. Mais au bout du compte il y a forcément des photos exploitables.
Lorsque l'oiseau présente son plumage en plein soleil son aspect est alors bien différent. Un éclair d'argent dans l'azur.
Cette année je n'ai pas fait beaucoup de photos des petits passereaux habituels en montagne. Juste quelques photos machinales des espèces habituelles (pipit spioncelle, traquet motteux, mésange noire, pouillot de Bonelli):
Une fois les jeunes pics envolés j'ai pu moi aussi voguer vers d'autres cieux :-) et essayer d'accomplir un projet difficile: photographier (correctement !) un Aigle royal en vol. De tous les grands rapaces c'est certainement le plus farouche et sûrement aussi le plus susceptible d'être dérangé par un intrus peu scrupuleux. Pour moi il n'était pas question de m'approcher inconsidérément d'une aire (et de toute façon pour faire le genre de photo que j'imaginais ce ne serait pas la meilleure idée). Non, pour réussir cette photo, il me fallait trouver un lieu de passage d'où je voie arriver l'aigle de suffisamment loin pour me préparer à déclencher au bon moment, c'est-à-dire où la proximité de l'oiseau permettrait de m'affranchir de l'obstacle rédhibitoire pour tout photographe: la couche d'air. Depuis quatre ans je cherchais le bon endroit. Des dizaines d'heures d'attentes -ou plutôt certainement des centaines- à attendre l'oiseau, comprendre ses trajectoires en fonction de la météo, de la saison, de l'heure de la journée. Se positionner sur cette trajectoire lorsque la lumière est bonne. Beaucoup, beaucoup d'échecs et puis, un jour, un grand sourire.
Puisqu'on est dans les rapaces poursuivons avec le Circète jean-le-blanc qui n'est vraiment pas difiicile à photographier par rapport à l'aigle royal.
Une Buse variable:
un Milan noir:
et un autre posé, ce qui est plus original:
un Faucon crécerelle:
Côté passereaux je n'ai pas passé beaucoup de temps à essayer de faire des photos. Une seule matinée aura pourtant suffi à faire quelques images. De manière assez incompréhensible il arrive parfois que les oiseaux soient très coopératifs. Un mystère pour moi.
Pouillot de Bonelli:
Une Sittelle torchepot, ma foi bien peu soignée:
Un Rougequeue à front blanc:
Un Serin cini qui n'a pas dû quitter le nid depuis bien longtemps:
Si vous suivez ce blog vous savez que pendant le confinement j'ai découvert tout près de chez moi un couple de Pics épeiches nicheurs. J'ai pu suivre l'ensemble de la reproduction depuis le creusement de la loge (plus exatement la fin de ce creusement) jusqu'à l'envol des jeunes. Occasion pour moi de faire des observations étonnantes (d'ailleurs bien qu'on n'ose pas me le dire en face je pense qu'on ne me croit pas (ou du moins qu'on pense que je me suis trompé) sur les proies apportés par les adultes ainsi que sur la durée de présence des jeunes dans la loge - annoncée dans plusieurs livres comme allant de deux à trois semaines, dans d'autres de 20 à 24- 25 jours grand maximum.
Avant de vous montrer quelques photos, voici plus de détails.
Le 29 avril j'ai assisté en pleine journée à un relais de la femelle par le mâle ce qui normalement n'a pas lieu pendant la couvaison (le mâle couve la nuit, la femelle le jour) mais je n'ai pas pu rester suffisamment longtemps pour savoir pendant combien de temps le mâle restait au nid. Le 30 j'ai revu la même scène mais avec alternance femelle-mâle-femelle ce qui pouvait laisser penser que les jeunes étaient nés (d'autant plus que d'après mes observations précédentes il est probable que la femelle couvait depuis le 14 avril et que la durée d'incubation est de l'ordre de 12 jours), mais étant face à la loge je ne pouvais pas voir si les adultes -visibles donc de dos) apportaient de la nourriture au nid. Le 2 mai j'ai changé de poste d'observation et là j'ai vu des apports de nourriture avec certitude, les oisillons sont donc nés entre le 29 ou le 30 avril (le plus probable à mon avis) et au pire le 2 mai avant l'aube. Le premier envol a eu lieu le 28 mai, le dernier dans la journée du 29 (ou très tôt le 30 avant mon arrivée). Conclusion: il est certain que la durée maximale annoncée de 25 jours au nid est dépassée dans ce cas particulier.
Plus surprenant -et je suis absolument certain de mon observation- il y a eu deux fois des alevins apportés au nid par les adultes. D'après les meilleurs spécialistes cela n'a jamais été observé (ou du moins rapporté) auparavant. Forcément cela m'a interrogé et j'ai maintenant une explication. A peu près au moment où la naissance a eu lieu, le cours de la rivière a été modifié artificiellement par un tracto-pelle et des flaques d'eau sont restées quelques jours dans l'ancien lit. Il est tout-à-fait possible que des alevins y aient été piégés et fait le bonheur des pics épeiches réputés opportunistes, dont le régime alimentaire est très varié. Il a déjà été fait mention de petits rongeurs, d'oisillons, de petites grenouilles... comme proies occasionnelles des pics épeiches. Est-il absurde de penser que s'ils attrapent des grenouilles à proximité de mares ils aient pu profiter de l'aubaine de petits alevins plus ou moins moribonds ?
Malgré mes certitudes sur ces observations on peut rester dubitatif, je le conçois. Mes observations ne sont pas crédibles ? Possible. Est-ce une raison pour les balayer ? En soi cela m'est bien égal. Mais peut-être qu'un jour quelqu'un d'autre en fera de similaires. Et c'est en croisant ces nouvelles observations avec des informations antérieures que des certitudes établies sur la base d'une bibliographie reconnue et pourtant obsolète évolueront peut-être.
Mais bon assez parlé place aux photos. Une précision pour différencier les parents: le mâle a l'arrière de la calotte rouge, alors que celle-ci est d'un noir uniforme chez la femelle.
Au fil des jours les portions apportées sont de plus en plus conséquentes. Outre les fameux alevins (qui malgré tout sont restés anecdotiques et dont je n'ai malheureusement pas de photo), insectes divers (fourmis, araignées, tipules, libellules ...), larves, chenilles etc ...
Un des pitchounets attend le retour des adultes peu avant son envol:
Lorsque maman arrive il ne se fait pas prier pour dévorer sa portion:
La photo ci-dessous a une valeur "sentimentale" pour moi. Le Pic épeiche est réputé farouche. mais comme avec la plupart des espèces, avec de la patience et sans brusquer l'oiseau un rapport de confiance peut s'établir. Au bout d'un mois de présence quotidienne, j'ai fait partie du "paysage". A la fin les pics s'approchaient de moi sans crainte. Cette photo n'est pratiquement pas recadrée, l'oiseau s'est posé à moins de cinq mètres de moi qui n'étais absolument pas dissimulé et est resté là un bon moment.
Bien entendu la vie est partout en cette période printanière et d'autres visiteurs se sont montrés au cours de mes séances d'observation. Entre autres quelques curieux, profitant de l'absence momentanée des parents, sont venus jeter un coup d'oeil dans la loge. Un écureuil qui s'est attiré les foudres du père, et que j'ai revu souvent ainsi que ses petits copains dans leurs activités quotidiennes, un pic épeichette qui semble-t-il guettait l'instant propice pour voir ce qu'il se passait, une sitelle bien curieuse, des pigeons ramiers sans doute nichant également à proximité, un grimpereau des jardins, un couple de verdiers fêtant le printemps, un (trop) lointain gobemouche gris de passage:
Et, comme tous les ans, un couple de mésanges charbonnières a niché dans le jardin:
Après cette longue période d'inactivité forcée la fin du moi de mai et le début de juin ont été bien remplis. Sitôt le gong sonné je me suis précipité en Camargue. Je comptais y rester plusieurs jours mais les moustiques, les accès restreints du côté des Saintes-Maries et aussi un autre projet m'ont fait abréger ce séjour. Je n'ai pu faire pratiquement que des photos d'oiseaux en vol, en modifiant un peu mes habitudes côté technique de prise de vue et aussi développement des photos et le résultat est plutôt bon. Cela m'ouvre de nouvelles perspectives :-)
Je suis resté une nuit sur place, ce qui a pour avantage de profiter souvent de jolis couchers de soleil et de voir les oiseaux se diriger le soir vers leur dortoir et d'être sur place dès leur envol matinal. C'est ainsi que j'ai pu photographier les Bihoreaux gris, et je spense que je n'en avais jamais vu autant. Stationner longuement au même endroit fait également prendre conscience de l'abondance de certaines espèces comme les Ibis falcinelles: considérés comme rares il y a une dizaine d'années ils sont maintenant omniprésents dans le delta.
Bihoreau gris:
Héron pourpré:
Ibis falcinelle:
Les Coucous gris sont très présents en ce moment, mais le plus souvent restent à bonne distance:
Qui ne reconnaît pas les Flamants roses ?:
Deux autres Ibis falcinelles:
Vol de Bihoreaux:
Le confinement est toujours de rigueur mais au cours d'une balade à proximité de la maison j'ai eu une excellente surprise: la découverte d'une loge de Pic épeiche. C'est dommage que je ne puisse pas y aller comme je le souhaiterais (mais si ça se trouve sans le confinement je n'aurais peut-être pas fait cette découverte) mais j'ai quand même pu faire à la volée quelques images pour illustrer cette rencontre:
Et à part ça quoi d'autre ? On aurait pu s'en douter vraiment pas grand-chose. Je trouve que les migrateurs se font un peu désirer cette année. Mais un rougequeue à front blanc de passage s'est tout de même laissé tirer le portrait.
Et comme je n'ai rien d'autre à faire je me suis aussi intéressé aux banalités du quartier, les pies bavardes et pigeons ramiers.
Confinement oblige pratiquement aucune photo en ce début de printemps. "Ma" sitelle spéciale (!) est toujours présente, je pense qu'elle va nicher dans le coin:
Les habitués du jardin (en petit nombre toutefois) sont là et comme je n'ai pas pléthore de photos de fauvette à tête noire je prends du temps (ce n'est pas ce qui manque actuellement ...) pour en faire quelques images. Pour le reste il me faudra attendre que de retour de migration quelques individus symathiques fassent une halte chez moi, mais ça c'est pas gagné ;-)
merci