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Printemps 2015
Je fais souvent des photos à deux pas de la maison. Sur les rives de l'Huveaune une Bergeronnette des ruisseaux a niché au même endroit que l'an dernier. Et lorsqu'elle fait les courses elle ne fait pas le déplacement pour rien:
Malheureusement il y a eu peu de jours où le soleil était au rendez-vous à la bonne heure (vu l'emplacement du nid, un seul créneau d'une heure chaque jour est à saisir pour les photos). Je voulais réussir une photo en vol, mais je ne suis pas sûr d'avoir fait mieux que l'année passée:
Encore plus près de la maison (dans le jardin !) une Mésange huppée (assez inattendue en cette saison) a été plutôt sympa avec moi, même si elle est restée à l'ombre:
J'évite souvent de poster des vues d'ambiance, où l'oiseau apparaît tel qu'on le voit sur le terrain, la taille réduite du blog étant un peu dissuasive. C'est sans doute dommage car j'aime bien voir l'environnement des oiseaux, lorsqu'il est vraiment naturel. En voici un exemple (cliquez sur l'image pour la voir en un peu plus grand):
De même je ne poste que très rarement des photos de Flamats roses, ils sont si nombreux en Camargue (et ailleurs sur la côte) qu'on ne les regarde presque plus. Là aussi, dès qu'ils sont dans un environnement où il n'y a pas que de l'eau ils permettent de jolies prises de vue:
Au mois d'avril il y a une arrivée massive de Gobemouches noirs. Je n'en avais aucune photo acceptable, cette année j'ai retenu deux images (+ une dans la rubrique "Quel est donc cet oiseau").
La première a une composition minimaliste mais le fond est original.
Sur la seconde, les branches ne sont pas une surcharge de l'image, je trouve même qu'elles apportent un élément graphique que j'utilise peu.
Côté rapace pas grand-chose ces derniers temps. Voici malgré tout en vrac un Faucon crécerelle au lever du soleil, un Aigle botté qui m'a surpris en Crau et une vue très académique de Buse:
Il y a des oiseaux très communs qui me donnent du fil à retordre; j'ai l'habitude dire que lorsqu'on sait photographier une pie on peut se dire photographe. Visiblement ce n'est pas encore mon cas. Damned !
La Pie est farouche et intelligente. Il faut des circonstances favorables, ou bien aller dans un parc urbain pour pouvoir réussir quelque chose de correct. Mais ça reste compliqué; l'exposition convenable est très difficile à obtenir. Comment avoir le blanc et le noir détaillés ? De plus cet oiseau, comme le Choucas et le Pic vert qui suivent, sont souvent posés dans l'herbe. Et là mystère et boule de gomme. Impossible pour moi d'avoir un vert naturel (en particulier pour le choucas quel désastre !) Est-ce dû à l'appareil, à l'écran, ou plus prosaïquement est-ce moi qui m'y prends comme un manche ? Si quelqu'un a une idée à me donner qu'il n'hésite pas !! Car ci-dessous franchement :-(
J'ai débuté la photo (après quelques clichés avec un instanmatic Agfa), avec un Kodak à soufflet au format 6x8, et là je vous parle d'un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître ! Bien sûr je ne faisais que du noir et blanc, et c'est à cette époque que j'ai appris à doser correctement la lumière, à choisir la combinaison vitesse/diaphragme au pif et à avoir toujours une bonne exposition sur mes photos sans tous les gadgets que l'on trouve maintenant sur nos reflex sohistiqués (et chose inexplicable j'ai perdu au fil des ans ce savoir-faire, l'automatisme numérique m'ayant sans doute muté en robot inintelligent ...)
De temps à autre me reprend l'envie de refaire du noir et blanc, mais j'ai perdu la main et abandonne bien vite mes vélléités. Pourtant lorsque le ciel est d'un gris uniforme, un de ces jours où les reliefs n'existent plus, où la lumière vient de partout et de nulle part, où l'on ne sait plus très bien si l'horizon existe encore, c'est le moment de replonger dans le passé. Aujourd'hui je me jette à l'eau (est-ce bien elle ?) pour vous proposer ces quelques images sans relief à l'ambiance feutrée et en plan large évoquant le silence et la solitude. Comme souvent le petit format est frustrant, mais les traces de ces instants resteront quelque temps, avant de s'évanouir comme une ride à la surface des étangs.
Malheureusement (?) on ne fait pas toujours ce qu'on veut, et la photographie animalière est bien sûr tributaire des sujets visés. Bien que les photos ci-dessous ne soient pas de bonne qualité, pour diverses raisons, elles me semblent cependant présenter un certain intérêt alors tant pis pour l'esthétique.
Voici une Bergeronnette nordique; elle peut être considérée comme une sous-espèce de Bergeronnette printanière -ou pas ... Il faut dire que finalement la notion d'espèce est assez floue et semble fluctuer au fil du temps. Quoiqu'il en soit il s'agit bien d'une thunbergii, on peut noter une tête sombre (calotte grise et masque noir) ainsi qu'une gorge jaune permettant ainsi d'écarter la cinereocapilla, mais on est en droit de se demander à quoi ressemblerait une hybride de ces deux espèces (même si dans ce cas particulier il s'agit d'un cas d'école je suppose, au vu des zones de répartition des deux) ....:
Dans un autre genre voici une photo assez étonnante. Il s'agit de deux oiseaux de la même espèce, à savoir des Combattants variés; la différence de taille est spectaculaire:
Cette année les Pouillots siffleurs ont été plus nombreux (ou visibles !) que d'ordinaire lors de la migration prénuptiale. Mais je n'ai pas réussi quelque chose de bien. Cela me laisse un projet pour une autre année:
Terminons cette petite série avec un Bécasseau de Temminck, on le voit régulièrement, en Camargue ou du côté d'Hyères, mais en très petit nombre, et il reste un oiseau plutôt rare dans notre région:
Chaque printemps à Hyères c'est le moment de guetter les Marouettes. L'an dernier j'avais (assez mal) photographié une Marouette poussin. Au même endroit cette année c'est au tour de la Marouette ponctuée d'être l'objet de mon attention. Pour réussir à photographier ces oiseaux, il faut de la patience car ils ne sont pas faciles à repérer dans les roseaux touffus (voire impossible à voir s'ils ne bougent pas). Il faut aussi maîtriser la technique car l'air de rien ils se déplacent très vite et la mise au point est compliquée, l'autofocus pouvant facilement être trompé par l'environnement, il vaut mieux parfois opter pour le manuel. Enfin il faut aussi un peu de chance en espérant que l'oiseau sera furtivement visible à découvert, sans roseau parasite pour le cacher. C'est la cas sur cette première photo, malheureusement un peu trop lointaine pour un piqué satisfaisant (d'autant plus que le temps était bien gris, voire pluvieux ce jour-là):
Sur cette deuxième photo, documentaire, un traitement informatique m'a permis d'estomper partiellement la présence gênante des roseaux, mais la photo reste sans relief.
Enfin j'ai retenu également cette dernière image, amusante avec le vers qui "décore" la tête de la Marouette:
Le voilà arrivé ce printemps tant attendu. Enfin sur le calendrier au moins: quand il ne pleut pas il y a une mistral à arracher la queue aux ânes, pas top pour la photo.
Vers le Plan d'Aups je n'ai pas réussi à faire ce que je voulais, mais bon, comme toujours il faut s'adapter. Quelques images de Mésange à longue queue, dont la queue justement est bien pénible pour le cadrage. Du coup les meileures images sont celles où on ne la voit pas, ou si elle est tronquée par la perspective. Paradoxe:
Exactement au même endroit une Mésange noire est venue voir ce qu'il se passait. Ce petit oiseau est vraiment facile à photographier, bizarrement je ne suis jamais content du résultat, car je ne retrouve pas sur mes photos ce que j'ai réellement vu (ou cru voir). Sur la première, le choix du cadrage serré est discutable, mais finalement assez bien adapté à la taille de ce blog, si le but est de bien montrer l'oiseau.
La seconde est typiquement une de ces photos qui me laissent sur ma faim, pourtant techniquement elle me paraît satisfaisante. J'espère comprendre un jour ce qui me déplaît là-dedans:
Hiver 2014-2015
Je sais maintenant bien m'y prendre avec les Panures à moustaches, et cet oiseau original qui porte si bien son nom me plaît toujours autant:
Je l'ai déjà dit, la fin de l'hiver est très favorable pour les furtives Bouscarles de Cetti. Avec un peu de chance on peut tomber sur des oiseaux excités pendant leurs parades nuptiales et qui sont moins prudents que le reste de l'année. Ce jour-là j'ai pu faire une belle série de près:
Il me semble que les Accenteurs alpins se font plus rares. Cette année au cours d'une belle randonnée j'en ai rencontré là où je ne les attendais pas. Belle surprise. Je mets deux photos du même oiseau: malgré les positions analogues de cet accenteur les images sont assez différentes, pourtant je ne me suis déplacé que de quelques dizaines de centimètres entre les deux:
Un des oiseaux emblématiques de Provence est des plus discrets. On peut l'apercevoir brusquement, jaillissant derrière une crête ou un pilier et il faut être alors prêt. Ce jour-là cet Aigle de Bonelli était à peu près à ma hauteur, et bien qu'un peu lointain j'ai pu en faire une photo qui me plaît bien. Ici elle est bien petite, format du blog oblige, mais en plein écran j'ai l'impression d'être dans le ciel à ses côtés:
Pour pratiquer la photographie orntihologique il faut être patient, accepter les échecs et apprécier les surprises (ceci est plus facile !). Ce jour-là j'espérais vainement prendre une jolie photo de Goéland cendré du côté de Berre. Commun en hiver un Pipit farlouse est venu se poser tout près, malgré les nombreuses photos que j'ai déjà de cet oiseau j'ai bien sûr profité de l'aubaine:
Mais la surprise est venue d'un autre petit oiseau, commun mais souvent peu complaisant et dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois. Il n'est pas si banal de pouvoir photographier une Fauvette mélanocéphale (ici une femelle) en pleine lumière d'aussi près:
Mars est le mois où passent chez nous les Sarcelles d'été au cours de leur périple qui les mènera sur leur lieu de reproduction. C'est finalement une espèce que l'on ne voit pas beaucoup en Provence le reste du temps (sauf bien sûr lors de la migration post-nuptiale). Cette photo a été faite lors d'une randonnée dans les basses gorges du Verdon, à Quinson (04); une rencontre quelque peu étonnante:
A mesure que l'hiver avance mes photos dans le jardin se font plus rares, j'ai fait le plein des espèces présentes. Je retiens tout de même ce Grosbec qui malgré une légère contre-plongée est peut-être la photo la plus réussie de cet oiseau cet hiver, en partie grâce à la lumière:
Le Grive draine qui est restée ici plusieurs mois s'est habituée à ma présence. Parfois si près que je ne peux la cadrer, elle n'hésite plus à venir chanter à quelques mètres de moi et maintenant se montre au soleil. Etonnant et magique. Je serai un peu triste lorsqu'elle s'en ira:
Faire de belles photos est toujours gratifiant bien sûr, mais la réussite n'est pas toujours au rendez-vous. Voici une série d'images toutes plus ou moins ratées, ou du moins peu satisfaisantes, mais qui présentent tout de même un certain intérêt, ornithologiquement parlant.
Commençons par un oiseau, rare mais régulier dans la région. Il a du rester près d'un mois dans le même secteur en Camargue. Une première fois je suis allé là-bas, et figurez-vous que j'avais oublié la batterie de l'appareil photo ! Bel exploit ...
Quelques jours plus tard j'y suis retourné et n'ai pas eu trop de chance. Cependant ce busard s'est posé à une distance pas trop lointaine pour une photo, même s'il est mal éclairé. Un traitement informatique adéquat m'a permis d'un peu adoucir l'image pour obtenir ceci :
Pendant que j'attendais dans ma voiture ce beau rapace bien entendu d'autres oiseaux sont passés. Un petit groupe d'alouettes traînait dans le secteur et je me demandais pourquoi elles passaient toujours aussi loin. Comme on peut le voir, elles ne me permettaient pas d'en faire quelque chose de potable:
Mais grossissons la zone centrale, on voit nettement que les oiseaux m'ont repéré et passent au large tout simplement parce que ma tête ne leur revient pas !
Voici une autre photo, pour laquelle je n'ai pas cherché le cadrage pour une raison toute simple: ce n'est pas une belle image que je recherchais mais une identification: je ne sais pas quel est cet oiseau ! Au premier coup d'oeil vous allez vous exclamer que je suis vraiment peu compétent en pensant bien sûr à une Bergeronnette grise.. Mais regardez mieux. Est-ce vraiment certain ? Tout d'abord l'oiseau semble putôt sombre et les flancs sont très nettement gris. Le manteau n'est pas uniforme et semble marbré de tâches noires diffuses, la transition entre le noir et le gris au niveau de la nuque interroge aussi. An niveau des rémiges on ne voit pas bien l'étendue du blanc et, malheureusement, on ne voit pas la couleur des couvertures sus-caudales. La question ne peut être tranchée mais n'est pas absurde: ne pourrait-il pas s'agir d'une Bergeronnette de Yarell femelle ?
Pour la photo ci-dessous, aucun problème d'identification, mais je commence à me demander si un jour j'arriverai à faire une belle photo de Cygne de Bewick. Toujours loin, toujours par une lumière blafarde... Désespérant !
Tout le monde reconnaît qu'il s'agit maintenant de Martin-pêcheur, espèce pour laquelle je rêve de faires de belles photos, malheureusement ce n'est pas encore pour ce coup-ci. Et hop encore une photo minable ! Il faut bien avouer que le support n'est pas celui auquel on pourrait s'attendre. Cette photo est prise à Marseille sur des blocs d'enrochements, franchement on fait mieux comme décor. De plus la distance de prise de vue est trop grande et la lumière violente. Maigre consolation, c'est l'occasion d'un petit exercice pédagogique: on voit bien qu'il s'agit là d'un mâle, et si vous ne le saviez pas, à vous de faire des recherches pour le découvrir (non mais, vous n'imaginez pas que je vais me taper tout le boulot !).
Poursuivons avec cette série des photos qui auraient pu être bien si elles n'étaient pas ratées ;-)
Il y a quelque temps j'ai posté des photos de Goélands cendrés, images statiques documentaires. Peu de temps après j'ai réussi à saisir un bel envol de cet oiseau (de premier hiver). Malheureusement la lumière plate écrasant les contrastes a tout gâché:
Dans la série "les oiseaux que je n'arrive jamais à prendre correctement" je crois que le roi des rois est le Busard des roseaux. Et pourtant, j'en vois souvent ! Toujours trop loin, toujours à contre-jour, quelle galère cet oiseau ...:
Il y a aussi les photos auxquelles on ne peut rien reprocher si ce n'est qu'elles sont ... comment dire ? bof bof. En gros pas d'intérêt autre que celui d'avoir une espèce en photo. Par exemple ce visiteur d'hiver (dans ma région), le Crave à bec rouge:
Dans un autre genre il y a aussi les photos réussies mais qui le sont trop ! Voyez cette Grande aigrette: la pose est bien sans être originale, la lumière bien dosée, la netteté bonne également, le fond ne perturbe pas la lecture... Alors quoi ? Et bien elle est trop près ! Découverte alors que j'étais en voiture en sortie de virage, je ne pouvais pas reculer, j'ai fait ce que j'ai pu. Même en format portrait elle rentrait à peine dans le cadre, du coup pas d'espace pour dégager l'oiseau et son regard, c'est bien dommage:
Un de mes objectifs de fin d'hiver était d'essayer de faire des photos de Lusciniole à moustaches. Coup de chance (?) ma première tentative a été fructueuse. Cet oiseau est très difficile à voir, et donc à photographier. Pour le même prix en voici deux (la première en vertical ci-dessus):
La Bouscarle de Cetti est très facile à entendre dans les zones humides. La voir convenablement est une autre histoire. Pour la photographier la période est courte, j'ai pu en profiter et faire quelques images sympas, en voici une:
Toujours aussi séduisante une Remiz penduline qui a eu la bonne idée de se poser parmi des tiges esthétiques, merci à elle !
L'hiver, vous le savez, est la période privilégiée pour les photos à la mangeoire. Une fois les clichés purement naturalistes effectués, c'est l'occasion de chercher à faire des images différentes. Je vous propose ici deux exemples illustrant ce que je cherche à faire.
Un Verdier, c'est un Verdier me direz-vous. Effectivement. Pourtant regardez ces deux photos, toutes deux d'un Verdier au même endroit sur la même branche devant ma fenêtre. La première (un mâle) est prise en plein après-midi un jour neigeux (rare chez moi !). La seconde (une femelle) à la fin d'une belle journée lumineuse. Outre la lumière, des positions différentes, des cadrages plus ou moins serrés changent beaucoup de choses:
Un autre exemple avec ce Gros-bec, deux photos qui n'ont pas grand-chose à voir, c'est pourtant le même individu:
Mais poursuivons avec les petits oiseaux de mon jardin. J'ai profité du seul jour de neige (je devrais dire de la seule heure !) pour avoir également une image un peu différente de Mésange charbonnière:
Il y a quelques semaines encore je pestais de ne pas avoir de belle Fauvette mélanocéphale mais après celle de Décembre (cf plus bas sur cette page), la chance a tourné et même si je ne suis pas satisfait de l'environnement en voici une qui au moins techniquement me semble très bonne:
Plus facile à voir mais d'un comportement versatile les Fauvettes à tête noire sont toujours dans les parages, mais finalement pas si faciles à photographier. Voici deux mâles pris par des conditions météo radicalement différentes:
Cette femelle, malheureusement à l'ombre permet de voir que la photographie numérique a de sacrés avantages lorsqu'il s'agit de récupérer des ombres semblant définitivement bouchées:
Changeons de registre, toujours dans le jardin cependant.
Tous les soirs à la nuit tombante (voire tombée !) une Grive draine quelque peu inhabituelle (à tous les sens du terme) vient me rendre visite. Pour en faire des photos décentes, le recours au flash est indispensable. Exercice peu évident si on veut donner l'illusion d'un éclairage (presque) naturel. Sur ce plan-là je n'ai pas pu faire mieux:
Ceux qui suivent ce blog depuis longtemps (depuis 2008 déjà !!) savent que j'essaie de rendre hommage aux oiseaux mal-aimés, ou du moins dédaignés par beaucoup. Corneilles, corbeaux, choucas sont ainsi mis dans le même sac et on passe à côté des laridés sans même leur jeter un regard. A Marseille ce sont des "gabians", le néophyte englobant ainsi des oiseaux très différents sous le même vocable; le plus souvent ce sont des Goélands leucophées ou des Mouettes rieuses, mais cela désigne en gros tous les oiseaux de mer visibles sur la côte provençale, allant de la Mouette mélanocéphale au Goéland brun en passant par le Fou de Bassan et les deux espèces de Puffins habituelles ....
Alors de temps en temps je m'en vais voir d'un peu plus près ces beaux voiliers et j'essaie d'en faire des images dynamiques. La tâche est plus compliquée qu'il n'y paraît: le plumage de ces oiseaux rend le réglage de l'exposition particulièrement délicat, leur vitesse (qui est moindre face au vent mais dans ce cas-là ils sont souvent à contre-jour, le mistral venant du nord ....), leur vol capricieux qui modifie en permanence la distance de mise au point, le fait que ce sont des oiseaux grégaires et qu'il n'est pas rare qu'un intrus vienne perturber la jolie composition espérée entraînent inévitablement beaucoup de déchet. Dans le lot on peut tirer quelques images correctes, malheureusement la taille réduite de leur restitution sur ce blog n'est pas optimale pour ce type d'images, mais cela donne une idée de ce que je recherche.
Bon assez parlé, place aux images avec tout d'abord une petite série de Goélands leucophées en différents plumages:
Voici maintenant les Mouettes rieuses dans le mistral; les photos sont toutes voisines (on fait ce qu'on peut !!), j'ai essayé de saisir à la fois les oiseaux et les vagues, en faisant varier l'ouverture mais je n'ai pas encore réussi LA photo qui me conviendrait:
Ce n'est pas un laridé bien sûr, mais c'est également un mal-aimé. Voici un Grand cormoran. L'image est simple, dépouillée, mais la couleur de l'eau et le mouvement des vaguelettes sont intéressants:
A chaque saison ses spécificités. Depuis quelques années les Grues cendrées sont bien visibles et assez nombreuses. Elles sont farouches et contrairement à d'autres qui n'hésitent pas à les faire s'envoler, ce qui est un coût non négligeable pour des animaux en quête de ressources énergétiques, j'évite de m'en approcher. Par contre j'aime bien voir leur vol en V qui a un petit quelque chose de magique:
Chaque année le Grèbe esclavon, bien que rare, est visible en quelques endroits, vers Berre ou en Camargue. Celui-ci est resté quelque temps à proximité de l'aéroport de Marignane (photo médiocre mais à garder pour le souvenir ;-) ):
Le Grèbe à cou noir est sans doute le plus proche de l'esclavon, mais ce jour-là je n'en ai vu que de loin. Par contre un Grèbe huppé coopératif était dans les parages:
Chaque hiver on peut aussi voir quelques Goélands cendrés (un peu plus gros que les Mouettes rieuses, mais nettement plus petits que les Goélands leucophées) vers Berre ou au Réaltor. Voici un montage sans intérêt sur le plan photographique mais qui montre bien la différence entre deux individus d'âge différent; en haut un adulte (plumage d'hiver), en bas un oiseau de deuxième hiver (en février c'est donc un 3° année civile):
Un oeil inattentif ne remarquera rien, pourtant cette photo (absolument pas réussie) de dos d'un oiseau mal reconnaissable est -osons le dire !- exceptionnelle. Il s'agit d'un Faucon émerillon ayant dans les serres un Chardonneret qu'il vient de capturer. Quelle scène incroyable !!
Le premier janvier, certain d'y être tranquille je suis allé dans les gorges du Verdon voir les vautours. Comme à chaque fois, photos décevantes: exposition et mise au point me posent vraiment problèmes avec ces très grands oiseaux. Mais la sortie n'a pas été inutile; outre quelques photos sympas, j'ai repéré un autre coin pour les prises de vue. En y allant toute la journée et en n'oubliant pas de prendre les bons objectifs (ce qui n'a pas été le cas ce jour) je dois pouvoir faire mieux. En attendant ....:
Automne 2014
Il n'est pas nécessaire d'aller loin pour faire de belles observations ou photos, je l'ai bien sûr souvent dit, mais cette année ce fut particulièrement vrai. Dans mon jardin j'ai pu faire cet automne des photos de petits passereaux bien peu évidents à saisir de manière satisfaisante. Le scoop du moment a été bien sûr le Pouillot à grands sourcils (en tête de paragraphe) qui a eu beaucoup de succès dans le petit monde ornitho local. Mais des espèces plus communes après lesquelles je "courais" depuis un bon moment sans arriver à obtenir quelque chose de satisfaisant sont aussi "entrées dans la boîte", et d'autres se sont prêtées à des prises de vues sans doute meilleures que mes précédentes. Vous reconnaîtrez ci-dessous les deux Roitelets présents en hiver dans la région, la Fauvette mélanocéphale, la Mésange huppée, le Grimpereau des jardins, le Pouillot véloce, la Mésange à longue queue ....
Mon coin favori pour les Rémiz pendulines était désert cette année (pour le moment), mais lors d'un bref passage au marais du mas d'Agon, j'ai eu la chance de faire de magnifiques observations de ce petit oiseau si séduisant. Avec en prime quelques photos. You know what ? I'm happy !!!
L'avantage des périodes pluvieuses est qu'il y a des flaques, occasion de faire des images un peu différentes. Des reflets bien sûr, mais les images sont alors souvent très proches. Il faut alors tenter de saisir des attitudes originales, tout en guettant une belle lumière. Voilà un challenge difficile.
Voici un Etourneau dans une scène assez vivante. De plus le plumage neuf de cet oiseau me plaît beaucoup:
Maintenant un exemple de la direction vers laquelle je souhaiterais me tourner: une position inhabituelle de cette Bergeronnette grise et une ligne graphique originale. C'est bien loin d'être une réussite, mais il faut bien faire un premier pas pour commencer une longue route :
Plus simple et classique, voici un Pipit farlouse bien académique; il me faut bien reconnaître que c'est encore ainsi que je fais le plus de photos, et de loin ... :
Cette année le premier mois d'automne a été radieux et j'ai eu la chance de faire une dernière sortie en mer. Comme souvent les Puffins étaient au rendez-vous j'ai pu faire quelques photos et comme j'avais oublié cet été de poster les photos de mes autres sorties je me rattrape aujourd'hui avec quelques images que j'aime bien.
La première est celle d'un Puffin yelkouan, les autres de Puffins cendrés:
Et pour finir cette photo assez rare dans ma région d'un Labbe pomarin juvénile houspillant un Puffin cendré; la photo est lointaine et mal définie mais témoigne d'un moment de nature intéressant:
Début octobre je suis allé de nouveau en Camargue. La météo et mes autres occupations ne m'ont pas permis d'y aller plus tôt et si, comme toujours, la balade fut intéressante, la journée fut plutôt tristounette sur le plan photographique. Heureusement j'ai vu mes copines les Panures à moustaches, j'ai retenu cette image tirée d'un plan large:
A peu près au même endroit un Faucon hobereau est passé très vite, je n'ai eu qu'à peine le temps de déclencher:
Et pour finir avec cette journée bien pauvre en images, j'ai choisi dans une série d'Avocettes celle-ci:
Et c'est tout pour cette (petite) sortie, y a pas à dire on a vu mieux !!
Eté 2014
Chaque année l'été est l'occasion pour moi de retourner en montagne. Cette année j'ai choisi de privilégier légèreté et contemplation à la photo. Et ce n'est que fin août que j'ai repris mon appareil. Je n'avais avec moi qu'un 200 mm aussi n'était-il pas question d'être trop ambitieux. Mais malgré tout j'ai pu faire quelques images pas forcément évidentes. Le Gypaète bien sûr (la photo ci-dessus en noir et blanc est un clin d'oeil vers le passé). J'ai eu la chance de voir trois indidivdus d'âge différents; bien sûr avec ma petite focale je n'ai pu faire que des photos lointanes (quoique ...) mais avec une belle ambiance.
Et aussi des Hirondelles de rocher pas si faciles que ça en vol, les Traquets motteux omniprésents mais qui à cette époque deviennent plus compliqués... Parfois aussi des surprises. J'ai eu le plaisir de rencontrer de jeunes Fauvettes babillardes, ce qui m' a permis d'avoir maintenant toutes les Fauvettes "communes" de France.
En fin d'été tous les ans je monte plusieurs fois au sommet de la Sainte-Baume (et cette année aussi de Sainte-Victoire) à la recherche des Pluviers guignards. Cette année j'ai fini par les voir mais ils étaient bien trop méfiants (contrairement à leur habitude) pour espérer la moindre photo. Mais à cette époque de petits passereaux migrateurs sont visibles, comme par exmple les Traquets motteux ou les Tariers pâtres:
Ces sorties sont toujours l'occasion de belles observations de Grands corbeaux:
Voici une photo lointaine, mauvaise techniquement mais je crois très originale: voir un Blongios nain regarder un Martin-pêcheur qui lui passe au-dessus de la tête n'est vraiment pas banal !
Mes sorties estivales en Camargue ont été peu fructueuses. Il semble que cette année j'ai joué de malchance. En particulier début août je suis tombé pile dans un "trou" de migration: les jours précédents, d'après les infos que j'ai eues, les oiseaux étaient bien présents, quelques jours plus tard aussi, ça fait partie du jeu. Voici en vrac quelques images sauvées des eaux (et cette année avec la météo que nous avons eue c'est bien le cas de le dire !)
Dans la deuxième semaine d'août je voulais mettre toutes les chances de mon côté et suis parti dormir sur place. En fin d'après-midi j'ai pu découvrir assez facilement quelques Mouettes pygmées, espèce que je n'avais encore jamais photographiée:
Un jeune Goéland leucophée passait par là , une espèce que l'on a encore trop tendance à "mépriser", mais qui reste pour moi toujours superbe à regarder voler:
Le soir, malgré la proximité de la plage de Piémanson et la grande "foire" qui s'y déroule chaque année, tout était calme sur la Baisse des 500 Francs; les Sternes et autres laridés se sont envolés vers leur dortoir et le coucher de soleil fut magnifique (et les moustiques avaient bon appétit !!):
Aux premiers rayons du soleil j'étais prêt, espérant que la nuit aurait apporté des bandes de limicoles mais seuls quelques Bécasseaux (ici un Cocorli) étaient présents:
Un Bécasseau minute était présent, occasion de tenter un cadrage non académique:
La pleine lune m'a donné l'occasion de faire une "carte postale" qui, je le sais, pourra déplaire à certains. Qu'importe, l'ambiance était bien là:
Le vent étant quasiment nul sur la Baisse, cela a été l'occasion de faire quelques photos de reflets:
Voici le même Chevalier guignette que ci-dessus, un changement de cadrage peut changer beaucoup de choses sur une photo, preuve s'il en est que les portraits serrés ne sont pas les plus intéressants:
La lumière augmente et les contrastes se font plus durs, il est temps de partir:
Je ne sais plus trop si j'ai fait les photos suivantes le même jour, cela n'a aucune importance.
Il y a quelques années voir un Ibis falcinelle n'était pas évident, en photographier un en bonnes conditions encore moins. Les temps changent; voici une photo documentaire d'un bel adulte en plumage nuptial:
Un jeune Coucou-geai a eu la bonne idée de s'envoler dans le bon sens, c'està-dire sans me montrer immédiatement sa queue ! J'avais l'appareil posé sur les jambes, la fenêtre de la voiture ouverte, j'ai eu juste le temps de freiner et déclencher:
Par contre avec les Glaréoles je n'ai pas été bien brillant; j'ai dû les regarder pendant une demi-heure, et au bout du compte rien de satisfaisant. Pourquoi ? Mystère ....:
Omniprésente en été (on en entend partout) voici la Cisticole des joncs:
En voici une autre photo, bien différente n'est-ce pas ? Je vous laisse deviner quelle est ma préférée..
Dans les roselières je ne me lasse pas des observations de petits passereaux, en particulier des Panures à moustaches (ici un jeune):
C'est à proximité que j'ai pu faire des photos originales de Moineaux friquets transportant des libellules pour leurs jeunes (mais d'après les spécialistes ces libellules ne sont pas identifiables avec certtitude sur mes photos, dommage ...):
L'été est sans doute la saison la plus propice pour les photos de rapaces, certains hivernants comme le Busard Saint-Martin sont partis, mais ils sont remplacés par d'autres: les Busards cendrés remplacent les Saint-Martin, les Circaètes sont vus fréquemment, même s'ils sont sont moins démonstratifs qu'à leur arrivée au printemps, les Faucons crécerellettes sont nombreux sur leurs sites de reproduction, les Milans noirs sont visibles un peu partout ... Toujours fasciné par ces espèces je retourne encore et toujours vers eux.
Maintenant que j'en ai de nombreuses photos, je cherche un peu plus de vie ou d'originalité dans mes clichés, je n'y arrive pas souvent. Pourtant ces photos de Crécerellettes sont un peu différentes de celles que j'ai pu faire auparavant. parfois la chance me donne un coup de main comme pour la photo ci-dessus où un coléoptère s'est trouvé exactement dans le plan de netteté au moment où j'ai pris la photo de ce mâle. Pour ces photos, et en particulier celle de la femelle ci-dessous, deux affûts ont été nécessaires, d'une part pour trouver le bon endroit où attendre, d'autre part pour arriver sur place à la bonne heure:
Quelques jours auparavant j'avais bien sûr refait des photos en vol, photos qui m'auraient sans doute comblé il y a queque temps, mais qui maintenant (en tout cas pour les espèces que je peux voir facilement) ne me satisfont plus; ce sont toujours les mêmes, un oiseau sur du ciel bleu, leur intérêt est uniquement documentaire. Voyez par exemple au-dessous d'un Crécerellette ce Circaète, puis ce Busard cendré (mâle 2° année civile). Le Milan en dessous est peut-être légèrement plus intéressant, la lumière téant moins dure (la photo a été prise quelques minutes après le lever du soleil):
Pour l'Aigle royal, la situation est un peu différente. Bien sûr photographiquement parlant cette photo est bien mauvaise, mais la difficulté pour arriver à la faire pousse à l'indulgence:
Et lorsque après bien des efforts (des heures de marche pour se trouver sur le passage de l'oiseau) on arrive à faire une photo nette, on est frustré par cette lumière verticale sur un oiseau aussi sombre et la contre-plongée qui ne donne rien de bien. Reste quand même l'émotion de la proximité de cet oiseau fascinant:
Dans les Bouches-du-Rhône il n'y a plus qu'un seul couple de Vautours percnoptères nicheurs. C'est dire si les voir est un privilège. Comme précédemment voici une photo sur fond de ciel bleu. En première analyse on ne peut pas reprocher grand-chose à cette image: l'exposition est bonne, la tête est bien éclairée, la netteté est bonne et ... Rien. Rien d'autre une simple photo de bouquin d'ornithologie. Celle au-dessous est à mon avis bien meilleure. L'oiseau est dans son environnement l'ambiance est rendue. Bien sûr on est loin des canons actuels (gros plans très "piqués") et la taille de l'image sur ce blog n'est pas satisfaisante. En grand c'est mieux. j'ajoute d'ailleurs pour eux qui préfèrent mieux voir l'oiseau un crop de cette même photo:
Printemps 2014
Fin mai début juin la plupart des migrateurs sont bien arrivés et cantonnés sur leur lieu de reproduction. C'est le moment que je choisis pour aller les voir, car je sais que les moments propices ne dureront pas très longtemps. Cette année un objectif était le Monticole de roche, aux couleurs étonnantes:
Peu de temps après la photo précédente je suis allé sur les crêtes de la Sainte-Baume pour en chercher un autre. Je l'ai trouvé dans le secteur où je l'espérais et j'ai eu la chance de faire cette photo étonnante:
Je ne m'attendais en effet pas du tout à faire d'une pierre deux coups. Voici le même Rouge-queue noir quelques secondezs plus tard:
Dans le même secteur il y a toujours des Grands corbeaux, mais il n'est pas habituel de les voir posés à une distance correcte pour une photo. Ce fut une autre bonne surprise de cette journée:
Ce secteur est fréquenté par les Bruants ortolans mais ce jour-là je ne les ai découverts que trop tard dans la matinée, le ciel s'est voilé et mes photos ont été bien décevantes. Heureusement cette espèce n'est pas trop rare et j'ai pu me rattrapper dans d'autres secteurs en particulier dans les collines marseillaises:
Ces collines sont également fréquentées par un des rares Traquets oreillards subsistant à Marseille (mais la photo ci-dessous a été faite un peu plus tard dans les Alpilles):
(Pour les "spécialistes": on pourra remarquer, que contrairement à une autre photo que vous pouvez voir ici et qui a fait couler beaucoup d'encre dans les milieux ornithos locaux il s'agit bien à l'évidence de Oenanthe hispanica et pas de Melanoleuca)
Lorsque je me balade dans les collines provençales j’aime observer et photographier tous les (petits) oiseaux qui y vivent. Au printemps je porte bien sûr mon attention sur les migrateurs qui ne viennent chez nous que pour se reproduire, mais si d’autres occasions se présentent bien sûr je ne les laisse pas passer. Voici un petit florilège de ce printemps dans les collines.
Les Fauvettes passerinettes sont très communes au printemps, mais il faut un peu d'expérience pour les localiser. Leur cri d'alarme est quasiment identiques à celui de la Fauvette à tête noire (qui peut habiter dans un même milieu), si on ne les voit pas il est conseillé d'attendre le chant (qu'il ne faut pas confondre avec celui d'autres fauvettes des garrigues !). Vivant dans les buissons dans des zones de maquis (pas très bas), on les voit peu et mal car elles restent très souvent dissimulées et sont assez mobiles. Mais avec un peu de patience ce n'est finalement pas très difficile de les photographier:
Vivant à peu près dans le même milieu, mais aussi dans des zones à végétation un peu plus basse, la Fauvette pitchou est présente toute l'année. En vol sa teinte sombre et sa longue queue sont des éléments intéressants pour l'identifier:
Restons dans les fauvettes. Cette année je voulais réussir à "mettre en boîte" une Fauvette orphée. Par chance, j'en ai rencontré plusieurs, et trouvé plusieurs zones de reproduction. Mais alors, ce que c'est difficile à voir et photographier ! Leur chant est assez caractéristique (mais attention aux confusions possibles, en particulier avec le Merle noir), ce qui permet de les localiser. Ensuite, il faut se lancer dans une longue partie de cache-cache dont l'issue est très incertaine. Au bout du compte je n'ai rien réussi de bon, il faudra donc se contenter de ça:
Comme les Fauvettes orphées les Pouillots de Bonelli fréquentent des lieux plus boisés (et généralement un peu plus haut en altitude) que les fauvettes précédentes. Avec un peu d'habitude on reconnaît facilement leur chant (mais attention à la confusion possible avec le Bruant zizi) et leur cri (mais là aussi attention avec d'autres "huitt" comme celui du Pouillot véloce par exemple). Voici une photo "classique" faite à l'aide d'un fauteuil affût mobile et une autre amusante; l'oiseau entendait le bruit du déclenchement en ne voyant que la lentille frontale de l'objectif qu'il examinait avec circonspection (accessoirement notez l'effet "aquarium" du feuillage sur la deuxième photo où l'oiseau semble plus vert que sur la première):
L’Huveaune (dont l’ancien nom (celto-ligure) est Ubelka, déesse nourricière mais dévastatrice) est la rivière qui prend sa source dans le massif de la Sainte-Baume, puis via Saint-Zacharie, Auriol, Roquevaire, Aubagne va se jeter dans la mer (c’est donc un fleuve !!) à Marseille. Autrefois c’était une très belle rivière réputée pour ses truites fario, puis elle est devenue très sale et polluée mais depuis quelques années des efforts ont permis de l’assainir (au moins dans sa partie haute) et on y rencontre maintenant de nouveau une faune intéressante comme par exemple ce Troglodyte mignon (ci-dessus) pris à la sortie d'Auriol. Mais le plus marquant cette année aura été le suivi de l’élevage jusqu’à son envol d’une nichée de Cincles plongeurs.
A Auriol les Bergeronnettes grises sont communes, il y en a même qui ont niché sous mon toit et j’en vois souvent dans mon jardin, mais les photos les plus jolies se font près de l’eau:
Je n’avais pas de bonnes photos de Bergeronnette des ruisseaux. En affût près de « mon » couple de cincles je me suis rendu compte que ces oiseaux d’ordinaire méfiants pouvaient s’habituer rapidement à ma présence, pourvu que je sois immobile:
Mieux, même à proximité d’un nid sur les berges de l’Huveaune, après quelques visites au cours des desquelles je me rapprochais chaque jour un peu plus elles m’ont accepté et sont venues nourrir leur nichée à seulement quelques mètres de moi.
Dans la forêt à proximité des souces de l'Huveaune je suis parti à la recherche des oiseaux habituels dans ce milieu. J'ai croisé en particulier une Sitelle torchepot:
Mais le but principal de la matinée était de ramener des images de Grimpereau des jardins. C'est une espèce que l'on entend souvent mais qui finalement est peu visible. Les Grimpereaux sont de petits oiseaux aux couleurs ternes qui courent le long des troncs (généralement en montant) et ils se confondent avec l'écorce. Sur cette photo, la lecture de l'image est difficile, mais elle traduit bien ce que l'on "voit" sur le terrain:
Sur celle-ci, l'oiseau est plus visible mais la photo est moins intéressante, plus documentaire et semblant assez peu naturelle:
En Camargue j’ai eu quelques bonnes surprises. Comme les autres années je suis allé dans mon coin favori où bien entendu comme d’habitude il n’y avait personne, confirmant l’idée que les ornithologues sont souvent fatigués à l’idée de marcher une demi-heure. La plus spectaculaire a sans doute été ce pélican (c’est un échappé d’un parc animalier, hybride Pélican blanc-Pélican frisé). Ce qui est amusant c’est que j’ai levé la tête pour regarder une Cisticole qui chantait juste au-dessus de moi, sans cela j'aurais sans doute raté ce pélican, alors que c’est un oiseau d’environ 3m d’envergure !
Ce jour-là je voulais surtout faire des photos de Rousserolles turdoïdes (et j’avais aussi un espoir pour les Luscinioles à moustache mais je n’en ai ni vu ni entendu). J’ai finalement eu plus de réussite avec les Rousserolles effarvattes (auprès desquelles j’ai encore eu le plaisir d’observer des Panures à moustache) :
Quant aux Turdoïdes je n’ai pas pu faire ce que je voulais ; elles se sont toujours présentées avec une mauvaise incidence de la lumière, et ce n’est pas un mauvais prétexte, je suis quasiment sûr qu’autrement j’aurais eu plus de réussite. Néanmoins ce sont mes meilleures photos de cette espèce (mais je souhaite faire mieux dans un avenir proche) :
Autre bonne surprise, un petit groupe de Sarcelles d’été observées dans de très bonnes conditions, et cerise sur la gâteau, des vols répétés à distance correcte pour le photographe :
L'autre objectif de cette journée camarguaise eétait la photographie de Fauvette à lunettes. Arrivé sur place le vent était levé et soufflait trop fort à mon goût. Au moment de faire demi-tour je mes suis dit que c'était trop bête d'être venu ici sans tenter malgré tout ma chance. Bien m'en a pris. Sitôt garé j'ai entendu le cri d'alrme caractéristique de cette Fauvette, quelques instants plus tard elle est venue chanter à quelques mètres de moi, et je n'ai plus eu qu'à déclencher au bon moment:
Cette année je ne suis pas beaucoup allé dans la plaine de la Crau. Une ou deux fois seulement je crois. Je n’ai donc que peu de photos. Et rien de très bien. Comme toujours à cette époque, les Alouettes calandres et Alouettes des champs sont ben présentes et il est habituel de rencontrer des oedicnèmes, toujours rigolos avec leurs grands yeux naïfs:
Des oiseaux de passage peuvent réserver quelques surprises, ce qui n’a pas été le cas cette année. Cependant ce Tarier des près m’a séduit :
et aussi ce Vanneau huppé qui mérite bien son épithète:
Cette photo de Faucon crécerellette qui semble bien pensif est sans doute une de mes images préférées de cet oiseau (posé) :
Le printemps -photographiquement parlant bien sûr- se termine. Depuis longtemps je me dis qu’il faudrait que je me mette sérieusement à étudier la question des Pics ; alors qu’il y en a chez nous quatre espèces, dont trois (le Pic Epeiche, le Pic vert, le Pic épeichette) fréquemment contactées, je n’en ai que de très mauvaises photos (le Pic noir est moins commun, même si dans la forêt de la Sainte-Baume il est bien présent). Et le seul jour où j’y mets un peu plus de volonté que d’ordinaire j’arrive à faire cette photo de Pic épeiche:
Certes elle n’est pas très bonne, et est exclusivement documentaire, mais elle a le mérite de me montrer que l’année prochaine, si je suis un peu plus sérieux j’arriverai peut-être à faire quelque chose de bien. C’est vrai qu’avec des si, on peut en faire des choses !!
Pour finir avec ce bilan printanier voici maintenant une image bien différente de celles que j’ai l’habitude de montrer ici (soit dit en passant ce serait bien que j’explore de nouveaux horizons, même si le petit format disponible sur ce blog n’est pas idéal).
Voyez-vous ce vague pont noir perdu sur la mer ? C’est une (rare !) Océanite tempête. On voit mal l’oiseau et les amateurs de « piqué » en seront pour leurs frais. Personnellement j’aime bien cette image qui traduit fidèlement l’ambiance du moment : une
image lointaine et fugace d’un oiseau que l’on n’aperçoit que rarement, voletant comme une hirondelle au ras des vagues. Quelques secondes de vie et seul reste le souvenir :
Hiver 2013-2014
La météo ne m'a pas permis d'aller autant que je l'aurais souhaité en Camargue. Cependant une de mes rares visites dans le coin que je préfère (et bizarrement toujours déserté par les ornithologues) m'a permis de faire ce qui restera pour moi LA photo de l'hiver. Conditions de lumières optimales, position de l'oiseau, réactivité de l'appareil photo et un zeste de chance et voilà une très bonne photo (je crois) de Panure à moustaches mâle.
A part ça pas grand-chose d'intéressant côté photo, mais des observations intéressantes. A l'intérieur des terres des vols impressionnants de limicoles :
Sur la photo ci-dessus essentiellement des Combattants variés et quelques Barges à queue noire. Quelques instants plus tard le groupe a modifié sa trajectoire et est revenu vers moi, occasion de saisir bien mieux une barge:
Du côté de la Crau et ses alentours les "évènements" marquants auront été les photos de Gangas catas et des Rémiz pendulines. Commençons par ces dernières.
J'entends déjà les quolibets: mais qu'est-ce que c'est que cette photo pourrie ? !! Il me faut l'expliquer. Cela faisait longtemps que j'espérais sortir quelque chose de potable sur cette espèce que j'adore. Cette année je m'y suis mis sérieusement. Mais je suis allé d'échecs en déconvenues et déceptions. Je suis allé en Camargue, à Hyères, en Petite Camargue tenter ma chance. Zéro pointé. Un jour (ci-dessus à Hyères) les oiseaux étaient à 5 m de moi, pas moyen d'en tirer quelque chose; cette photo est là pour montrer l'environnement où les Rémiz évoluent le plus souvent. Imaginez un peu ce que ça donnent lorsqu'elles sont un peu plus loin que ça. On entend leur sifflement plaintif caractéristique, on les aperçoit très bien entre les roseaux, mais l'oeil humain a des capacités d'adaptation que les appareils sont bien incapables d'approcher. Cette fois-là je suis rentré encore une fois bredouille, ce n'est pas cette "tache" que l'on peut qualifier de photo ...
Et puis la chance a tourné, comme toujours lorsqu'on s'obstine. Voici quelques exemples (en tête de paragraphe) et les deux photos ci-dessous; cela suffit à mon bonheur !
Bien que banale, voici également une photo de Mésange à longue queue faite à proximité, finalement je n'en ai pas beaucoup de cette jolie espèce:
Concernant les Gangas rien d'extraordinaire (je m'y mettrai un jour plus sérieusement, promis !) , pour le moment je m'en contente:
Je n'ai toujours pas de belle photo d'Alouette des champs, pour le moment il me faut accepter de n'avoir pu que faire que cette photo en vol:
Par contre ce jour-là la chance m'a souri. J'ai pu voir et prendre en photo des Bergeronnettes de Yarell qui sont en quelque sorte les Bergeronnettes grises des îles britanniques. Elles sont rares ici, et pour espérer les observer la fin d'hiver est le moment propice pour croiser la route d'individus ayant hiverné dans le sud (notamment en Tunisie) et qui remontent dans le nord:
La photo ci-dessous d'un beau mâle adulte est médiocre techniquement mais je la mets pour le "fun" et pour montrer qu'on aurait pu l'appeler la Bergeronnette noire !
Pour identifier les femelles c'est moins simple, là aussi je mets une photo plutôt mauvaise mais "pédagogique" (!) et en dessous une Bergeronnette grise (une "vraie" celle-là et faite le même jour presqu'au même endroit) pour visualiser les différences, pas forcément évidentes pour l'observateur peu expérimenté:
Les Accenteurs alpins viennent nous rendre visite tous les ans. Il suffit de les chercher dans les zones rocheuses. Mais il est de moins en moins simple de les trouver, je trouve que leur nombre diminue considérablement. Mais lorsqu'ils sont là c'est un plaisir pour le photographe; rares sont les animaux sauvages aussi peu farouches !
Chaque année des Mésanges noires viennent passer l'hiver à proximité de la maison. Ce sont des oiseaux vraiment peu farouches et sont un sujet intéressant. Mais leur prise de vue est assez mystérieuse pour moi: lorsque le ciel est gris, elles se montrent à découvert et il est très facile de les prendre en photo.Mais les images sont ternes. Il faut donc attendre le soleil. Mais alors elles se montrent bien moins coopératives, ne passant que furtivement dans la bonne lumière et laissant tout le temps un sentiment de frustration. J'ai fait de nombreuses photos de ces Mésanges cet hiver, aucune ne me satisfait vraiment (pourquoi ? je ne saurais le dire), pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé de varier les ambiances:
Dans le jardin les ambiances sont très variées suivant les saisons. En fin d'hiver lorsque les amandiers sont en fleur, le décor change brusquement:
Comme d'autres espèces très communes, le Pinson des arbres est toujours là et je le néglige inexplicablement. Cette année j'ai décidé de lui accorder un peu plus d'attention. Celui-ci est venu tout prêt de moi et je me suis interrogé.
Pensif ? Attentif ? Intrigué ? Qu'y a-t-il derrière ce regard ? Les oiseaux sont-ils doués de pensées au sens où nous l'entendons ?
Comme tous les photographes je cherche plutôt les jours ensoleillés, cependant la pluie n'est pas à proscrire systématiquement. Avec les précipitations particulièrement abondantes de cette année, il était quand même indispensable d'en garder une trace. Un des rares grosbecs de l'hiver à être venu dans le jardin ne semble pas dérangé par les averses:
L'hiver est traditionnellement la saison des "Canards" et des oiseaux d'eau en général. Il faut attendre les bonnes conditions et avec un peu de patience on peut faire de jolies photos. En voici quelques-unes en vrac.
Le Canard pilet est sans doute le moins courant de tous, mais c'est peut-être mon préféré:
Les Fuligules milouins sont souvent présents en grand nombre, mais cette année je n'en ai vu que très peu (faut dire avec la météo que nous avons eue ..., les sorties ont été plutôt rares):
Voici maintenant une femelle de Fuligule morillon, avec sa huppette caractéristique:
Une Nette rousse (mâle) complaisante:
Sous prétexte que j'en vois tous les jours j'ai tendance à oublier les Canards colverts, ce sont pourtant de beaux oiseaux, dommage que la lumière soit ici un peu trop violente:
Omniprésente mais n'aimant pas trop les photographes une Gallinule poule d'eau m'a toléré quelques instants:
Un jour blafard à Berre encore, ce Grèbe huppé était exceptionnellement peu farouche; comment résister ?
Les Ardéidés sont facilement visibles dès que l'on va se promener dans les lieux humides. Il n'y a pas de sortie où on n'y aperçoit pas de héron ou d'aigrette (il est d'ailleurs remarquable de penser qu'il y a une vingtaine d'années les Grandes aigrettes étaient rarissimes dans la région et que maintenant on en voit à peu près partout en Camargue). Pourtant les prendre en photo n'est pas toujours évident. Les Aigrettes garzettes sont communes, mais la blancheur de leur plumage pose des problèmes techniques au niveau de l'exposition. Celle-ci dessous a été photographiée en voiture (qui est un excellent affût) au bord de l'étang de Berre:
Le Héron cendré peut s'adapter à l'homme (par exemple au parc ornithologique de Pont de Gau ces oiseaux sont très faciles à approcher) mais en conditions "normales" c'est un oiseau bien méfiant. Celui-ci, qui était immobile comme une statue, a été photographié un matin froid à Hyères:
Les Grues cendrées, ne sont pas des Ardéidés et volent (contrairement à ceux-ci, mais comme les Cigognes) le cou tendu. Cette année j'ai raté de grands rassemblement en Camargue (un ami y a vu un groupe de plus de deux mille individus !) et n'ai pu y aller qu'en fin d'hiver alors que les derniers individus s'envolaient pour le nord. Je n'ai pas eu le choix pour les photos: une petite dizaine , à contre-jour, qui se nourrissaient dans des chaumes, et un petit groupe de six qui en partant pour son long voyage est passé juste au-dessus de moi, et dont je n'ai pu faire qu'une photo documentaire:
Si ce début d'hiver a été bien morose côté sorties, il a quand même eu la bonne idée d'emmener dans la région des oiseaux du Nord (présents tout de même chaque année) qui étaient plus nombreux que d'ordinaires, ou peut-être plus conciliants... Enfin tout est relatif comme on peut le voir sur les photos ci-dessous, très médiocres, soit à cause de la distance de prise de vue, soit à cause de la lumière hivernale souvent blafarde cette année. Les trois espèces de plongeons "classiques" ont ainsi fréquenté nos côtes.
Voici tout d'abord le Plongeon catmarin dont je n'avais qu'une photo vraiment mauvaise, celle-ci est plus agréable à regarder:
J'ai eu la chance de voir les trois espèces le même jour sur l'étang de Berre: outre le Catmarin (vu dans de moins bonnes conditions que ci-dessus) j'ai pu faire de belles observations, mais un peu trop loin à mon goût pour les photos, d'un Plongeon imbrin et d'un Plongeon arctique (dans cet ordre ci-dessous de haut en bas):
Plus faciles à voir les Harles huppés se tiennent malheureusement souvent loin du bord et sont plutôt méfiants, difficiles d'en faire de bons clichés (bizarrement il semble que leur comportement soit différents dans les Alpes maritimes):
Dans la série lumière pas terrible (!) voici le Goéland brun. Je dirais: enfin ! car ça faisait longtemps que j'attendais de pouvoir en faire une photo, ici ils sont bien rares. Alors même si la photo est médiocre, le plaisir a été de la partie, et c'est bien le plus important non ?
Une des curiosités de l'hiver (?) est mise pour mémoire ici: il s'agit d'une Tadorne à tête grise, oiseau originaire d'Afrique du sud et dont le présence ici n'est assurément pas naturelle. Il s'agit peut-être d'un oiseau échappé de capticité, mais plus certainement d'un oiseau non-volant introduit sur u plan d'eau par un particulier. Sa place ici peut donc être contestée, mais on me pardonnera j'espère (!) ce petit écart ...:
Automne 2013
C'est la fin de l'automne. Après être allé voir le Grèbe à bec bigarré (vedette locale !) dont je ne peux faire qu'une photo d'ambiance dans une belle lumière (ci-dessus), je retourne vers La Crau et là, de nouveau je tombe mal: une rave sauvage en plein milieu de la réserve, des gendarmes qui d'abord en petit nombre arrivent ensuite en masse et me prient, gentimment mais fermement d'aller voir ailleurs. Dommage j'étais en train de guetter près d'une flaque qui s'annonçait prometteuse.. J'ai quand même le temps de faire quelques images, dont ce Pipit farlouse:
Des Linottes assez nombreuses sont en alerte dès qu'elles viennent boire, mais je suis bien immobile, elles tolèrent ma présence:
Il est intéressant de comparer cette photo avec celle ci-dessous (prise quelques jours avant), qui certes est bien nette et bien exposée, mais qui n'est qu'une photo documentaire nettement moins intéressante. Cependant il y a quelques années elle m'aurait bien plu, preuve d'une évolution dans ma prise de vue:
Sur le chemin du retour, une Buse variable un peu moins farouche que ses copines me laisse le temps de faire une photo, là aussi plutôt documentaire, mais ces oiseaux sont si méfiants que je ne laisse pas passer une occasion de les mettre "dans la boîte" !
L'automne se poursuit maintenant avec un peu plus de réussite. Ayant appris qu'à Vinon-sur-Verdon une Pie-grièche grise se laisse voir facilement, je décide de tenter ma chance. La Pie-grièche méridionale, que l'on peut voir dans les zones de garrigue en basse Provence était considérée il y a peu comme une sous-espèce de la Pie-grièche grise. Visuellement elles sont en effet très proches, mais la Pie-grièche grise est vraiment beaucoup moins méfiante, et donc plus facile à photographier. Néanmoins lorsque je suis allé la voir, elle est restée assez distante (les nombreux chasseurs à proximité n'y sont peut-être pas pour rien...). Voici cependant deux photos "montrables" où on la reconnaît bien:
Pour le fun et sauf erreur je note que cette espèce est la 250° visible sur ce blog et dans ma région !!
Avec le froid qui arrive c'est le moment de mettre des graines de tournesol sur la mangeoire installée dans le jardin. Les visiteurs sont rapidement nombreux et bien sûr je ne peux pas résister à l'envie de les prendre en photo. Outre les espèces toujours présentes comme les Chardonnerets et les Mésanges charbonnières (ci-dessous) cette année deux Mésanges huppées sont restées dans le coin quelques jours. Elles sont très furtives, malgré tout j'ai pu obtenir quelques photos sympas, comme le portait ci-dessus.
Lors d'une de mes rares sorties j'ai eu la malchance de tomber sur un jour de chasse en Crau, (ce qui peut paraître extraordinaire vu qu'on se trouve dans une réserve nationale fréquentée par des espèces protégées, dont certaines très rares, mais bon ce n'est pas incompatible paraît-il, alors ....), d'où des opportunités photographiques plutôt réduites.
Voici cependant un portrait de Pipit Farlouse (très commun en hiver) suivi d'une photo intéressante d'un vol d'Alouettes calandres:
J'ajoute cette photo de Traquet motteux (en migration) que j'aime bien, prise bien plus tôt, fin septembre:
Un automne bien tristounet côté photo. Peu de sorties, un manque d'inspiration... J'ai quand même réussi à prendre enfin en photo des Cormorans huppés de Méditerranée (qu'on ne sait d'ailleurs plus comment appeler, car il y a peu on avait abandonné ce nom pour Cormoran de Desmarest avant de revenir en arrière); j'espère cependant faire de meilleures photos sous peu, néanmoins depuis le temps que je leur courais après, c'est déjà ça d'avoir pu les attraper, même si ce ne sont pas des adultes (il y en a cependant un dans la rubrique "Quel est donc cet oiseau"):
Eté 2013
Ce n'est pas en Camargue mais ça aurait pu ! Nous voici à Hyères où je vais de temps à autre, voici la rare Guifette leucoptère (ci-dessus et ci-dessous):
Un peu de pédagogie: comparez la Guifette leucoptère avec la Guifette noire ci-dessous:
Classique, mais toujours élégante une Aigrette garzette est venue se poser tout près:
Comme toujours en Camargue de belles occasions peuvent se présenter. Cette année j'ai eu la chance de tomber sur de nouvelles espèces à commencer par les magnifiques Panures à moustaches (un juvénile ci-dessous, un mâle adulte ci-dessus)
Le même jour, et au même endroit un joli Phragmite des joncs:
Le rare Chevalier stagnatile:
Bien plus courante en migration post-nuptiale la Sterne caspienne avec son bec rouge remarquable:
En allant dans les Alpes je me suis arrêté près d'un étang où se manifestait une famille de Rousserolles effarvattes; j'ai pu en faire de bonnes photos:
Arrivé sur place j'ai la chance de croiser enfin un petit groupe de Sizerins flammés dans de bonnes conditions:
Bien plus communs, les Traquets motteux; successivement ci-dessous un mâle adulte, une femelle et enfin un juvénile:
Un peu moins faciles à voir, et surtout à photographier, les Pipits spioncelles sont tout de même bien présents:
On pense souvent que "dans le pré du voisin l'herbe est plus verte". Alors on a envie de partir loin pour faire de belles photos. Loin de moi de critiquer cette idée (j'aime aussi partir vers d'autres horizons), mais je n'oublie pas qu'à deux pas on peut faire de chouettes images. A quelques minutes de la maison, j'ai pu, après quelques repérages, saisir cette jeune Pie-grièche méridionale, oiseau pourtant réputé très farouche (sa jeunesse a dû me faciliter la tâche):
Encore plus près, c'est-à-dire dans le jardin, cette Tourterelle turque qui s'apprête à nicher:
Pour une fois je rencontre un Geai coopératif, il ne fallait pas rater l'occasion:
Parti dans les Alpes de Haute-provence à la recherche d'un hypothétique Bruant mélanocéphale que je n'ai pas trouvé je me suis rabattu sur d'autres espèces dont je n'avais pas ou peu de bonnes photos. En particulier cela faisait longtemps que j'espérais rencontrer une Fauvette grisette complaisante. Là ce fut au-delà de mes espérances, les oiseaux étaient nombreux et au bout du compte j'ai une belle série, tant et si bien que le choix est difficile. Finalement j'ai choisi de vous en montrer une, qui n'est peut-être pas la meilleure mais où l'attitude de l'oiseau, qui semble être pensif, me séduit:
Je savais qu'il y avait des Torcols fourmiliers dans le coin, mais je n'osais pas trop penser à une photo. Pourtant la chance m'a souri, j'en ai quelques-unes de convenables. Celle ci dessous n'est sans doute pas excellente, mais est plus originale que d'autres, on devine bien que cet oiseau ne se montre pas souvent en pleine lumière, bien détaché sur un fond uni. C'est peut-être (peut-être !) moins joli, mais cela correspond davantage à mon ressenti sur le terrain:
Il y a quelques années encore, réussir à prendre un Bruant proyer était pour moi un exploit (je crois que je l'ai déjà dit quelque part !) maintenant que j'ai compris j'en ai un tas en photo, j'aime toujours autant ces oiseaux:
Printemps 2013
Le printemps bat son plein, les oiseaux chantent un peu partout. Malheureusement la météo n'est pas souvent de la partie et il faut profiter des rares jours de beau temps. C'est ce que j'ai fait pour ce Monticole bleu. C'est un oiseau que je vois assez souvent dans les zones rocheuses, mais il est assez méfiant. Cependant en repérant bien son perchoir favori et avec un peu de savoir-faire il est possible de le prendre à bonne distance:
Le même jour en rentrant une famille de Fauvettes pitchous était en pleine activité, bonne occasion d'en faire quelques photos:
A la même période j'ai eu la chance de faire une belle observation de Gobemouche gris. C'est un oiseau que l'on voit chaque année, mais jamais en très grand nombre, et dont je n'ai pas de bonne photo; celle-ci est disons une des moins mauvaises de celles faites jusqu'à présent, mais l'arrière-plan très encombré nuit grandement à la qualité de l'image:
Le printemps (et l'été aussi) est la bonne période pour les Guêpiers. Cette année j'ai décidé de m'y mettre sérieusement et mes photos sont évidemment meilleures que celles des autres années. Outre celle introduisant cette rubrique, j'ai choisi de vous mmontrer celle-ci où la position et la lumière me plaisent assez:
A moins d'une demi-heure de la maison, je suis chaque année un couple de Huppes qui niche; cette année je voulais faire des images de cet oiseau en vol. Pari à moitié réussi, j'ai eu beaucoup de déchet, c'est très difficile de faire la mise au point lorsque l'oiseau vole bas en revenant au nid, celle-ci est correcte:
Les Martinets noirs sont omniprésents en ce moment, mais il volent toujours aussi vite ! :
Cett année je n'ai pas pris le temps d'aller faire "sérieusement" des photos de Pie-grièche écorcheur. Cette femelle a été faite "à la volée" au cours d'une promenade sur le plateau du Plan d'Aups:
Ce n'est que depuis quelques années que j'ai découvert la Crau, en tout cas sur le plan ornithologique. Je la connais de mieux en mieux, et bien sûr l'apprécie encore plus à chaque visite. Cette année, ayant appris que les Faucons kobez y étaient de passage, dès que j'en ai eu l'occasion j'y suis allé en espérant faire des photos de ces oiseaux (que j'avais déjà en vol) posés. J'ai pu faire de très belles observations et aussi des photos dont voici quelques exemples. Voici d'abord une femelle de deuxième année:
Le mâle (ici un deuxième année également) semble d'une autre espèce, tant le dimorphisme sexuel est marqué:
Et un autre en vol:
Je n'ai aucune photo de près d'un Faucon crécerellette posé, et, au moins dans la Crau, je ne suis sans doute pas près d'en faire, car contrairement à certains photographes peu scrupuleux je refuse de m'approcher de leurs nids où il est probable qu'on les dérange. Je me contente donc des opportunités qui se présentent, même si les photos sont plus lointaines, mais elles me suffisent largement:
Les Oedicnèmes sont le plus souvent mal visibles et se plaquent au sol ou partent rapidement en marchant dans les herbes lorsqu'on les repère. Cette fois, j'ai eu la chance d'en voir plusieurs dans d'assez bonnes conditions, et aussi d'en voir voler. Sur la deuxième photo, c'est un atterrissage que j'ai réussi à figer, je n'avais pas droit à une deuxième chance !
Les trois sortes d'alouettes (et aussi le cochevis huppé) sont présents. Ceux qui connaissent les lieux devraient reconnaître l'ambiance particulière qui y règne sur cette photo d'Alouette des champs (qui, bizarrement me semble la plus difficile à prendre en photo alors que c'est la plus commune):
La calandrelle est bien plus rare mais aussi moins farouche; remarquez sur cette photo le vert de l'herbe, très inhabituel dans la Crau, et qui témoigne du printemps pour le moins particulier que nous avons cette année:
Bien sûr il est impensable pour un amateur d'oiseaux de ne pas faire de sortie en camargue en cette saison. Début mai j'y ai fait une sortie sympa. Les limicoles n'étaient pas particulièrement nombreux, mais quelques-uns bien complaisants. Les Bécasseaux cocorlis sont en train d'acquérir leur plumage nuptial:
Cependant certains individus n'ont pas encore mué dans le long voyage qui les mènera sur leur lieu de nidification, quelque part dans la toundra au nord de la Sibérie:
Les Bécasseaux, pour les espèces les plus courantes, sont souvent nombreux lorsqui'ls sont présents, ce jour-là il n'y avait que quelques dizaines de Bécasseaux minutes, mais se laissant facilement photographier:
A proximité j'ai eu la chance de voir une Sterne naine se poser à portée du téléobjectif, une occasion à ne pas manquer:
Bien qu'ayant déjà des photos sympas de Goélands railleurs je voulais en faire d'autres; réussir une image différente des classiques "portraits" documentaires, comme par exemple le Bécasseau minute ci-dessus, est toujours un bel objectif mais difficile à atteindre. Sur ces Goélands, moins courants que les classiques leucophées, queluqes scènes vivantes et originales se sont présentées:
Et bien sûr je n'ai pas raté l'occasion d'en saisir un en vol:
La Camargue est également un bon coin pour les rapaces. Bien sûr ce jour-là j'ai pu voir Buse variable, Faucon crécerelle, Circaète Jean-le-blanc, Faucon pélerin ce qui n'est déjà pas si mal. Mais pas que ...
Alors que j'observais un gros groupe de Petits gravelots et Chevaliers sylvains à l'intérieur des terres, un vent de panique s'est emparé du groupe: un Faucon hobereau rôdait. En découvrant la photo sur l'écran de l'ordinateur, quelle surprise de voir son jabot bien rempli:
Un peu plus tard c'est la bonne surprise d'un Faucon crécerellette, bien rare en Camargue:
Par trois fois dans la journée nous apercevons une Bondrée apivore en migration, l'une d'elles ne passe pas trop loin:
Au fur et à mesure que la saison avance les sorties d'observation et les opportunités photographiques augmentent. Cette année j'ai profité de mes vacances de Pâques pour retourner aux Aiguamolls. Je vous suggère de visiter ce lien qui relate ce petit séjour.
Que ce printemps a été long à arriver ! Mais il a fini par montrer le bout de son nez, et même avec du retard les amandiers ont fleuri. J'ai longtemps espéré qu'un oiseau se pose avec un rayon de soleil sur celui qui est devant ma fenêtre; un Verdier m'a écouté c'est celui que vous pouvez voir ci-dessous:
Les hirondelles rousselines sont rares, et lorsqu'il en passe une il faut savoir la repérer et vite déclencher ! Remarquer le dessous de la queue qui est noir, contrairement à celui de l'Hirondelle rustique dont elle est proche (cf. photo en début de paragraphe) et la gorge claire:
Et tiens restons avec les hirondelles, une de rivage cette fois:
Et, bien que ce ne soit pas une hirondelle, voici un Martinet à ventre blanc, pris le même jour:
Lorsque j'ai commencé à photographier, disons, sérieusement, les oiseaux, je suis resté scotché par une photo trouvée sur un forum animalier (Nundafoto) où on voit un Bruant proyer le bec ouvert en train de chanter. A mes débuts, photographier un proyer relevait de la science fiction, déjà quand j'arrivais à en voir un j'étais bien content. Le temps a passé, j'ai appris à voir, et à savoir comment faire pour réussir une photo. Mais je n'avais toujours pas la photo espérée. Et puis ce printemps, un grand sourire a éclairé mon visage après cette photo, qui vous l'aurez comrpis, a une saveur particulière pour moi:
Au printemps, les oiseaux chantent, évidemment. Parfois ce n'est pas simple de différencier tous ces chants, et certains oiseaux, surtout en vol peuvent prêter à confusion. Sur le photo-montage ci-dessous, les photos ne sont pas extraordinaires, mais je voulais montrer les différences entre Alouette des champs (à gauche)(remarquez les rectrices -plumes de la queue- externes blanches), et la beaucoup moins commune Alouette calandre (remarquez le bec plus fort, et la tache noire sous la gorge):
A Carnoux, situé entre Aubagne et Cassis, tout près du cimetière sont passées des espèces intéressantes lors de la migration prénuptiale. On a pu y voir entre autres, des Venturons montagnards (chose très étonnante) pendant plusieurs jours, des espèces plus communes mais toujours agréables à regarder comme les Rougequeues à front blanc, les Huppes fasciées et des Bec-croisés des sapins (espèce visible en été dans les Alpes) dont je mets ici une photo:
Après avoir hésité je me décide quand même à mettre une photo de Venturon, car c'est la première fois que j'ai pu photographier cette espèce:
J'avais raté la Tadorne Casarca (qui est un très bel oiseau) de passage à Hyères cette année. Heureusement sur le plan d'eau de Miramas c'est très facile d'en voir un couple:
Tout le monde connaît les Flamants roses. Roses ? Est-ce si sûr ? Pas toujours, encore faut-il qu'il s'agisse d'adultes, regardez le juvénile ci-dessous !
Hiver 2012-2013
L'hiver va bientôt s'achever, il est temps de mettre un peu cette page à jour. Malgré des conditions météo souvent difficiles, j'ai quelques images intéressantes à vous montrer. Les plus spectaculaires sont sûrement celles de rapaces, à commencer par les vautours du Verdon. Evidemment lorsque je vais là-bas, j'en profite pour remplir la carte mémoire, en sachant qu'i y aura forcément du déchet, et en sachant aussi que parmi les photos réussies, le tri sera dur !! Pour le blog j'ai choisi ce Vautour fauve même si en petit format la photo est nettement moins belle (et ici je l'ai recadrée plus serrée pour mieux voir l'oiseau), mais cela donne une idée:
Enfin une "belle" photo de Faucon crécerelle; on en voit un peu partout mais toutes les conditions sont rarement réunies pour une bonne réussite, mais sur ce coup-là, rien à redire:
Moins courant, un Faucon pélerin pour qui à l'évidence je ne passe pas inaperçu !
Bien plus banale, toujours assez présentes en hiver (un peu moins cette année ?) les Buses variables sont du genre méfiants, et les photos en vol souvent décevantes, toujours identiques. Celle-là présente peut-être un peu plus de finesse que les autres, alors ...
Photo sans originalité mais néanmoins moins commune que celles de buses, ce Vautour moine pris (comme le Vautour fauve ci-dessus) dans les gorges du Verdon:
Et je termine cette série de rapaces avec mon cher Aigle de Bonelli: lumière blafarde, mais émotion toujours intacte, lorsqu'il surgit soudain, silencieux et qu'il s'en va déjà au loin, aussi vite qu'il est apparu:
Les bruants sont de petits oiseaux qui pour la plupart ne sont pas très faciles à photographier. Cet hiver, à quelques jours d'intervalle, des opportunités se sont présentées, parfois par hasard, alors que pour d'autres il a fallu un peu forcer la chance.
Après la tentative ci-dessus, je restais un peu sur ma faim, n'ayant que des photos plutôt lointaines de Bruant des roseaux. Et puis ... Alors que je rentrais d'une sortie un peu tristounette j'en ai repéré deux qui passaient en volant devant ma voiture. Les voyant se poser à proximité j'ai examiné attentivement le coin et j'ai tenté un pari comme j'aime en faire de temps en temps. "Si j'étais un Bruant des roseaux je crois bien que j'aimerais bien me poser sur ce buisson..." et je mets donc ma voiture tout près du buisson visé, je baisse la vitre et j'attends quelques minutes. Dans un premier temps je remarque que d'autres Bruants sont dans le coin et je peux assez vite en faire des photos sympas dans leur environnement habituel:
Mais on doit pouvoir faire mieux, je crois toujours à "mon" buisson. Encore un peu de patience et bingo ! (la photo n'est quasiment pas recadrée)
Un autre bruant facile à voir (et surtout à entendre) est le Bruant zizi qui se prête plus facilement aux plaisanteries douteuses qu'à la photographie. Mais cette année voilà un bon moment qu'il y en a un qui chante dans le jardin. La première photo ci-dessous me plaît assez car elle montre que l'oiseau sait bien se dissimuler dans son environnement et qu'il est facile de ne pas le voir si on n'est pas très attentif. La deuxième moins intéressante à mes yeux permet cependant de le voir nettement:
Le Bruant fou a été le premier que j'ai photographié cet hiver. Un ami m'avait rensigné sur un coin où j'avais des chances d'en voir. Je n'ai eu le temps que de faire quelques shoots, car ils étaient très craintifs, mais dans la lumière du matin, l'image est plaisante:
Bien sûr j'ai continué les photos des oiseaux hivernants habituels. Je ne vais pas encore mettre les classiques portrais en pied, mais plutôt ce gros plan original d'un Grosbec qui a un regard impressionnant:
Et "pour le fun", un chardonneret en vol, exercice toujours difficile:
Pour les canards l'hiver est vraiment la bonne saison. Déjà on peut les voir !! car si le Colvert bien connu peut être observé toute l'année c'est loin d'être le cas pour la plupart des autres. Ensuite c'est en cette saison que leur plumage est le plus beau, certains ont des couleurs éclatantes, souvent avec de beaux reflets... Mais qu'il est difficile de faire de belles photos de ces oiseaux ! Je vous en présente malgré tout aujourd'hui un petit florilège (avec des photos à mon goût un peu trop documentaires), exceptions faites des Canards colverts que tout le monde connaît bien. Sauf celle du chipeau toutes ces photos ont été faites cet hiver.
En France, on a scindé les canards de surface en deux catégories, les canards et les sarcelles, souvent plus petites. Pourquoi cette distinction ? je n'en ai pas la moindre idée. Chez les canards plongeurs, ça se complique, je me limiterai pour cette fois aux fuligules, nette et garrot.
Et commençons par les canards de surface et celui qui s'est fait le plus désirer, le Canard pilet (et comme un fait exprès, quelques jours après avoir fait cette photo c'est tout un groupe de seize de ses congénères que j'ai pu observer tout à loisir, après des années d'attente !) :
Plus faciles à voir, mais pas si courants quand même voici un couple de canards siffleurs, monsieur suivant madame. Cette photo est pour moi un mystère; techniquement c'est loin d'être la meilleure que j'aie, et pourtant c'est ma préférée !
Plus courants sont les Canards souchets. Leur bec exceptionnel est même reconnaissable en vol ! Et il est bien pratique pour distinguer la femelle du souchet de celle du colvert:
Pour terminer avec ces canards qui s'appellent des canards (!!), voici le Canard chipeau, à la livrée un peu tristounette par rapport aux précédents, et que l'on reconnaît grâce au petit "miroir" blanc, bien visible sur la photo (mais parfois bien discret ...):
Comme nous sommes en hiver, hop une Sarcelle ..... d'hiver (!), bel oiseau aimant bien se reposer près des berges des plans d'eau; à noter qu'il s'agit d'une (hybride ?) sous-espèce américaine (d'ailleurs considérée maintenant comme une espèce à part entière, la Sarcelle à ailes vertes) reconnaissable à la barre blanche verticale sur le côté de la poitrine :
Et maintenant les canards plongeurs. Farouche, voici le Garrot à oeil d'or:
Présente parfois en assez grand nombre, la Nette rousse :
Poursuivons avec les deux Fuligules les plus communs, faciles (au moins pour les mâles) à reconnaître, mais gare aux hybrides ! En premier lieu le Fuligule milouin (femelle puis mâle):
et le Fuligule morillon (mâle puis femelle) suivi d'une photo un peu plus personnelle:
Les puristes me diront que j'ai oubié le Fuligule milouinan: je ne l'a pas oublié, je n'en ai jamais vu !!
Pour me rattraper, histoire de faire le type sérieux qui pense à tout, je termine avec ce mâle de Fuligule nyroca, peu commun (mais la photo ne me plaît quand même pas beaucoup ...):
Vous en voulez encore ? Alors rendez-vous ici pour des oiseaux vraiment pas de chez nous, mais bien beaux tout de même !
Il est rare de voir des Bernaches Nonettes dans notre région, tout au plus peut-on noter quelques observations annuelles, généralement en hiver et en Camargue. Cette année une d'elle est restée assez longtemps (environ deux mois depuis la mi-novembre) au sud de l'Etang de Berre; c'était un oiseau peu farouche, à qui il manquait la plupart des rémiges primaires d'une aile, ce qui l'empêchait de voler. On peut d'ailleurs se demander comment elle est arrivée là ... Depuis la deuxième semaine de janvier je n'en ai plus entendu parler, peut-être que les plumes ont pu repousser et que l'oiseau s'est envolé ? je l'espère, en souhaitant que l'autoroute toute proche ou un autre "incident" fâcheux ne lui ait pas été fatal. Quoiqu'il en soit je suis allé sur place le matin du 2 janvier, aux premières lueurs du soleil et j'ai pu faire de belles photos de cet oiseau remarquable:
L'hiver est là ! Les sorties sont moins nombreuses: vent, pluie, froid ... découragent parfois le photographe. Et puis l'appel du dehors est le plus fort. Une fois le réveillon passé je décide de tenter ma chance, et découvre un troupeau de moutons accompagnés par des Hérons gardeboeufs bien rares cette année. Et en leur compagnie un petit groupe de Bergeronnettes grises, occasion de faire quelques photos sympas, qui changent des éternels gros plans (qui ont cependant leur charme).
A la maison bien sûr je guette toujours les oiseaux du jardin. Les espèces traditionnelles sont toujours là, et parfois je ne peux résister, encore et toujours, à l'envie de figer une Mésange charbonnière:
ou une Mésange bleue:
ou encore des Tarins des aulnes, qui sont maintenant bien familiers et qui ne s'envolent plus lorsqu'ils me voient:
Par contre cette année les Gros-becs me semblent particulièrement méfiants et pas simples à prendre en photo. J'arrive cependant à "sauver les meubles" avec quelques clichés. Sur celle-là la netteté n'est pas au rendez-vous, mais l'ambiance est jolie, alors ...
L'hiver les Buses sont assez présentes dans la région. L'image ci-dessous mérite un commentaire: si la prise de vue de l'oiseau est 100% naturelle il n'en est pas de même pour le décor qui .... vient d'une autre photo, histoire d'avoir une image correcte. Le subterfuge est quasi invisible, mais l'honnêteté intellectuelle exige que l'on informe le lecteur qui ne doit pas être dupé !
La buse ci-dessus a été prise en Camargue au cours d'une sortie un peu décevante. La journée s'annonçait pourtant bien avec une belle ambiance et ces Grues cendrées dans le soleil levant:
Un peu plus tard de belles observations des rares Cygnes de Bewick, mais au bout du compte très peu d'images ce jour-là. C'est ainsi, et c'est très bien comme cela...
Je ne crois pas avoir fait cette photo en Camargue, mais plutôt sur l'étang de Berre; peu importe, l'essentiel étant bien de rendre hommage aux Mouettes rieuses, injustement délaissées par la plupart des ornithologues. Pour ma part je crois bien qu'elles me plaisent de plus en plus !
Automne 2012
L'automne (et l'hiver aussi) est le moment privilégié pour les oiseaux à la mangeoire; dès que le froid est là quelques graines de tournesol les attirent, et même les fixent devant la fenêtre. Tous les oiseaux habituels sont là, certaines années d'autres moins fréquents sont visibles. Cette année les Tarins des aulnes, sans être très abondants, sont bien présents (ci-dessus une femelle); un Pinson du nord est resté deux semaines, un Gros-bec a été vu quelquefois, mais il est très farouche cette année.
Pour les photos c'est assez facile, il suffit d'attendre bien au chaud derrière la fenêtre. A ce propos je conteste fortement l'idée préconçue selon laquelle on ne peut pas faire de bonnes photos derrière une vitre; toutes les photos ci-dessous ou celles des années précédentes ont été faites depuis ma cuisine derrière un double vitrage. Comme le soiseaux sont là en nombre, on a le choix; au début on est tenté de shooter à tout va (c'est l'avantage du numérique), mais rapidement on se rend compte que les photos sont alors très banales et redondantes. Il est bien plus intéressant de guetter des scènes où la vie est perceptible, et surtout d'attendre les bonnes conditions de lumière. Cette année, grande nouveauté j'ai acheté un flash, ce qui m'a ouvert de nouvelles possibiltés, à commencer par le débouchage des ombres. Parmi tous les clichés, il est bien difficile de faire un choix. Ci dessous quelques exemples des expèces les plus fréquentes ces jours-ci. Chardonneret élégant:
Verdier d'Europe (mâle):
Mésange bleue:
Mésange charbonnière:
Et pour finir cette petite série le Pinson du nord dont je n'ai pu faire que quelques photos:
Cette fin d'automne est marquée par un vent quasi incessant. Il faut chercher le bon côté de la chose, par exemple sur l'étang de Berre. Les Mouettes rieuses sont là par milliers et c'est vraiment un beau spectacle de les voir voler par groupes. J'aime bien ces oiseaux. Ils sont faciles à photographier lorsqu'ils se découpent sur un beau ciel bleu, mais finalement les photos sont toujours un peu les mêmes. Depuis pas mal de temps je veux faire de belles images sur fond de mer, et là ça se complique. Par mauvais temps c'est encore plus difficile: leur trajectoire est souvent aléatoire, l'exposition est difficile à maîtriser, la mer est sombre ou claire selon l'incidence de la lumière et l'écume blanche trompe facilement la cellule de l'appareil; l'autofocus est également souvent pris en défaut par ces forts contrastes. De plus il faut essayer à la fois de rendre l'impression du vent et faire une photo correcte de l'oiseau visé. Aussi malgré tous mes efforts, il y a beaucoup de déchets, et quelques photos plus ou moins réussies (ou ratées diront les mauvaises langues !!)
Ce même jour les Flamants roses (qui soit dit en passant me posent vraiment des problèmes pour en faire des photos harmonieuses) faisaient vaillamment face au vent et acceptaient une distance de sécurité avec les humains plus courte que d'ordinaire, probablement parce qu'un décollage dans ces conditions leur aurait posé problème:
Après une première partie d'automne bien calme, la chance a fini par sourire. Un oiseau exceptionnel pour la région (il vit plutôt vers l'Himalya, le Népal, l'Inde, l'Asie du sud-est, le Japon, bref pas franchement la proche banlieue !) est signalé du côté du nord de l'étang de Berre. Une semaine plus tard malgré un temps bien gris, je tente ma chance et le trouve sur place dès mon arrivée. Bien qu'il soit assez proche d'autres pipits communs, il est reconnaissable au premier coup d'oeil. Voici une photo du Pipit à dos olive, il me faut la garder précieusement, ça risque fort d'être la dernière de ma vie !
Beaucoup moins rare mais finalement pas si fréquente que ça par ici (quoique très régulière), une Corneille mantelée m'est signalée par un ami tout près de chez moi. Très proche de la Corneille noire (et longtemps considérée comme une sous-espèce de celle-ci), elle la remplace à l'Est et à l'Ouest; par exemple en Italie et en Irlande elle est très commune.
Après quelques essais ratés, je réussis enfin quelques photos potables de cet oiseau, dont celle-ci:
Très banale par contre, la Bergeronnette grise. Mais cette photo dans l'action est assez originale:
A Marseille dans un jardin public est un banc de bois où il fait bon s'asseoir et regarder alentour. On oublie le bruit de la ville, et rapidement seules la petite fontaine en face de soi et la haie derrière constituent notre univers. Tous les oiseaux communs (et parfois aussi des oiseaux peu fréquents) s'agitent autour, pour prendre un bain, boire à la fontaine ou dans les petites flaques autour, picorer quelques graines ou taper la causette avec les voisins (et les voisines !) Pour le photographe c'est un petit paradis. C'est là, dans la haie, que j'ai fait ma photo préférée à ce jour de mâle de Fauvette à tête noire (ci-dessous):
Chacun peut trouver chaussure à son pied et exprimer sa personnalité: d'une même scène certains tireront une photo en pied tout juste bonne pour illustrer un guide d'identification,
que d'autres ne trouveront pas intéressante et qui préfèreront une photo d'action, même floue;
tous les intermédiaires étant bien entendu possibles ...
Les zones humides, c'est bien connu, sont propices aux rencontres et donc aux photos. Les oiseaux marins sont fréquents du côté de l'étang de Berre, et même s'il n'y a finalement que peu d'espèces, de beaux spectacles sont parfois au rendez-vous.
Ce jour-là, le soleil du soir cherchait en vain à se faufiler entre les nuages, mais les Mouettes rieuses qui passaient me plaisaient beaucoup, alors j'ai tenté ma chance:
Le soleil a disparu complètement, le ciel était gris. Que faire ? Rentrer ? Je ne pouvais m'y résoudre, le moment avait quelque chose de magique. Alors j'ai tenté des expériences: basse lumière, basse vitesse. Certains apprécient, d'autres pas du tout... :
Quelques images des deux roitelets présents en hiver, toujours en mouvement, vraiment petits et souvent masqués par les branches, ils ne sont pas faciles à saisir. Voici le Roitelet huppé, dont je n'avais que quelques photos faites en Suisse:
et le même dans une de ses positions acrobatiques:
Et voici le Roitelet triple bandeau, que j'aperçois souvent mais qui est le plus souvent insaisissable:
Comme beaucoup d'ornithophiles je suis bien sûr content lorsque je rencontre un oiseau peu fréquent. Mais le photographe peut trouver des opportunités sur des espèces très banales, comme les Cygnes tuberculés qu'on voit très souvent sur les plans d'eau de la région. Il faut essayer de trouver des cadrages inhabituels (pas simple !) ou des situations intéressantes.
Les habitués du blog savent que j'aime bien les portraits d'oiseaux; celui-ci semble me regarder, et cabot, se laisse volontiers photographier:
L'image ci-dessous, techniquement parlant, n'est pas très bonne; pourtant je l'aime bien, la lumière matinale s'accorde bien avec le calme du plan d'eau et l'avancée paisible du cygne:
Contrairement à la précédente, celle-là est prise en pleine journée; je surprend dans un marais un petit groupe de cygnes faisant bruyamment leur toilette. Belle occasion de fixer un juvénile en action:
L'automne est là depuis plus d'un mois et mon appareil moisit dans le placard. Qu'est-ce que c'est ce travail ??
29 octobre. Enfin une photo ... Lorsque j'ai étudié l'aérodynamique dans ma jeunesse on m'a appris que le profil idéal était celui de la goutte d'eau. Les Pipits farlouses n'ont pas eu besoin de faire des études pour s'en rendre compte !! Accessoirement on peut noter que sur une série de 10 photos de cet oiseau en vol (et à mon avis c'est le cas pour de nombreuses espèces de passereaux) il y en a toujours au moins 7 où il plaque ses ailes le long du corps. Conclusion: quand il vole il passe plus de temps immobile qu'à battre des ailes -belle optimisation de la dépense d'énergie...
Photo banale, mais oiseau splendide alors comme je n'ai rien d'autre à offrir en ce moment :
Eté 2012
En septembre il faut aller en Camargue où la migration post-nuptiale bat son plein. Chaque année réserve son lot de surprise. Cette fois ça a été le Bécasseau rousset, visiteur régulier mais qui reste rare:
Le même jour des Combattants variés étaient présents dans d'assez bonnes conditions:
Les limicoles (en particulier des bécasseaux variables et minutes ainsi que les trois espèces habituelles de gravelots) étaient présentes en nombre et parfois s'envolaient en groupe, ce qui est un spectacle que j'aime beaucoup:
Dans ce désordre apparent il n'est pas difficile de repérer un intrus plus gros. J'en ainsi pu suivre des yeux un Combattant varié, qui comme je le pensais, après un vaste mouvement tournant est venu se poser à une bonne distance pour un photographe. Coup de chance un gravelot se trouvait dans le même plan de netteté, d'où cette photo inhabituelle (recadrée pour le blog):
Je n'avais jamais bien vu de Tournepierre, cette année était une bonne année pour cette espèce. Avant de faire la photo (à Berre) jointe plus bas, j'ai pu en faire d'autres, notamment en vol, ce qui me plaît toujours beaucoup:
Lorsque la lumière est bonne il ne faut pas négliger les espèces banales, de jolis clichés sont toujours possibles:
Si on n'a pas le temps d'aller en Camargue il faut penser à l'étang de Berre où on peut faire de belles rencontres. Pour preuve ce Tournepierre à collier peu farouche, photographié juste avant un bel orage:
Comme chaque année je suis allé à la recherche des Pluviers guignards sur les crêtes de la Sainte-Baume. Malheureusement cette année je n'ai pas eu de chance malgré plusieurs sorties. Mais j'ai quand même pu réussir de belles photos de Grand corbeau sous un angle intéressant:
Août a été bien calme sur le plan photographique. Quelques images cependant faites en République tchèque, pour la plupart plus pédagogiques qu'esthétiques. Pour commencer un gros plan d'un Choucas des tours vraiment peu craintif qui est venu se poser à quelques centimètres de moi:
A Prague les jardins publics sont vastes (jusqu'à 60 hectares), il n'y a pas beaucoup de monde et sur les plans d'eau aménagés les oiseaux sont le plus souvent peu dérangés. Occasion de faire des images d'une même espèce à des âges différents. Voici une Foulque macroule avec deux petits:
Et un juvénile déjà indépendant; on peut voir que pour le profane se rendre compte qu'il s'agit de la même espèce n'est pas forcément évident, surtout dans une telle position:
La Foulque, comme la poule d'eau avec laquelle elle est souvent confondue quoique bien différente (voir plus bas), est un rallidé (famille qui comprend également les râles et les marouettes). On ne voit pas souvent ses pattes qui sont vraiment remarquables:
A propos de poule d'eau, dont le nom complet est Gallinule poule d'eau, voici une photo de juvénile(s):
que l'on peut comparer à l'adulte:
Sur le même plan d'eau une femelle de Fuligule morillon m'a quelque peu interpelé; l'absence de huppe (même petite) et la zone "blanche" importante autour du bec pouvait en effet faire penser à un hybride avec un Fuligule milouinan:
Une semaine en Aveyron
Vous serez sans doute étonné que je poste la photo ci-dessous, photo d’un oiseau on ne peut plus banal, en disant qu’à mes yeux c’est sans doute une des meilleures que j’ai faite. Celui qui ne jure que par piqué, gros plan, petits détails dans le plumage sera bien déçu. Peut-être que la lumière rattrapera les défauts techniques, finalement mineurs ici pour moi. J’aurais pu retoucher le bruit, mais je préfère montrer cette image « brute de décoffrage ».
Mais je me dois de raconter l’histoire de cette photo. Comme tous les matins je me réveille au lever du jour dans ce village perdu de l’Aveyron pour aller musarder sur les coteaux qui dominent le village. La billebaude est décidément ma pratique photographique favorite. Alors que chez nous dès les premières heures, la chaleur est écrasante et les oiseaux bien silencieux, ici c’est encore plein de vie. Etrange pays où les hypolaïs sont plus nombreux que les mésanges, les loriots omniprésents et les pics plus communs que les pies et tourterelles réunies.
Je marche en regardant le plus souvent sur ma droite, car ce chemin pastoral est orienté nord-sud et à gauche le soleil levant ne montre que de beaux contre-jours. Et c’est dans ce contrejour que je vois quatre lièvres bouquiner dans les champs fraichement fauchés. L’un d’eux vient même tout près et lorsque je reste immobile ne semble pas me voir ; il n’y a qu’une faible brise qui vient de l’Est, ce qui me laisse aussi olfactivement invisible. Quelques jours plus tard je verrai une scène un peu similaire avec deux renards mais une saute de vent me trahira et le couple détalera bien vite.
Pour l’heure je poursuis ma balade, et scrute attentivement la haie qui borde le chemin. Moineaux, bruants zizis, tariers pâtres sont là, et aussi, de nombreuses pie-grèches écorcheurs bien loquaces. Les photos sont difficiles, tout ce petit monde est bien mobile. Je décide de revenir en arrière en espérant une bonne photo de bruant zizi, quand je vois des pinsons que je n’avais pas remarqués. Le soleil est encore bas, la lumière rasante intéressante. En contrebas de la haie, tout est encore dans l’ombre. J’imagine un oiseau apparaissant dans la lumière mais entouré d’ombre. Et soudain un pinson répond à mes espoirs. Il ne se pose qu’une seconde, exactement comme je l’espérais. Vite, un peu tremblant, il me faut viser, cadrer, laisser de l’espace devant le regard, déclencher. Clic, une photo, une seule, l’oiseau s’est envolé ; un coup d’œil sur l’écran, mes voeux sont exaucés. Finalement il en faut peu pour être heureux !
Ci-dessous quelques images faites ce jour-là ou les suivants:
Je crois que c'était le lendemain: à contre jour je vois arriver un petit groupe d'oiseaux qui comme des étourneaux s'abattent sur un arbre mort. Spectacle surréaliste, ces "étourneaux" sont des loriots !! d'ordinaires si difficiles à voir. Ils s'envolent aussitôt et mal remis de cette surprise j'ai juste le temps d'en saisir un au vol, mais la photo est bien médiocre:
Le dernier jour je retourne sur mon circuit favori. Soudain j'entends ce cri caractéristique. Qu'est-ce donc ? Un chat qui crie comme un geai (ou le contraire c'est vous qui voyez ...) ??? Non bien sûr, je connais bien ce cri maintenant, c'est celui d'un Loriot. Il se déplace d'arbre en arbre, difficile de voir l'oiseau. Je reviens sur mes pas car je l'entends dans un sapin derrière moi. Doucement je m'avance à l'ombre d'un noyer au feuillage bas qui me cache un peu. Un mouvement dans les hautes branches, je l'aperçois mais il est bien mal visible, c'est un jeune au plumage encore discret. Et puis coup de chance un adulte arrive et le nourrit. Je suis un peu trop loin pour une bonne image mais tout de même cela fera une jolie photo souvenir:
La photo suivante est peut-être légèrement meilleure; elle permet de voir peut-être un peu meiux le splendide plumage du mâle:
Pour terminer ce petit compte-rendu de mes vacances aveyronnaises, une photo qui me laisse un peu frustré, car je n'ai pas vraiment su mettre en valeur ce Héron inattendu dans les champs de blé fraîchement fauchés:
Un week-end en Ubaye me permet de prendre l'air et de retrouver ces montagnes que j'affectionne. Peu de clichés, et pour la plupart assez médiocres, si ce n'est peut-être cette Niverolle alpine, espèce dont je n'avais jamais fait de photo:
Vous aurez sans doute reconnu ci-dessous un Aigle royal. Je n'ai pas pu en faire de belles photos, mais tout de même de splendides observations, et c'est bien là l'essentiel:
Les Traquets motteux sont communs dans nos montagnes, mais je n'ai jamais réussi à en faire des photos vraiment satisfaisantes. Néanmoins je vous montre celle-ci, rigolotte avec ce paquet d'herbes sèches destinées au nid:
Celui qui n'a pas peur d'être debout lorsqu'il fait encore nuit pour pouvoir être dans La Crau au lever du soleil ne sera pas déçu. Ce matin là je ne m'intéresse pas (photographiquement parlant bien sûr) aux Faucons crécerellettes que j'ai "mis dans la boîte" il y a peu (voir un peu plus bas) mais plutôt aux Gangas catas, oiseaux particulièrement rares en France. Il faut d'abord les découvrir, ce qui avec leur tenue de camouflage n'est pas toujours évident, et ensuite la partie n'est pas gagnée. Ils sont plutôt farouches et, malgré une nonchalance apparente, restent toujours à bonne distance et s'envolent à la moindre alerte. La photo ci-desous suffira à mon bonheur ce jour-là:
J'ai le temps maintenant de m'intéresser aux Alouettes. Je souhaite faire une belle photo d'Alouette des champs, en vol si possible, mais je n'y arrive pas. Mais il y a d'autres opportunités et cette scène d'Alouette calandre en période de nourrissage est tout de même un bel instant de vie sauvage:
Une autre surprise m'attend. Lors de ma dernière visite j'avais vu ici, sans avoir le temps d'en faire une bonne photo, un Circaète posé au sol. Et je le découvre de nouveau, cette fois sur quasiment le seul arbre du centre Crau !
Une petite journée en Camargue avec un ami très bon photographe s'avère plutôt calme, ce qui n'est pas étonnant en ce début juillet, mais nous avons la chance de pouvoir observer dans d'excellentes conditions des Glaréoles à collier. Beaucoup de photos sont très classiques (ou floues !!), néanmoins les passages répétés de ces beaux oiseaux au-dessus de nos têtes nous ont permis de saisir quelques poses intéressantes. J'ai retenu la photo ci-dessous qui me semble sortir des sentiers battus:
En remontant vers le Nord un Circaète croise notre route, occasion pour moi d'essayer de faire des photos avec convertisseur x1,4 et mise au point manuelle:
Lorsque je me suis mis sérieusement à la photographie animalière un ami m'a dit: pour faire de la photo naturaliste il faut être d'abord naturaliste. On me demande souvent comment je fais pour mes photos en croyant que c'est la technique et le matériel qui sont primordiaux. Regardez l'image ci-dessous. Voyez-vous l'Oedicnème criard qui se cache au centre ?
Vous l'aurez comrpis, pour pouvoir réussir une photo de cet oiseau il faut d'abord le voir !! Ensuite attendre qu'il s'habitue à votre présence et qu'il veuille bien se rapprocher, attendre encore un joli point de vue, sans herbe gênante en premier plan, et avec une part de chance, comme ici cette sauterelle dans le bec, on peut réussir une image intéressante:
Pour une photo comme celle ci-dessous (un Faucon cécerellette) , ce n'est pas très compliqué une fois qu'on sait où aller. Il suffit de bien régler son appareil, rester dans la voiture (ou un affût), en se plaçant judicieusement par rapport au soleil, et, une fois encore, attendre. Immanquablement, le succès sera au rendez-vous:
Pour cette photo il faut un peu de chance, et un peu de connaissances ornithologiques. Je prospectais un peu au hasard, j'entendais et voyais voler des Alouettes des champs et des Alouettes calandres quand j'ai été interpellé par un chant différent. Je me suis arrêté en scrutant attentivement ce qu'il se passait autour de moi et soudain j'ai vu celle que je cherchais: une jolie Alouette calandrelle:
Printemps 2012
Les Fous de Carry-le-Rouet sont des vedettes: ce sont les seuls que l'on peut voir à coup sûr dans la région. Lorsqu'à la mi-juin je suis retourné les voir, je n'avais qu'une idée en tête: en faire des photos en vol. Après deux ou trois heures d'attente, j'en ai enfin vu un arriver (les autres étaient posés sur leur nid et ne bougeaient pas). Je l'ai bien sûr photographié mais j'étais mal placé et les photos sur fond bleu ne m'intéressaient pas beaucoup ce jour-là. Je voulais réussir des photos avec un fond plus intéressant et avec si possible des détails. Je me suis déplacé vers un endroit qui me semblait plus favorable, mais la prise de vue se devinait délicate; il fallait que je guette le moment où l'oiseau commence à partir en "courant" sur la surface de l'eau
et déploie ses ailes immenses pour s'envoler vers le large puis essayer de le saisir quand il passait près de moi. Je n'avais qu'une lucarne de quelques mètres entre deux bateaux, et la distance de prise de vue était si courte que l'oiseau ailes déployées entrait à peine dans le cadre. Sur certaines comme ci-dessous elles ont même été tronquées, mais je ne trouve pas cela gênant (j'ai même recadré un peu pour en couper davantage, la photo me paraissant alors plus dynamique):
La photo en tête de ce paragraphe, prise à une fraction de seconde de celle ci-dessus est fortement recadrée. Elle me plaît beaucoup, les détails sont bien rendus et l'intensité du regard de ce Fou laisse l'esprit du lecteur vagabonder...
Les images de limicoles en vol sont souvent difficiles à réaliser. Par chance j'ai pu faire ce printemps deux séries de photos de Gravelot à collier interrompu. Mâme si un de mes amis trouve que les photos ci-dessous ne sont pas très nettes, personnellement cette série me satisafait plus quer la précédente (plus bas sur la page). Ces oiseaux sont plutôt petits, et franchement, ce n'est pas facile ! Je vous laisse juger:
Sur celle ci-dessous les rochers apportent un élément intéressant, changeant du sempiternel ciel bleu, ou même d'un fond presque uni comme celui de la mer. Mais un tel élément peut tromper l'autofocus et crée une difficulté supplémentaire:
Par un concours de circonstances, alors qu'il y a peu j'en parlais à propos des Hirondelles de rivage (voir plus loin) j'ai pu faire des photos d'Hirondelles de fenêtre. Je n'ai pu les prendre que par dessous, on ne voit donc pas le croupion blanc, mais la différence avec l'Hirondelle de rivage est bien visible:
Quelques jours après avoir fait mes photos de Pie-grièche écorcheur (un peu plus bas sur cette page) je suis retourné voir si une Pie-grièche à tête rousse que j'avais remarquée il y a presque un mois était toujours là. Comme prévu je l'ai retrouvée exactement au même endroit et ai pu en faire quelques photos. Celle-ci me plaît bien malgré un environnement très encombré mais qui est un bon reflet du lieu de vie de cet oiseau:
Enfin ! Enfin une photo de geai. C'était un de mes objectifs ce printemps. La réussite est un peu gâchée avec ce support peu esthétique, mais je m'en contente volontiers pour le moment:
La chasse photographique a ceci de fascinant: chaque sortie réserve son lot de surprises; bonnes ou mauvaises elles font le piment de l'activité. l'an dernier, à la même époque, au même endroit, j'avais fait des photos plutôt pas mal de Traquet oreillard, d'autres intéressantes aussi de Bruants ortolans. Je pensais donc que cette année je ferais mieux. Et non ! Les Traquets ne sont pas venus aussi près, hélas, et les photos sont moins bonnes, même si certaines poses sont sympas :
Sur la photo ci-dessous, on peut imaginer les difficultés techniques auxquelles on peut être confronté lorsqu'on cherche à immortaliser cet oiseau qui se fait bien rare. Il est difficile de ne perdre de détails ni dans les blancs ni dans les noirs si on veut aussi que le petit éclat de vie dans l'oeil de l'oiseau soit présent. Et ici, c'est raté comme on peut le voir avec la zone blanche, trop blanche et sans détails au niveau de la queue:
Avec les Ortolans, j'ai eu plus de réussite. En choisir une n'a pas été simple. Celle ci-dessous n'est peut-être pas la meilleure techniquement mais sans doute ma préférée pour l'environnement:
Toujours attiré par les oiseaux en vol je cherche toujours à obtenir une bonne photo d'Hirondelles de rivage. Malheureusement je n'y arrive toujours pas. Je mets cependant cette photo qui intéressera ceux qui connaissent mal cet oiseau. Ce montage permet de voir le dessus et le dessous de cet oiseau, ce qui permet de bien voir les différences avec l'Hirondelle de fenêtre avec laquelle une confusion est possible pour le débutant:
J'ajoute cette photo originale d'Alouette lulu. On entend souvent cet oiseau chanter, et lorsqu'on l'a entendu quelques fois difficile de le confondre. On le voit souvent de bien loin et en réussir une photo pas trop floue en vol est gratifiant:
La Pie-grièche écorcheur est un oiseau que j'apprécie particulièrement, allez savoir pourquoi ... Jusqu'à ces jours-ci je n'en avais que des photos médiocres. Celle ci-dessous est enfin assez réussie (après un repérage au cours d'une balade j'y suis retourné pour faire un affût avec une méthode personnelle peu conventionnelle: je ne me cache pas mais reste discret, suffisamment pour être accepté par l'oiseau; si je vois que je dérange je m'en vais après quelques minutes, si je vois qu'il m'accepte, il ne me reste plus qu'à attendre qu'il veuiille bien s'approcher en restant parfaitement immobile; cette façon de faire n'est pas envisageable avec n'importe quelle espèce).
On pourra trouver étonnant que je mette également celle au dessous. Si je le fais, c'est pour montrer à ceux qui ne connaissent pas cet oiseau l'environnement dans lequel on peut le voir près de Marseille et aussi pour montrer qu'il n'est pas si facile de le débusquer. La photo est déjà bien grossie, sur l'original on ne voit qu'un point perdu dans les broussailles. En médaillon, la vue que j'en avais en grossissant au maximum avec la longue-vue:
J'ai la chance de pouvoir rencontrer souvent un couple de Cincles plongeurs. Connaissant très bien leurs habitudes il m'est facile de guetter l'heure propice pour de jolies photos, celle-ci dessus illustre bien je crois le renouveau du printemps. Ci-dessous un portrait en pied que j'aime bien, dans l'environnement préféré de ces oiseaux:
En avril et mai, les Mésanges bleues se reproduisent; elles fréquentent volontiers les nichoirs installés dans les jardins. C'est un bon moyen pour leur être utile, faire de belles observations, et pour le photographe la garantie de faire des images vivantes:
Les rapaces sont toujours pour moi des sujets fascinants. Cette photo de Milan noir n'a certes rien d'extraordinaire, mais j'aime bien l'ambiance générale, avec le mouvement des branches dans le vent:
Les Faucons pèlerins sont toujours aussi spectaculaires à regarder voler, je ne me lasse pas de les prendre en photo, même sur fond de ciel uni comme ici:
Lorsqu'on fait une sorie ornithologique on a souvent l'occasion d'avoir une bonne surprise. La Huppe fasciée ci-dessous a été prise lors d'une sortie plutôt morose sur le plan des observations, et puis en retournant à la voiture, un joli cadeau:
Voilà des années que je souhaitais prendre un geai en photo. Dans notre région, c'est un oiseau très commun, mais d'une intelligence et d'une méfiance rares. Alors même si la photo n'est pas top, je m'en contente volontiers pour l'instant:
Au début du printemps on peut voir par ici des espèces qui ne font que passer. La rare Marouette poussin peut-être aperçue chaque année, il faut un peu de persévérance, ou de la chance, pour bien l'observer, encore plus pour la photographier. Ce n'est pas simple, car c'est un oiseau de petite taille qui se déplace dans une végétation dense où on a le plus de chance de pouvoir faire une image lorsque la végétation encore en sommeil n'est pas trop exhubérante:
Le Courlis corlieu est bien moins rare, on peut le voir régulièrement. Il est plus petit que son cousin le Courlis cendré et a en général un bec bien plus court. Pourtant celui-ci en possède un qui ne passe pas inaperçu:
Le même en vol:
Il est facile d'observer les Gravelots à collier interrompu, les prendre en vol est une autre histoire:
Automne-Hiver 2011-2012
En cette saison il peut-être opportun d'aller se balader près des plans d'eaux. On peut y faire de belles rencontres et lorsqu'il fait beau et que l'air est calme il est peut-être plus facile de faire de jolies photos, en particulier d'oiseaux en vol, qu'à la belle saison. Par exemple un Chevalier guignette au-dessus de l'étang de Berre:
Posé le matin tôt, dans une belle lumière:
Les Grèbes à cou noir sont nombreux sur l'étang de Berre:
En fin d'hiver on peut en voir en plumage nuptial:
Beaucoup plus rare, le Harle bièvre (ici femelle) était présent cette année à Vitrolles, pour le plus grand bonheur des photographes:
Banal, mais tout de même bien beau lorsqu'il est bien éclairé, le Grand cormoran:
L'hiver les conditions de lumière sont très variables: on peut avoir une douce lumière très esthétique, ou des ciels blafards ne permettant pas de belles photos. Dans le jardin il ne faut pas laisser passer une bonne occasion. J'ai photographieé les espèces habituelles en cette saison, je me contente d emettre ici un Serin cini dont je n'avais pas de photo satisfaisante (cropée ici de manière un peu exagérée, mais vu le format du blog ...):
J'ajoute une vue originale de Mésange huppée: vue de dessus elle semble vraiment bien mal coiffée:
Le fond de cette photo peut paraître artificiel; c'est normal il a été retouché car très laid, et je voulais conserver ce cliché dynamique de Pinson des arbres, alors ... que les puristes me pardonnent cette entorse à l'éthique !
Tout près de la maison, dans le village, j'ai pris cette photo de pigeon; il est possible de faire de belles images d'un oiseau vraiment très banal !
Toujours dans le village, un Martin-pêcheur est resté près d'un mois; fréquemment visible, il s'enfuyait souvent lorsque j'approchais. J'ai tout de même réussi à le saisir, la lumière, quoique dure, crée une certaine ambiance:
A cette époque les Fauvettes à tête noire sont de bonne composition:
J'ai eu également la chance de remarquer et de pouvoir photographier un Pouillot véloce d'une sous-espèce nordique (du type abietinus-fulvescens, le tristis devant être écarté). En dessous je mets une photo d'un Pouillot véloce classique, faite également cet hiver à Auriol (on peut voir en particulier la nette différence de couleur):
Dans le même secteur, j'ai pu faire des photos sympas d'Accenteurs mouchets, particulièrement nombreux me semble-t-il cette année:
Et à propos d'Accenteur, alpin cette fois, au sommet du Garlaban, comme souvent un sujet plutôt facile:
Quoi de plus banal qu'une pie ? Et pourtant c'est un vrai défi pour le photographe, alors je me contente de celle-là !
Enfin de nouvelles photos ! Il m'a fallu attendre la fin de l'automne pour pouvoir faire quelques clichés potables, il était temps... Et c'est bien sûr en Camargue que je suis allé pour mettre fin à cette triste bredouille. Il faut dire qu'un Fuligule nyroca complaisant y était signalé (c'est d'ailleurs intéressant de savoir qu'il y a une trentaine d'année j'en avais déjà photographié un au même endroit):
Malgré la lumière très changeante, il y eut quelques opportunités de saisir des scènes dynamiques:
Ne le quittant pas, un hybride Milouin-nyroca:
et ausi un beau mâle de Fuligule milouin aaynt malheureusement l'aile droite bien abîmée:
Dans un registre bien différent, j'ai la prétention de trouver cette photo de Goéland leucophée bien réussie techniquement, ce qui est moins facile que ce qu'on pourrait croire:
un gros plan permet de vérifier que la netteté et l'exposition sont bonnes me semble-t-il:
Presqu'aussi communes que les Goélands les Mouettes rieuses font malgré tout de jolis sujets:
Lorsque j'ai fait cette photo d'Ibis sacré j'ai regretté que la tête ne soit pas sur fond de ciel. Mais finalement peut-être que ce n'est pas plus mal: d'une part elle est ainsi mieux exposée, d'autre part c'est peut-être ce côté non classique qui donne sa dynamique à l'image.
Encore un Flamant en vol; dans la lumière du tout début de matinée son qualificatif rose (je n'ai rien modifié concernant les couleurs en post-traitement) n'est vraiment pas usurpé !!
J'ai toujours un mal fou avec les Hérons cendrés, en voilà un de correct:
Revenons aux oiseaux que l'on ne voit pas souvent voler; parce qu'ils sont très communs le photographe a peut-être tendance à les oublier. Voici donc une Foulque macroule:
et une Galinule poule d'eau:
Pour terminer cette série, une photo de Canard souchet: inutile de me dire qu'elle n'est pas terrible, je le sais !! mais j'en ai si peu que je m'en contente pour le moment.
Eté 2011
Chaque année au cours de leur migration postnuptiale les Pluviers guignards (qui nichent dans le nord de l'Europe et jusqu'en Sibérie), s'arrêtent quelques jours en Provence. Beaucoup d'observateurs vont à leur rencontre en Crau mais on peut aussi les voir sur les crêtes des plus hautes collines provençales. L'an dernier j'étais monté trois fois au sommet de la Sainte-Baume, sans succès, cette année je les ai trouvés à ma deuxième visite. Très peu farouches, ils permettent de longues et belles observations, et bien entendu se laissent facilement photographier.
Pour la troisième fois de l'été je repars à la recherche du Gypaète barbu et enfin ça y est je l'ai trouvé !!
Comme pour le Gypaète, cette photo n'est faite qu'avec mon 18-250 mm passe partout; la bonne nouvelle est que j'ai trouvé un "spot" où j'espère retourner avec mon matériel habituel pour essayer de faire de bonnes photos (en tout cas meilleures que celle-là) d'Aigle royal:
En Août je suis (encore !) retourné en Camargue, non à la recherche de raretés mais plutôt dans l'espoir de faire de belles images aux extrémités du jour, aux moments où la lumière du sud est bien plus douce. C'est une idée à poursuivre, les premiers résultats ne sont pas extraordinaires mais cependant encourageants:
J'ai un problème avec les Hérons cendrés: pas moyen d'en faire une bonne photo en vol. Voici cependant cette image, seulement documentaire, qui est peut-être la moins mauvaise à ce jour:
Dans notre région les Puffins cendrés sont des oiseaux marins qui ne sont pas bien loin des côtes mais qui, à ma connaissance, ne viennent pratiquement jamais les survoler. Ils sont souvent visibles à quelques centaines de mètres du rivage, formant souvent des "radeaux", et nichent sur des îles proches. Pour les photographier il faut aller en mer où il est possible de les approcher en zodiac, mais les photos ne sont pas faciles lorsque l'eau est un tant soit peu agitée. J'ai eu de la chance, malgré un bon lot de photos floues ou dans les nuages j'ai pu en réussir quelques-unes, dans des attitudes variées.
Un petit (ou un grand !) tour en Camargue est toujours un ravissement, à condition de regarder aux bons endroits. Avant de vous présenter quelques-unes de mes dernières photos là-bas je vous invite à faire un petit tour en haut de cette page. Vous y verrez une photo assez fidèle de ce qu'on peut voir aux jumelles sur une bordure de marais. A vous de trouver les oiseaux visibles...
Lors de mes dernières sorties camarguaises j'ai eu la chance de voir de nombreuses espèces (80 lors de la première sortie) dont certaines plutôt rares dans notre région:
Le Bécasseau de Temminck
La Spatule blanche
La Glaréole à collier, que j'avais déjà eu l'occasion de photographier en vol, et que j'ai eu ces jours-ci l'occasion d'observer longuement au sol
La Fauvette à lunettes, moins rare mais localisée
Le Faucon pèlerin dont les effectifs semblent, et c'est une bonne nouvelle, en augmentation
(remarquez le plumage du ventre qui indique un jeune de cette année)
Bien sûr on peut toujours voir les espèces les plus courantes, et on ne peut résister à l'envie de faire encore et toujours de nouvelles photos. J'aime beaucoup cette Cisticole des joncs dans son environnement:
Les autres images sont davantage documentaires, et j'essaie d'améliorer la qualité technique des clichés, sans être toujours pleinement satisfait des résultats.
Il me paraît également intéressant de saisir des scènes de vie comme ces sternes (naine et caugek) venant d'attraper un poisson et le portant, peut-être, vers la nichée de l'année:
Si en ce premier mois d'été mes prospections ornithologiques locales ont été plutôt rares, ce n'est pas le cas dans les Alpes, françaises ou suisses, où j'ai pu faire de belles observations. Les photos ne sont pas toujours de grande qualité technique mais me semblent bien témoigner de quelques-unes de ces observations, surtout pour les espèces qu'on ne voit pas souvent dans la région marseillaise mais qui sont assez fréquentes en montagne.
En Suisse, si les espèces étaient variées, les oiseaux n'étaient pas très nombreux. L'exception étant le Casse-noix moucheté qu'on peut entendre et voir à peu près partout dans les forêts de montagne du Valais:
Comme pour la précédente, la qualité de la photo n'est pas fameuse, à l'unisson avec les conditions météo. Mais pouvoir saisir un Autour des palombes n'est pas si courant alors ...
J'ai pu assister à une belle scène de nourrissage d'Hirondelles de rocher (pas d'inquiétude ce n'était pas au nid mais sur une poutre extérieure d'un châlet), suffisamment longtemps pour faire toute une série de photos, malgré l'absence de soleil. Mais à un moment j'ai bougé légèrement, la mère a regardé dans ma direction, a changé de cri et instantanément les trois jeunes se sont envolés. Je ne les ai plus revus. Heureusement restent les images, j'ai sélectionné celle-ci:
Le Roitelet huppé, sans doute le plus petit oiseau européen (avec son cousin le Roitelet à triple bandeau) n'est pas facile à prendre en photo; il bouge tout le temps et reste le plus souvent à l'ombre, plus ou moins dissimulé dans le feuillage, mais comme toujours avec un peu de patience et en observant bien l'environnement on peut parvenir à le saisir, l'espace d'un instant:
Il y a de nombreuses espèces de fauvettes susceptibles d'être rencontrées. La Fauvette des jardins, qui chante admirablement, manquait à ma collection. Là aussi il m'a fallu pas mal de patience, mais au bout du compte j'ai pu obtenir une photo acceptable:
Je n'avais pas de bonne photo de Grive litorne. En Ubaye j'ai pu en faire une belle série, celle-ci est une de mes préférées:
Comme sur l'image précédente, on peut voir en début Juillet de nombreuses espèces nourrissant leurs jeunes, comme par exemple le Tarier des près, très fréquent:
Dès qu'on s'élève un peu, dans les zones herbeuses et rocailleuses, on peut être certain de voir à un moment ou à un autre des Traquets motteux:
Les Bruants jaunes sont aussi relativement abondants; lorsqu'on voit un mâle comme celui-ci on ne pose plus de question sur la raison du nom de cet oiseau:
Le Pipit des arbres, moins abondant, peut tout de même être vu régulièrement. Ici une image un peu palôte parce que prise juste après le coucher du soleil:
Je termine cette petite série "montagnarde" par une photo prise de loin sous un ciel gris et que l'on trouvera bien moche, mais que ne manque pas d'intérêt. Il s'agit d'un jeune Coucou gris, sans doute envolé depuis peu:
Voici une des seules images faites par ici depuis le début de l'été. Le jour de mon anniversaire, une Pie-grièche écorcheur en matinée sur le flanc sud de la Sainte-Baume:
Printemps 2011
A l'occasion des prospections en vue de l'atlas des oiseaux nicheurs de Marseille j'ai pu découvrir des endroits bien intéressants. Ainsi que je le soupçonnais il y a quelque temps, le biotope étant très favorable, j'ai pu observer et photographier des Traquets oreillards, malheureusement de plus en plus rares. Voici un mâle:
Et voici une femelle:
Cette année a été assez bonne concernant les Bruants ortolans; lors d'une matinée j'ai pu compter dans le même secteur une quinzaine de mâles chanteurs. Je mets ici une photo plus originale qu'un portrait classique:
S'il est un lieu qu'il ne faut pas manquer lorsqu'on aime les rapaces (et les oiseaux en général), c'est bien le site de Rémuzat dans la Drôme provençale. Les "stars" du coin sont les Vautours que l'on peut voir passer à quelques mètres au Rocher du Caire qui domine le village et qui est facilement accessible.
Les plus faciles à observer (et les plus nombreux) sont les Vautours fauves, que l'on peut voir bien sûr de dessous, mais ce qui est plus intéressant, également de dessus ou aussi à la même hauteur que soi. Spectacle magique:
Les Vautours moines sont bien moins nombreux; un peu plus grands que les Vautours fauves ils sont vraiment impressionnants:
Enfin, le plus petit et le moins facile à voir est le Vautour percnoptère, qui contrairement aux autres n'est là qu'en été. Le voir comme sur cette photo doit être considéré comme un privilège:
On ne présente plus le Guêpier d'Europe; le regarder se passe de commentaires:
Les oiseaux en vol restent un de mes sujets favoris. Les espèces sont toujours un peu les mêmes mais que voulez-vous je ne m'en lasse pas. Le Rollier d'Europe est vraiment magnifique, en particulier lorsqu'il est bien éclairé:
J'ai beaucoup de photos de Circaète, mais pas dans un plumage aussi clair, semblant indiquer un individu assez jeune (néanmoins vue la date de la photo, il a obligatoirement au moins un an):
Quant au Milan noir, visible très facilement, les photos sont légion et pourtant comment ignorer ce beau rapace ?
Ce printemps est propice à de belles observations, et accessoirement à des photos intéressantes. Encore de nouvelles espèces ont pu être photographiées, il faut dire que le site faune-paca permet d'être informé au jour le jour des opportunités à ne pas manquer, comme les Faucons Kobez et Hobereau qui se sont montrés près de Vinon sur Verdon:
J'attendais depuis longtemps l'occasion de voir des Hirondelles rousselines, qui sont plutôt rares. Coup de chance, à ma première rencontre, j'ai pu réussir une photo:
Mes premières photos de Pouillot de Bonelli dataient: je les avais faites avec mon 350D et avec moins d'expérience qu'aujourd'hui. Mes nouvelles images de ce petit oiseau qui vient nous rendre visite en été sont nettement meilleures:
La fauvette passerinette, également visiteuse d'été, est bien jolie mais difficile à voir alors qu'on l'entend facilement. Toujours en mouvement dans la végétation basse des maquis, ce n'est pas un sujet facile à photographier. Mais une bonne dose de patience permet de capturer de belles scènes de vie:
A la fin des vacances de Pâques je suis retourné aux Aiguamolls en Espagne. Je n'ai eu qu'une seule journée de beau temps mais j'ai pu ramener quelques images sympas. Les espèces rencontrées n'ont rien de très original, on peut les voir également en Provence et en particulier en Camargue. C'est pourquoi je crois qu'elles ont leur place ici. Le parc national des Aiguamolls est très bien aménagé et on peut voir les oiseaux (et aussi quelques mammifères) dans de bonnes conditions, souvent bien plus près qu'en Camargue. Pour le photographe certaines opportunités sont à saisir, telle cette scène de pêche montrant un Héron pourpré en train d'avaler une écrevisse:
Depuis longtemps j'ai "un compte à régler" avec les Busards des roseaux que je n'arrive jamais à photographier de manière satisfaisante. Pourtant il y a un léger mieux, comme on peut le voir sur les deux photos ci-dessous. A noter que celle où il y en a un (ou plutôt une car c'est une femelle) au sol a été faite en catastrophe alors que je pliais mon matériel lors d'une accalmie entre deux averses. Le filou est venu me narguer à distance raisonnable avant de vite s'envoler sans me laisser le temps de soigner la prise de vue. Celle en vol est la meilleure (ou la moins mauvaise, à vous de voir !!) de mes photos de ce sacré Busard:
Alors que je guettais le passage du Busard ci-dessus une Glaréole à collier, qui est assez rare, est venu tournoyer quelques instants. La chance m'a souri, la lumière bonne et bien orientée, j'ai pu réussir une jolie photo de cet oiseau très élégant:
Il y a une chose très étonnante lorsqu'on se promène là-bas: les Rossignols sont omniprésents et surtout se laissent voir facilement, contrairement à ce qu'il se passe en Provence, où les apercevoir est toujours une gageure:
Une grande satisfaction a été de pouvoir prendre en photo des Rousserolles, oiseaux des roselières que l'on peut bien entendre mais qui sont le plus souvent cachés dans les roseaux et qui sont plutôt difficiles à photographier. Pour les reconnaître il est plus simple d'écouter leur chant. Voici deux images finalement bien différentes de Rousserolles effarvates. J'aime bien la seconde, où on voit ce petit oiseau perdu dans son environnement, photo qui me semble bien traduire ce que je ressentais au moment de la prise de vue:
Les Cigognes blanches sont très présentes, et il est absolument de se promener quelques instants sans en voir une. Difficile alors de ne pas en prendre une en photo, ne serait-ce que pour une photo-souvenir:
D'autres oiseaux communs comme les Grèbes huppés se voient très facilement. On peut bien sûr chercher à en faire des portraits, mais la lumière n'est pas toujours celle que l'on aurait souhaité, mais aussi des photos d'ambiance où l'oiseau n'est qu'un élément soulignant la magie de l'instant:
Il y a aussi beaucoup de Grèbes castagneux et en ce milieu de printemps les poussins sont nés, occasion d'assister à de beaux moments de vie sauvage:
Mais il n'y a pas que des marais aux Aiguamolls, on peut ainsi voir dans des zones à la végétation basse et clairsemée tout un tas de petits passereaux, sédentaires ou en migration. Pour terminer ce petit tour d'horizon en voici deux très communs. Un Traquet motteux:
Et un Bruant proyer, dans un décor original. Malgré la lumière blafarde, on pourra noter le plumage trsè blanc sur la poitrine et le ventre, bien plus clair que ce qu'on voirt d'ordinaire:
Le printemps avance et les occasions se multiplient. Quelques sorties (Camargue, Crau, Etang de Berre) me permettent de compléter ma collection et d'améliorer certains portraits assez médiocres faits antérieurement. Malheureusement souvent de simples photos documentaires sans doute peu intéressantes sur le plan purement photographiques, mais .... j'y reviendrai !
Pour commencer deux images de la rare Alouette calandre. J'apprends ces jours-ci qu'elle serait en train de reconquérir d'anciens territoires en Languedoc-Roussillon, voilà une très bonne nouvelle:
Alors qu'à l'automne je les avais vainement cherché, je les ai trouvés ce printemps ce qui est vraiment peu courant. Même si je n'ai pas pu faire de belle photo en gros plan j'ai réussi à prendre en vol ces rares Pluviers guignards. Et c'est la 200° espèce des oiseaux locaux sur ce blog. Tout un symbole !
Le Goéland leucophée, sous prétexte qu'on le voit tous les jours est à mon avis bien injustement délaissé par les photographes. Pourtant quel magnifique oiseau ! Lorsqu'on peut le voir sous un angle habituel, l'image en est encore plus belle:
Voici un limicole qui me manquait, il n'est pas dans son splendide plumage nuptial noir, mais la photo est techniquement bonne:
Autre limicole, que j'avais déjà en photo mais que j'avais oublié de mettre sur le blog, le Chevalier gambette reconnaissable à ses pattes rouges, et au printemps à ses petits cris fréquents:
Une nouvelle photo de Gravelot à collier interrompu qui viendra remplacer avantageusement la vignette bien moche précédente:
Comme pour la précédente voilà de quoi remplacer l'ancienne très mauvaise image de Chevalier sylvain:
Retour sans la plaine de Trets après une fin d'hiver un peu décevante là-bas. Avec le printemps, c'est le temps des surprises (pour les cerises il faut encore attendre ..)
Et pour une surprise en voilà une de taille: alors que je cherchais des Chevêches sur les toits des cabanons, mon oeil a été attiré par ce qui semblait vraiment bizarre pour une Chevêche.. Un Epervier mâle (!) qui exceptionnellement ne s'envole pas dès qu'il me voit et que je peux même approcher, chose rarissime, à une distance raisonnable pour une série de photos, qui certes sont quelconques sur le plan purement photographique mais vraiment peu banales pour le côté documentaire:
Autre surprise, un Bihoreau gris au bord d'un ruisseau (jamais signalé dans ce secteur sur le site Faune-Paca):
Plus commune, une Huppe fasciée qui vient d'arriver de ses quartiers d'hiver et qui sans attendre commence sa reproduction dans le même quartier que les années précédentes:
A l'endroit habituel je retrouve les Corbeaux freux, peu communs dans notre région. Sur la photo on voit bien la face dénudée à la base du bec:
Bien plus banal, un Tarier pâtre mâle, joli petit oiseau pour lequel j'ai un faible:
Les Perdrix rouges sont bien présentes dans la plaine mais finalement pas si faciles que ça à prendre en photo, j'aime bien celle-ci, prise dans une lumière de milieu de matinée:
Avec les beaux jours les occasions reviennent. Un samedi ensoleillé, un coin sympa et de nouveau le reflex peut crépiter (même si hélas il montre des signes de fatigue). Encore et toujours beaucoup d'oiseaux en vol, que voulez-vous, je ne m'en lasse pas.
Espèce courante dans le sud, les Flamants roses ne sont pas si faciles à prendre en photo; la preuve, je n'en avais presque pas de correcte en pleine lumière. Celle-ci est d'ailleurs difficile à gérer sur ces oiseaux au plumage très clair. Ce jour-là les conditions lumineuses étaient de la partie, les oiseaux en vol ont eu une trajectoire intéressante et au final quelques photos qui à défaut d'originalité sont, je crois, assez dynamiques:
Très classique dans son attitude, mais peu fréquent par ici (c'est la première fois que je peux en photographier un), voici un Huitrier pie, faisant sans doute une halte pendant sa migration vers le nord:
Au-dessus des champs ou des roselières, on entend très souvent l'incessant chant en vol de la minuscule Cisticole des joncs; la prendre en photo dans les roseaux n'est pas gagné d'avance:
De nombreuses espèces absentes pendant l'hiver commencent à arriver. Cette Echasse blanche qui va atterrir a une attitude originale:
Bien entendu les rapaces, en migration ou sédentaires, sont toujours là. J'ai plus souvent l'occasion d'observer (et photographier) des femelles de Faucon crécerelle, voici un mâle:
Et bien sûr, toujours des buses, qui comme la plupart des "grands" rapaces prend la poudre d'escampette dès qu'elle voit un photographe, mais qu'une bonne stratégie permet cependant de saisir au vol. Il faut cependant de la patience (et un peu de chance) pour obtenir une image où l'oiseau est bien éclairé:
Et parfois, on a la chance d'assister à des joutes aériennes où bien souvent c'est le plus petit qui est le plus agressif:
Hiver 2010-2011
L'hiver s'est terminé aujourd'hui et le bilan photo est plutôt maigre. Conditions météo, manque d'opportunité, photographe faiblissant ? Je ne saurais dire... Enfin tout de même quelques images d'oiseaux plutôt communs pour clôturer cette saison. Ci-dessus ma moins mauvaise photo de Busard des roseaux, pour les autres vous devriez arriver à les reconnaître (sinon vous pouvez m'envoyer un message)
Nous voici bientôt au coeur de l'hiver et il faut se rendre à l'évidence: mis à part les Bruants des neiges (ci-dessus) dont j'ai pu faire de meilleures photos, les occasions photographiques sont rares, et le temps bien gris cette année ne facilite pas les choses. J'ai pu faire quelques belles observations, mais à grande distance ou par mauvaises conditions de lumière. Je n'ai donc pas à grand-chose à proposer si ce n'est quelques images d'oiseaux en vol comme ce Faucon crécerelle:
Les Buses variables me semblent plus nombreuses en hiver depuis quelques années:
Même si la photo est mauvaise, je ne résiste pas à mettre celle de cet Aigle de Bonelli, malheureusement bien mal éclairé, que j'ai pu saisir sur un perchoir :
Celle-ci dessous peut sembler quelconque; pourtant je trouve qu'elle traduit l'ambiance du soir, alors que le soleil s'est déjà couché, lorsque l'Aigle survole son domaine . Dans quelques instants il rejoindra sa cachette, totalement invisible, même lorsqu'on le voit s'y poser, où il passera la nuit:
Cette fin d'année 2010 est riche en observations peu courantes. Outre les Harles bièvre et huppé (photos médiocres ici ) et les Eiders à duvet (dont je n'ai pas de photo) j'ai eu la chance de voir des Bruants des neiges, rares chez nous :
et aussi un Hibou des marais, que l'on a aussi peu l'occasion d'observer:
Le Bécasseau sanderling est sans doute plus commun mais c'est une chance de pouvoir le photographier dans de bonnes conditions:
L'hiver est là, et bien là ! Lorsqu'une journée n'est pas trop mauvaise j'essaie d'aller vers l'étang de Berre ou La crau pour faire de nouvelles images. Le succès n'est pas toujours au rendez-vous mais parfois de belles surprises sont là, tel le rare Pipit de Richard, arrivant de Sibérie et qui vient passer l'hiver dans quelques endroits de notre région:
Ces sorties peuvent être propices à l'observation de rapaces. Voici un bel épervier:
Voici maintenant un milan royal,hivernant habituel en Crau, transportant un gros rat (dont on ne voit bien que la queue) entre ses serres:
Cette photo de Buse variable n'a sûrement rien d'extraordinaire mais traduit assez bien l'ambiance du petit matin un jour d'hiver, lorsque le soleil a du mal à émerger de l'horizon:
Dans le jardin, j'essaie de profiter des rayons que le soleil prodigue avec parcimonie. Les espèces sont communes, ce qui n'enlève rien au plaisir de les observer:
Un "petit jeu" consiste à rechercher la plus grande précision possible, exercice purement technique mais amusant. A titre d'exemple, un portrait de verdier:
Automne 2010
J'ai longuement attendu la lumière favorable et qu'un Grosbec veuille bien en profiter. Ma patience a été récompensée:
Même méthode pour ce Verdier avec un résultat bien différent mais qui est tout de même assez plaisant:
Les objectifs modernes permettent d'avoir des images d'une précision étonnante, comme sur cette photo de Grosbec casse-noyaux pourtant prise à travers un double-vitrage:
Novembre est le mois où les oiseaux du jardin commencent à venir vers la mangeoire. Les espèces sont très communes, le chalenge est alors de réussir de belles images en jouant avec une lumière souvent capricieuses. C'est l'occasion également de sortir de temps à autre des cadrages non académiques pour essayer autre chose.
En ce début d'automne une mise à jour qui s'imposait suite au retard pris à la fin de l'été. Voici donc quelques images prises en Camargue et dans le parc des Aiguamolls en Espagne où je retournerai lorsque les conditions seront plus favorables.
Réussir à prendre une Cisticole des joncs dans de bonnes conditions est une vraie satisfaction:
Les Petits gravelots sont des limicoles que l'on peut voir assez facilement mais en Camargue, ils sont souvent trop loin pour pouvoir faire de bonnes photos. Un affût dans la voiture m'a cependant permis de faire quelques images correctes:
Tôt le matin malgré une lumière "bizarre" sous un ciel couvert, ce Chevalier aboyeur m'a paru intéressant:
J'ai pu aussi observer l'étonnant Courlis cendré (ci-dessous). Vous pouvez voir aussi dans la rubrique "Quel est donc cet oiseau) le Courlis corlieu
Les Guifettes noires s'étaient rassemblées en grand nombre avec leur plumage intermédiaire:
ET au retour une petite halte en Crau m'a permis de saisir ce beau Busard cendré juvénile:
ETE 2010
En ce mois d'Août j'ai eu de nombreuses opportunités. Malheureusement bien peu de photos sont vraiment dignes qu'on s'y arrête. On peut cependant noter quelques nouvelles espèces (que vous pouvez éventuellement voir dans la rubrique "Quel est donc cet oiseau ?"): Bécasseau cocorli, Goéland railleur,Grand corbeau et le rare Phalarope à bec étroit, et quelques espèces renouvelées par des photos un peu moins mauvaises comme la Mésange noire et la Mésange boréale.
Je retiens cependant cette image de Bruant des roseaux de la sous-espèce witherbyi qui niche en Camargue et qui semble en forte régression. Sur le net on en trouve très peu de photos:
J'ai eu aussi la joie de saisir sur mon capteur des Faucons crécerellette; voici le mâle:
Quant à la femelle ci-dessous bien que prise à proximité du mâle je ne peux pas affirmer -loin de là !- qu'il ne s'agit pas d'une femelle de Crécerelle (pour tout dire je penche d'ailleurs davantage pour cette espèce):
Un nouveau court séjour dans les Alpes m'a permis de faire mes premières images d'Aigle royal, qui sont loin d'êtres parfaites mais qui cependant m'ont fait plaisir:
Sans être vraiment rares, les Fous de Bassan ne sont pas fréquents par ici. On peut cependant en voir régulièrement dans le port de Carry-le -Rouet où certains ont élu domicile:
Au coeur de l'été les oiseaux se font discrets. Mais en prenant son temps il est possible de faire de jolis clichés pour peu que l'on saisisse les opportunités à ne pas manquer. Ainsi quelques jours en Aveyron m'ont permis de faire quelles jolies photos, parfois sur des espèces communes mais qui finalement ne se montrent pas souvent sous une belle lumière et dans un environnement sympathique. Par exemple ces Rouge-queues:
ou cette femelle de moineau domestique:
Il y a longtemps que je souhaitais réussir une photo correcte de Troglodyte mignon, le fait que ce soit à peu près le seul oiseau qui chante en cette saison m'a permis de le repérer facilement:
Alerté par ses cris, il m'a fallu plusieurs sorties pour arriver à saisir l'Hypolaïs polyglotte:
Si les petits oiseaux étaient discrets, il était plus simple d'apercevoir des rapaces, mais pas toujours de les prendre en photo... J'ai eu la chance de rencontrer un Aigle botté:
et aussi de pouvoir admirer d'assez près l'étonnante Bondrée apivore:
Fin juillet :c'est les vacances ! Un court séjour dans le Queyras m'a permis de voir des espèces ne nichant pas près de chez moi, et donc visibles seulement pendant l'hiver ou en migration. Il en est ainsi pour le Tarier des prés (ici une femelle):
et là un juvénile:
Une Grive draine:
Un Bruant jaune (femelle):
Des Traquets motteux:
Début juillet: après une petite période calme de belles opportunités se sont présentées.
J'ai eu la chance de pouvoir faire de près des photos de Rollier d'Europe qui n'a sans doute rien à envier au Guêpier quant à la beauté de son plumage.
Pour cette prise de vue j'ai fait un mini panorama visible ci-dessous: (à l'aide de la souris vous pouvez le laisser défiler, ou faire avancer les images une à une et écouter la musique si ça vous chante !! Vous pouvez aussi le faire afficher en plein écran mais suivant votre matériel l'image pourrait être dégradée; je ne sais pas pourquoi et ça m'énerve !!!)
Diaporama : Rollier
Dans le même arbre j'ai découvert un Etourneau sansonnet apportant de la nourriture au nid. belle scène de vie comme je les aime:
Le Vautour percnoptère est un oiseau malheureusement rare; le voir voler, sans pratiquement battre des ailes est un spectacle formidable:
Je vois souvent voler des Circaètes, toujours avec plaisir ...
... en voir un posé et à portée d'objectif est infiniment plus rare:
Dans les collines proches, on peut découvrir le Pipit rousseline dont je n'avais qu'une mauvaise photo:
La Fauvette passerinette est bien présente dans notre région:
Et encore un Guêpier dont je ne me lasse pas:
C'est plus calme en ce moment avec la chaleur qui arrive. Néanmoins j'ai pu faire mes premières images d'un Monticole de roche, oiseau magnifique lorsqu'on le voit en plein soleil et dont la photo est bien fade comparée à la réalité:
PRINTEMPS 2010
Lors de mes sorties en colline j'ai pu saisir au vol ce bel Aigle de Bonelli sub-adulte:
Enfin j'ai pu retourner en Camargue. En semaine hors vacances scolaires c'était bien calme côté touristes, et j'ai pu observer une grosse cinquantaine d'oiseaux. Tip-top ! Côté photo moyen, mais j'ai quand même pu faire quelques clichés inédits pour moi, ou renouveler certains autres.
Je n'avais pas de Bihoreau gris en vol, voilà une lacune comblée:
Sur la route de la digue à la mer, les Bruants proyers étaient actifs:
Et j'ai eu la chance de pouvoir fixer cette scène inhabituelle d'une échasse blanche défendant son territoire:
Et tant pis si ce n'est pas un oiseau mais ce Renardeau était vraiment craquant, alors je ne résiste pas:
Si la photo ci-dessous n'a rien d'extraordinaire, le document est lui précieux: observer un Etourneau roselin dans nos régions est exceptionnel, bien peu d'amateurs d'ornithologie ont eu ce privilège, c'était mon jour de chance !! (sur le site faune-paca de la LPO on relève dans les Bouches-du-Rhône seulement 1 observation en 2001, 2 en 2002, 1 en 2004, 2 en 2005, 1 en 2006, 1 en 2008 et enfin celle-ci, ce qui ne fait vraiment pas beaucoup en 10 ans !)
Les faucons pèlerins sont des rapaces extraordinaires. Leur vitesse et leur rareté les rendent difficiles à saisir. Pourtant aujourd'hui j'ai eu la chance de pouvoir en attraper deux; sur la première photo ci-dessous on peut voir un immature que j'ai vu surgir soudainement à seulement quelques mètres de moi, en dessous c'est un adulte:
Voilà bien longtemps que j'espérais avoir l'occasion d'avoir une fauvette pitchou dans le viseur, ça y est enfin !
Les guêpiers sont décidément des oiseaux que je ne me lasse pas d'observer, quelles couleurs magnifiques !
Le Cochevis huppé, cousin des alouettes, se rencontre assez régulièrement, bien qu'il semble être en déclin; il peut se montrer peu farouche, même si de belles observations ne sont pas si fréquentes:
L'Outarde canepetière est un oiseau relativement rare et très méfiant. En réussir une jolie photo, qui plus est en vol, est une vraie chance:
Les Guêpiers sont peut-être, parmi les oiseaux visibles dans notre région, ceux dont le plumage est le plus beau. Ils peuvent capturer des insectes en plein vol, remarquez la proie dans le bec de celui-ci:
Les Chevêches d'Athena sont maintenant plus visibles, mais pour les observer il faut être attentif: sur les toits des cabanons, elles peuvent facilement passer inaperçues:
La même en zoomant:
Certains oiseaux me semblent changer de comportement à la saison des amours. Par exemple, les Bruants proyers, occupés à chanter ou surveillant leur territoire semblent faire moins attention au photographe et se laissent plus facilement tirer le portrait:
Bien que moyennes, voici des photos sympathiques de Grimpereau des jardins,
de Fauvette mélanocéphale, toujours bien difficile à saisir,
ou encore de Pic épeichette, aussi petit qu'un moineau et qui a la fâcheuse tendance (pour le photographe !) à rester perché haut dans les arbres:
Une nouvelle sortie aux Salins de Berre est encore très intéressante. Après la rencontre avec une superbe bergeronnette printanière ...
...je peux faire quelques photos de Sterne Pierregarin à la pêche...
....et moins communes de sternes naines qui portent bien leur nom, ce sont de petits oiseaux vifs et élégants:
J'ai un peu tardé, mais fini par voir ma première huppe de l'année:
Voici une séquence inhabituelle; c'est le printemps pour tout le monde, y compris les hirondelles rustiques :
Sur le plan documentaire cette photo est intéressante: on peut voir la différence de plumage en vol des combattants variés (3 à gauche + 1 en bas) et des chevaliers aboyeurs (à droite):
Les circaètes sont de retour et j'ai l'occasion de les voir et de pouvoir les prendre en photo plusieurs fois. Malheureusement la lumière n'était jamais bonne, le soleil étant trop haut dans le ciel, et comme souvent avec les rapaces les oiseaux sont à plus ou moins à contre-jour :
Des Hérons gardeboeufs près de chevaux:
Je n'arrive toujours pas à faire de bonnes photos de Busard des roseaux, mais patience, un jour ou l'autre ça finira par venir !
Bien que mal éclairée une buse passe à bonne portée:
J'ai ce même jour l'occasion de prendre un grèbe à cou noir dans son étonnant plumage nuptial ..
..ainsi qu'un goéland qui, quoiqu'en disent certains, reste un bel oiseau:
Juste après avoir créé mon blog rapaces le hasard a voulu que je puisse faire de nouvelles images de milans noirs, dont une avec l'oiseau posé, opportunité qui n'est pas si fréquente.
D'autres, plus classiques comme celle-ci:
ou, sous un angle moins banal comme celle-là:
Voilà le printemps. Certains oiseaux sont déjà partis et les premiers arrivants ont commencé leurs préparatifs pour que la vie se perpétue. Pour l'instant bien sûr peu d'images, mais j'ai changé quelques portraits dans "Quel est donc cet oiseau ?"; je vous fais également partager quelques photos montrant des espèces communes mais où la lumière me plaît bien.
HIVER 2010
En cette fin d'hiver, pas de photos extraordinaires, mais quelques clichés sympas de petits oiseaux pas si faciles que ça à saisir. Ce qui explique (mais n'excuse pas !) certaines images très moyennes. J'ai pu aussi faire enfin des photos de grèbes castagneux très correctes, ce qui n'est pas évident avec cet oiseau qui plonge pour réapparaître on ne sait où à la moindre alerte.
Tarier pâtre ...
et le mâle:
Bruant proyer:
et un rouge-queue noir dans le jardin:
Un grèbe castagneux :
et un autre en plumage nuptial:
Et un grand cormoran se préparant à l'envol:
En mettant de l'ordre dans mes archives je retrouve ce grand-duc que j'avais inexplicablement oublié ???
Je n'avais qu'une seule photo correcte de linotte, prise l'hiver dernier un jour de neige. J'ai eu la chance de faire celle-ci par une jolie lumière:
Fin janvier dans la plaine de Trets: Victoire !! J'ai enfin réussi à prendre en photo correctement des busards Saint-Martin. Ma joie est d'autant plus grande que les essais successifs, le perfectionnement dans l'approche et la prise de vue proprement dite furent difficiles:
Dans les Calanques on peut voir en hiver des craves à bec rouge. En repérant les crêtes où il viennent contre le vent on peut assez facilement les prendre en photo
En Camargue et autour de l'étang de Berre j'ai pu photographier de nouvelles espèces (voir "Quel est donc cet oiseau ?") ou faire de meilleures images que celles que j'avais déjà.
Il peut paraître étonnant pour les non-initiés que l'on puisse voir des cigognes dans notre région en hiver ou des milans royaux qui sont sans doute parmi les plus beaux grands rapaces. Et pourtant ...
A Auriol je continue d' observer régulièrement un couple de cincles plongeurs, cette photo non "aquatique" me plaît bien:
Dans le jardin les oiseaux habituels sont là: parfois un bel éclairage permet de prendre une photo.Par exemple un étourneau venu s'ébrouer dans une flaque
un pinson des arbres,
ou un pipit farlouse
Les rougequeues sont assez familiers, dans quelque temps nous les verrons sans doute moins
Une sortie dans la plaine de Trets nous a permis de rencontrer inopinément 4 grues cendrées, prises en photo de loin avant qu'elles ne s'envolent:
AUTOMNE 2009
25 novembre: les rouge-gorges sont omniprésents en ce moment. Pourtant il n'est pas toujours évident de réussir une photo car ils sont le plus souvent cachés dans les buissons et lorsqu'ils se montrent leur environnement n'est pas toujours esthétique. Mais parfois avec un peu de chance et une pincée de patience, un petit cliché sympa est possible
15 novembre: enfin une photo convenable d'un accenteur alpin !
1 novembre: de retour vers les étangs d'Hyères, et malgré une sortie assez pauvre, j'ai pu faire une nouvelle photo de tarier pâtre et surtout j'ai pu observer longuement des sternes caugek en vol:
31 octobre: j'ai rencontré des espèces très communes mais qui en cette saison par leur nombre et leur comportement se laissent plus facilement photographier, comme ces rougequeues,
30 septembre: à l'occasion de sortie sur les étangs proches de l'étang de Berre, je fais quelques rencontres intéressantes. Pas d'espèces nouvelles, mais c'est l'occasion de renouveler des portraits sur des espèces dont mes premières images n'étaient pas terribles; il est d'ailleurs amusant de constater que je n'avais pas de bonnes photos (techniquement parlant) de mouette rieuse ou de goéland posés.. Avec en prime un joli traquet motteux que je n'attendais pas !