Images 2017
Automne 2017
L'automne s'est terminé doucement. Rien de folichon côté photos. Est-ce la sécheresse qui a fait fuir ou se cacher les oiseaux ? Le froid persistant ? Je ne saurais le dire toujours est-il que lors de mes rares sorties ce fut bien calme. Même en Camargue. Heureusement le spectacle des grues, hivernant en nombre depuis quelques années, sauve un peu la mise. De près, de loin, au soleil, à contre-jour, le soir ou le matin je fais des essais. Pas toujours concluants, c'est ainsi.
Au lever du jour un beau vol d'Ibis falcinelles m'est arrivé dans le dos, les battements d'ailes m'ont alerté. Juste le temps de me retourner et déclencher presque au hasard dans la lumière de l'aube:
A part ça quoi d'autre ? Un Aigle botté plutôt minable, mais comme je n'en vois pas souvent je l'ai gardé:
Et une buse incroyablement confiante, peut-être a-t-elle eu le coup de foudre pour moi. Mais, entre nous, j'y crois moyen ... :-)
L'automne est la saison où les oiseaux sont de retour à la mangeoire. L'année dernière je crois que je n'y avais pas trop fait de photos, mais cette année j'ai de nouveau cédé à la tentation. Alors avant de vous montrer des photos plus hivernales voici des images traditionnelles, histoire d'un peu réviser ses classiques.
Les premières à venir sont toujours les Mésanges bleues:
Les Mésanges charbonnières ne tardent pas à rejoindre les bleues:
Les Pinsons des arbres préfèrent rester au sol et viennent rarement à proximité de la mangeoire:
Les Chardonnerets se joignent un peu plus tard aux précédents. Ils sont présents toutes les années, mais cette année en nombre réduit:
Les Tarins des aulnes ne sont pas là tous les ans; cette année il y en a quelques-uns. Voici madame:
et monsieur:
Des hôtes inhabituels sont présents aussi. D'ordinaire les Mésanges noires résident à quelques centaines de mètres, mais cette année, peut-être à cause du froid persistant, je les vois tous les jours. Difficile de faire un choix parmi les dizaines de photos que j'ai prises. Je me décide pour celles-là, si ça se trouve dans quelque temps j'en préfèrerai d'autres:
Mon copain favori, est fidèle au rendez-vous, année après année. Je dois maintenant en avoir plusieurs dizianes (centaines ?) de photos, et je ne m'en lasse jamais. Là aussi choix cornélien. Je vous montrerai plus tard des photos un plus originales, pour l'instant restons classique:
Autres fringilles habituels, même si cette année ils sont plus discrets, les Verdiers sont là (ici une femelle):
Il y a un oiseau qui est ici toute l'année mais que l'on voit peu car il reste généralement dans les buissons denses. De plus sa mobilité crée une difficulté supplémentaire pour le photographe. Alors ne boudons pas notre plaisir voici madame et monsieur Fauvette mélanocéphale:
L'Accenteur mouchet est très souvent au sol où il retourne les feuilles à la recherche de quelque insecte dont il fera sa pitance. Parfois il se montre perché sur une branche; il ne faut alors pas rater l'occasion de lui tirer le portrait:
Cet automne je sors peu et forcément les photos se font rares. Cependant me trottait dans la tête depuis quelque temps l'idée d'aller prospecter une zone humide assez proche de la maison, où je pensais qu'en cette saison les Martins-pêcheurs devaient être présents. Au fond de moi l'espoir inavoué d'avoir des possibilités d'en faire enfin de bonnes photos. Une petite matinée sur place montre que mes espoirs ne sont pas absurdes. A mon arrivée je vois un Martin s'envoler dans la roselière, je tente une approche et arrive à faire une photo, un peu lointaine mais c'est déjà ça. Et puis j'aime bien les images où l'environnement est visible sans être excessif:
Je repère un endroit correct pour placer un affût, à proximité de branches mortes utilisées par un des deux oiseaux présents. La position du soleil est également favorable, il n'y a plus qu'à espérer que le lendemain, jour où je suis libre, le soleil sera présent et que l'endroit restera calme.
Me voici donc, le jour suivant, bien installé dans mon affût. Il fait froid, mais sans plus, pas un souffle et le ciel est bleu. La seule inconnue est la réaction des oiseaux face à un élément inhabituel dans le décor. Pourtant je suis confiant. Mais après près de deux heures d'attente stérile je m'interroge. Je n'ai même pas vu passer un Martin en vol. Ma présence les perturbe-t-il ? Voilà qui me contrarie. Je réfléchis à la chose, en jetant de temps à autre un coup d'oeil par les ouvertures latérales, en vain. Et puis j'entends "Plouf !". Un plouf différent de celui des poissons qui sautent par moment hors de l'eau. Le bruit vient d'une zone hors de vue. J'ouvre délicatement une fermeture éclair, puis un scratch qui me semble faire un boucan épouvantable, à faire fuir n'importe quelle bestiole. Mais non: là tout près du sol, 5 mètres devant moi, un Martin-pêcheur essaie d'assommer le poisson qu'il a dans le bec. Quel manque de chance, il est de dos et ne s'est pas du tout posé sur un des perchoirs repérés la veille, mais dans une zone bien encombrée. De plus mon appareil n'est pas calé sur lui. Pour pouvoir faire une photo, il faut enlever le boitier du pied, ouvrir de nouveau un scratch bien peu discret et tenter une photo dans une position acrobatique où l'absence de stabilisation de mon réflex risque d'être un sérieux handicap. Tant pis je tente le coup, et malgré tout j'arrive à quelque chose. Pas génial, mais au moins il ne sera pas dit que je rentrerai bredouille:
Je suis quand même un peu frustré: voilà maintenant près de cinq heures que je suis là et il ne se passe pas grand-chose. De temps en temps d'autres espèces apportent un peu de distraction (voir les photos en bas de cet article), mais les Martins-pêcheurs passent loin et se posent à une distance bien trop grande pour les photos espérées. Et puis, un éclair bleu sur ma droite ..; la trajectoire est bonne ça y est il va se poser sur un perchoir. Yes !! Il est de trois-quarts arrière, je déclenche quand même et m .... ! il est déjà reparti !! Zut, zut et rezut !! Pas de chance, vraiment et je ne crois pas que le bruit du déclenchemennt y soit pour quelque chose. Je regarde ma montre, je me donne encore une heure et demi avant d'abandonner...
Nouvelle tuile, un pêcheur se pointe. Heureusement il n'insiste pas longtemps. Je regarde toujours par moments à travers les fenêtres latérales, je rêvasse quelque peu, inévitablement ma vigilance baisse, je n'y crois plus trop. Soudain je sursaute sur mon siège: IL est là bien en évidence sur un perchoir !! Il sort d'où ??? Pas vu arriver.... Si ça se trouve il est là depuis un moment et je n'ai rien vu. Quel âne... Pas le temps de se flageller, c'est parti. L'appareil crépite, je change les réglages plusieurs fois pour optimiser mes chances. L'oiseau est assez statique mais la lumière, bien qu'un peu dure, est bonne. Les photos sont toutes un peu semblables, mais c'est tout de même une jolie série:
Cerise sur le gâteau il s'en va quelques instants, puis revient et finalement plonge pour attraper un poisson. Ce n'est sans doute pas la photo espérée, mais quand même elle est bien sympa. Un petit crop sur la scène:
Voilà ma séance se termine, je suis content de ma journée. Encore un quart d'heure au cas où..... Bonne idée ! Une dernière visite en guise d'au revoir. Elle est pas belle la vie ? :-)
Comme annoncé plus haut voici quelques autres photos faites au cours de cette sortie, d'espèces plus banales. Cependant j'aime bien celle de la poule d'eau qui sort un peu de l'ordinaire.
Eté 2017
Voilà l'été s'est terminé tout doucement. Enfin, sur le calendrier. Parce que côté méto la différence est invisible. Comme tous ceux qui ont la chance d'avoir du boulot, j'ai repris le train-train quotidien et bien sûr les occasions de sortie sont devenues plus rares.
Un petit tour en Camargue sur un mauvais créneau (lumière désastreuse, oiseaux lointains) où seule une Mouette pygmée a été un peu coopérative, quelques rapaces entre-aperçus au cours de séances (peu fructueuses) d'observation de la migration post-nuptiale et heureusement une dernière courte sortie sur les crêtes de la Sainte-Baume m'a permis de voir UN (pas deux !) Pluvier guignard, ce qui fait toujours plaisir. Et c'est tout :-(
Quand on n'est pas capable de faire de belles photos on feinte, histoire de faire le type intéressant. Hop un petit quizz rapaces (photo-montage bien sûr). Pour un peu pigmenter le truc, on ne peut pas se fier aux tailles relatives des oiseaux, situés à des hauteurs différentes. Ce n'est quand même pas bien dur. Alors vous trouvez ? (vous pouvez donner votre solution dans les commentaires en bas de page, solution d'ici ..... un certain temps !)
C'est dans les Pyrénées atlantiques, en vallée d'Aspe que j'ai terminé mes vacances. Dans le joli village de Lescun j'apprends par une connaissance du mari de la soeur de la femme d'un copain (c'est quand même pas compliqué !!) qu'un couple de chouettes effraies (oh pardon, de nos jours on doit dire "Effraie des clochers", ne confondons pas !) est présent dans une maison inhabitée. Bigre, pour le provençal que je suis en voilà une nouvelle qu'elle est intéressante ... Chez nous cette espèce est devenue hélas fort rare et je n'envisageais guère, jusque là, d'en faire un jour une photo. Mais s'il y a une opportunité ici, il va falloir agir, sait-on jamais.
Sitôt la nouvelle connue je me précipite pour voir la maison mentionnée. Hum, c'est pas gagné. Comme la plupart des maisons, monsieur de la Palice vous dirait qu'elle a quatre façades et un toit. Où peut donc se percher cette satanée chouette ? Il fait encore jour, pour l'heure inutile d'insister, l'effraie est un oiseau exclusivement nocturne. Patientons quelques heures...
10 heures sonnent au clocher du village lorsque je fais une nouvelle exploration des lieux. Les indications fournies me montrent clairement que si la chouette est présente sur la façade que l'on m'a indiquée il sera illusoire de vouloir faire une photo convenable: trop loin, trop en contre-plongée. Deux autres façades donnent sur des rues étroites où les murs sont soit trop hauts soit trop rapprochés des maisons voisines, là aussi rien de possible. Un puissant calcul vous a donc montré cher lecteur qu'il reste une possibilité (si si 4 - 3 = 1 ... suivez un peu je vous prie). Suspense. La façade en question est compacte, sans ouverture. Aïe.... Mais dans la nuit... Chhhhhhhhh, chhhhhhh. Sourire. Ce que j'entends est le cri caractéristique de l'Effraie. Mais où est-elle donc ? Le cri vient de l'intérieur de la maison, juste sous le toit, à l'angle de la façade sud. Je reprends espoir. A tout hasard je retourne chercher mon appareil photo et peu après, dans la nuit il me semble voir un vague mouvement. Oui je suis presque certain que l'oiseau est là, sur le toit, mais caché par l'angle. Mon matériel est basique (40 D et zoom Tamron 70-300 de bas de gamme car je n'avais pas envisagé de photos d'oiseaux au cours de ce séjour) et je ne sais pas si le flah sera efficace dans ces conditions. Je fais mes réglages au jugé et prends une photo. Miracle, la mise au point faite au pif est correcte, le flash en limite de portée mais satisfaisant. Un coup d'oeil à l'écran: la chouette est bien là et me regarde. Soudain elle s'envole tournoie quelques instants au-dessus de moi puis s'en va. Quelques dizaines de minutes plus tard elle est là de nouveau. Je tente une photo, bien sûr floue, sans pied, il était impossible d'espérer mieux. Mais l'essentiel est là: il est déjà minuit mais j'ai trouvé la chouette, un emplacement qui peut s'avérer payant, j'ai repéré les trajectoires de l'oiseau et avec un peu de chance je peux espérer quelque chose de potable si j'y retourne.
Le lendemain je suis sur place un peu avant la nuit. Ce coup-ci j'ai un pied photo et connaissant l'endroit précis où l'oiseau se pose je peux préparer, dans la lumière du crépuscule, la mise au point et un cadrage qui me semble correct. Pour cette séance, je reste quatre heures sur place et peux faire six photos (avec le flash, les rafales sont impossibles et j'ai une demi-seconde pour réagir lorsque l'oiseau, visible une fois tous les trois quart d'heures en moyenne vient se poser). L'attente est éprouvante, j'ai froid aux mains, l'atmosphère est très humide, et il faut rester concentré en permanence. Lorsque je rentre me coucher à 2 heures du matin je suis assez content mais je constate après coup que la mise au point n'est pas idéale. Mais cette séance a été trop dure, je ne pense pas aller plus loin, c'est déjà pas mal.
Après une bonne nuit et une journée très agréable, je me suis refait la cerise et la motivation pointe à nouveau le bout de son nez.
Allez zou encore une petite séance juste une heure ou deux, pas plus -promis juré- , histoire de voir si je peux faire mieux qu'hier. Je me mets à un endroit légèrement différent, je soigne au maximum la mise au point et vers 10 heures la (enfin les) chouette(s) s'envolent. Je m'attends à les voir revenir dans moins d'une heure, et au fond de moi j'espère bien que cela sera plus rapide.
Mais je suis inquiet. Plus de chuintement sous le toit. Les minutes passent et rien. Les oisillons se sont-ils envolés ? ...
Ouf, j'entends de nouveau les chuintemets bien connus maintenant. Vers minuit, l'activité reprend, avec une cadence un peu plus élevée. Une photo, puis une autre. Et une autre encore avec l'oiseau posé sur le toit. Allez j'attends encore un passage et je rentre. Promis. Et puis, de nouveau je vois un oiseau. Allez encore une, après je rentre. Promis. cette chouette est vraiment trop belle. Lorsqu'elle arrive dans son plumage qui semble étincelant, en pleine nuit elle plane comme une ombre blanche et est tout aussi visible que silencieuse. Magnifique. Je comprends pourquoi on l'appelle la Dame blanche. Adieu mes promesses. Le temps passe, j'ai l'onglée, je suis gelé, l'appreil est trempé de rosée, mais je ne peux me résoudre à rentrer. Une photo, et puis une autre. Et encore une autre. Ce n'est finalement qu'après avoir entendu les cloches sonner quatre coups que je vais me coucher: cette fois je suis resté six heures et demi sur place...
Allez fini le blabla, voici des photos (les proies apportées par les parents à leurs rejetons sont des mulots sylvestres):
Ce séjour pyrénéen n'a pas été avare en surprise. Un peu en amont dans la vallée un habitant dépose (sur un terrain de rugby !!) tous les matins des déchets à destination des rapaces du coin. Ambiance Eilat !
Malgré mon petit télé la proximité des oiseaux rend les photos faciles. Vous reconnaissez bien sûr ci-dessous Vautour fauve, Vautour percnoptère, Milan royal et Milan noir:
Sur le chemin du retour je me suis arrêté à Perpignan au bord de l'étang de Canet. Pas d'observation particulièrement intéressante mais une petite photo sympa de cisticole:
Si vous habitez en Bretagne nord vous trouverez sans doute que la photo ci-dessous présente bien peu d'intérêt. Oui mais voilà, j'habite en Provence. Et voir un jeune macareux moine lorsqu'on est parti à la rencontre des baleines et cachalots du coin c'est assez (ouah le jeu de mot lourdingue !) peu banal:
Il fait chaud. Normal quoi, c'est l'été. Dans le même genre en hiver on dira avec originalité: il fait froid. Les oiseaux sont calmes. Comme nous ils ont un peu plus d'énergie le matin, alors pour les voir il faut se secouer. Ding ding ding ! Il est 4 heures c'est l'heure de se lever, la Camargue m'attend.
J'arrive sur place à 6h15, le soleil rougit l'horizon mais il a encore un pied sous les draps (purée j'aurais dû faire comme lui...). J'avale vite fait un café et zou en route pour les marais. Une bouteille d'eau dans le sac, une moustiquaire de tête au cas où cas où, l'appareil photo et les jumelles autour du cou et c'est parti.
Malgré l'heure matinale c'est encore bien calme côté petits passereaux, mais dans le ciel ça s'agite un peu dans tous les sens. Les oiseaux quittent leur dortoir et partent sur leur lieu de nourrissage.
Tout près du parking j'entends le cri caractéristique des guêpiers et comme toujours j'ai du mal à savoir s'ils sont nombreux ou pas. Quelques centaines de mètres plus loin j'ai la réponse: un beau groupe de certainement plus de cent individus a dû passer la nuit sur la ripisylve. Les oiseaux chassent maintenant en compagnie d'hirondelles rustiques, dont certaines sont de l'année:
Tiens à propos d'hirondelles il ya quelques jours je suis retourné voir les Hirondelles rousselines, toujours un beau spectacle:
Et avec elles, comme souvent, des Hirondelles de rocher:
Mais revenons à la sortie du jour. Voulant être le plus tôt possible à la roselière je ne m'attarde pas trop malgré les jolis passages d'Ibis falcinelles:
Le soleil est encore bas lorsque j'arrive sur le marais. Comme un peu plus tôt c'est dans le ciel que ça se passe. Pas le temps de poser le sac voilà un Crabier chevelu qui vient vers moi:
Les guifettes et les sternes ne sont pas encore nombreuses et l'ambiance est paisible :
Une Grande aigrette passe tout près, et je peux en faire une photo; belle lumière, idéale pour ces oiseaux d'une blancheur étincelente, sans pitié pour les capteurs des appareils photos qui montrent souvent leurs limites sur ces sujets:
J'en observe longuement une autre, trop loin pour l'instant, mais patience on n'est jamais à l'abri d'une surprise.
En attendant saurez-vous reconnaître les cinq espèces présentes sur cette photo ?
Un Héron pourpré passe et l'aigrette décide de faire sa toilette; ça risque de durer un moment...
Quelques sternes poursuivent leur ballet et l'une d'elle, peu contrastée, attire mon regard: il me semble que c'est un juvénile de Sterne hansel mais je n'en suis pas absolument sûr. Le guide ornitho n'est pas très clair, mais un de mes amis très compétent me confrirme le lendemain que je ne me suis pas trompé:
Un petit cri aigu puis un éclair bleu: un Martin-pêcheur passe à toute vitesse. Puis revient et se pose à distance raisonnable dans un tamaris. Pourtant je le vois à peine; c'est étonnant qu'avec des couleurs pareilles on le distingue si mal. Mais un téléobjectif change radicalement la donne:
Devant moi des colverts barbotent. La plupart sont en éclipse. D'ordinaire on oubie de photographier ces oiseaux communs. Si je réparais cette injustice ?
Ah, ça y est, l'aigrette a terminé sa toilette. Je la vois pêcher quelques alevins quand soudain elle semble vouloir aller sur un meilleur coin:
Après un vol vers moi assez court elle décide brutalement de se poser. Sortie des aéro-freins et amerrissage façon ski-nautique !
La matinée avance et je dois me résoudre à partir mais un dernier cadeau m'attend: une jeune Rousserolle turdoïde vient se poser tout près (hélas sur un support qui n'est pas des plus esthétiques), occasion de faire ma meilleure photo documentaire ce cette espèce :-)
Chers lecteurs il est certain que je vais vous étonner grandement, car j'ai quelque chose d'extraordinaire à vous révéler: les oiseaux, ça vole ! Alors aujourd'hui j'ai décidé de consacrer l'intégralité de cette mise à jour à ce thème. Des oiseaux grands, petits, communs, rares, il y en aura pour tous les goûts. En route pour ce grand voyage.
C'est à quelques minutes de chez moi que je vous invite d'abord. A la rencontre de Chevêches d'Athena. Ces oiseaux sont souvent pris en photo, car lorsqu'ils sont posés ils sont très statiques, et acceptent assez facilement les photographes lorsqu'ils sont habitués à la présence de l'homme sur leur lieu de résidence.
Par contre en vol, c'est une autre histoire, ne serait-ce que parce qu'en général ils sont actifs la nuit ou aux extrémités du jour, en tout cas lorsque le soleil n'est pas encore bien haut dans le ciel. L'avantage de ces heures-là est que la lumière est belle, l'inconvénient que son intensité est faible ce qui, techniquement, pose quelques problèmes. Il faut trouver le meilleur compromis entre vitesse d'obturation et sensibilité, le tout dépendant de l'ouverture maximale de l'objectif. Lorsqu'on ne possède pas du haut de gamme (objectif à très grande ouverture comme un 300 mm f2,8), ce qui est mon cas, il faut sans doute être un peu plus méticuleux, mais rien d'insurmontable. cette année j'avais des idées assez précises de ce que je voulais faire.
Si les photos sur fond de ciel me semblaient assez faciles, mon challenge était de réussir une photo vivante avec l'environnement de l'oiseau qui reste bien présent. Miracolo, miracolo, j'ai réussi, presque au premier essai, ce qui montre qu'avec une bonne préparation tout, ou presque, est envisageable. Au risque de paraître présomptueux une fois de plus j'ose dire que la photo (que j'ai cropée pour rendre l'oiseau plus visible dans le petit format du blog) en préambule de ce paragraphe est bonne; c'est même probablement une des plus abouties que j'ai pu faire, j'envisage même un tirage papier "en grand", c'est dire :-).
Pour les photos en vol, la sélection dans ma série de clichés est difficile, car tous sont du même genre. Un de mes amis a l'habitude de dire que tout choix est un renoncement. Alors, puisqu'il faut bien se décider, allons-y...:
Poursuivons notre voyage. Nous nous sommes éloignés considérablement (est-ce bien prudent de voyager si loin dans ces périodes d'inscurité ??); une demi-heure de voiture a été nécessaire pour arriver à destination. Bigre ça fait froid dans le dos.
certains diront que bleu sur bleu, c'est pas terrible. personnellement je ne trouve rien à y redire. Pour cette espèce aussi, mes photos sont toutes un peu similaires, tant pis...
Voici le Rollier d'Europe, dans sa tenue d'apparat:
Le mois de juillet est un bon mois pour photographier les Vautours percnoptères. Certes ce sont des oiseaux très rares dans les Bouches-du-Rhône, mais en connaissant les secteurs où ils patrouillent, et en s'armant d'une bonne dose de patience on finit par les voir.
Je l'ai sans doute déjà écrit, je suis assez fasciné par ces oiseaux. Ils ne font au maximum que 1m70 d'envergure mais leur vol est vraiment majestueux. La plupart du temps ils évoluent sans donner un coup d'ailes, celles-ci restent à plat, semblant, vues de dessous, raides comme une planche. Pour changer un peu j'ai tenu à vous montrer aussi une photo avec un battement d'ailes, ainsi qu'un plan large montrant l'environnement.
Et comme la plupart d'entre vous ne doit pas bien connaître cet oiseau, un plan plus rapproché pour mieux voir sa trombine originale:
Puisque nous sommes avec les rapaces poursuivons. Le Circaète jean-le-blanc est assez fréquent. ce spécialiste des serepnts peut être vu dans des zones assez diverses, mais de préférence ouvertes, sa nourriture étant presque exclusivement constituée de reptiles. Il y a avait un moment que je n'en avais pas pris en photo dans de bonnes conditions:
Bien plus rare, le Faucon crécerellette est souvent en nombre lorsqu'on le rencontre; j'en ai de bonnes photos, mais c'est quand même difficile de ne pas déclencher si on le voit, pas toujours de manière très heureuse:
Comme les crécerellettes les glaréoles sont rares et souvent en groupe. Cette année je voulais photographier la Galréole à collier, présente exceptionnellement, mais je n'ai pas pu. J'ai dû me contenter de photos sans originalité de leur cousine plus simple à voir, la Glaréole à collier, et accompagnant les adultes des jeunes de l'année (cf. deuième photo ci-dessous):
En vol les glaréoles, mal éclairées ou vues de loin pourraient être confondues par des observateurs peu expérimentésavec de grandes hirondelles. Nous en avons plusieurs espèces distinctes en Provence. Aujourd'hui je mets juste une photo d'Hirondelle de rocher, uniquement parce qu'elle a une proie dans le bec:
Les hirondelles sont souvent présentes dans les villages ou à la campagne, et beaucoup les confondent avec les martinets, pourtant bien recnnaissables à leurs ailes en faux et poussant souvent des cris stridents. Le plus commun est le Martinet noir (qui d'ailleurs devrait bientôt commencer sa migration de retour):
La photo en vol d'un Martinet noir n'est pas très facile, c'est un oiseau très rapide. Mais que dire alors du Martinet à ventre blanc ? Ceui-ci est plus grand (approchant une soixantaine de centimètres d'envergure) et vole comme une fusée. Concentration de rigueur pour espérer une photo acceptable !
Et parfois on peut avoir un coup de chance, deux pour le prix d'un:
Ouhlala trois semaines que l'été est commencé, des tas de photos à montrer et le blog toujours vide. Procrastiner est vraiment ma spécialité... Allez zou un petit effort.
Par quoi commencer ? On pourrait garder le plus marquant pour le dessert, mais non je suis trop gourmand ! Alors voilà le tant espéré................Gypaète barbu !!
Depuis le temps que je lui cours après, il fallait bien qu'n jour la chance tourne. Oh, bien sûr pas de photo artistique, seulement des plans rapprochés; et cela me suffit amplement aujourdhui :-). Voici donc une petite série (sans doute un peu redondante mais on ne compte pas quand on aime) forcément un preu décevante avec ce format, mais croyez-moi sur parole, en plein écran ça me donne vraiment le sourire (puisque c'est encore assez frais, on verra dans quelques mois ce que j'en penserai alors...)
Bien que plus lointaine une scène extraordinaire m'a été offerte: celle de voir un "combat entre un Aigle royal et un Gypaète (en fait il y eut même deux Aigles royaux et deux Gypaètes, mais cette partie a moins duré et je n'en ai pas fait de photo, les premières me suffisant). Voici une image de la fin de ce duel, lorsque l'aigle a finalement été accompagné par le gypa aux limites de son territoire:
Si cette scène vous intéresse voici également un petit montage où on peut voir plusieurs phases de cette rencontre (en cliquant sur l'image vous pourrez la voir en plus grand):
Bien entendu de nombreuses autres espèces ont été vues au cours de mes passages dans les Alpes à la fin du printemps et au début de l'été. Je crois même que j'ai pu voir la quasi-totalité des espèces visbles dans nos massifs. A noter en particulier ma première observation de Perdrix bartavelle (la vraie, pas celle -fantaisiste- évoquée par Pagnol dans les collines du Garlaban). Et puisque je parle de Phasianidés, une menyopn particulière pour le Lagopède alpin rencontré dans le Queyras. Dans le livre du parc national des Ecrins " A la rencontre des Animaux en montagne" (auquel j'ai participé) aux éditions Glénat on peut lire: "...boule de pierre dans les pierriers, le lagopède est le champion de la dissimulation". Quand on voit la photo ci-dessous (prise au lever du jour) on se dit que ce n'est pas faux ! (bien entendu chacun aura compris que ces photos ne sont là que pour illustrer l'observation, pas pour montrer un beau portrait de l'oiseau..). Le plan général et en dessous un recadrage serré (et éclairci), histoire de montrer que je n'ai pas rêvé:
Mais bien entendu -comme d'habitude direz-vous- ce sont les petits passereaux qui se sont le mieux prêtés aux photos. Jusqu'ici je n'avais aucune photo correcte de Bruant jaune. cette année j'ai bien crû que les choses allaient changer, car j'ai fini par trouver un poste d'observation très prometteur. Et en effet j'ai pu faire de nombreuses photos, et avec une belle proximité. pourtant àl'arrivée, je suis un peu déçu. Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive: tout était réuni pour avoir de belles images, mais finalement elles sont quelconques. Frustrant.
Autre espèce que je ne vois que peu souvent, généralement en été, le Moineau soulcie. Jamais très abondant il est cependant bien présent dans le Queyras:
Avec lui on voit presque toujours les moineaux domestiques et cisalpins, et les hybrides entre ces deux-là, pas toujours faciles à distinguer. celui-ci a un bec assez remarquable (suffisamment pour que je le montre !):
Le Rougequeue noir est pour sa part présent partout, du bord de mer jusqu'aux sommets de 3000 m, ce qui, même avec l'habitude m'épate toujours un peu. Voici une photo d'une mère nourrissant dans un village et une autre (d'une femelle ou d'un oiseau de l'année) sur un sommet de 2500 m:
Avec ce rouge-queue était présent un Accenteur alpin chanteur; comme souvent (même si c'est un peu moins vrai qu'en hiver en Provence) il était peu farouche et il fut assez facile de le photographier. Une photo a été le fruit du hasard, c'est la première ci-dessous: il ne s'agit pas d'un montage, les insectes sous le bec de l'oiseau étaient disposés ainsi et bien entendu ne les ayant pas remarqués pendant la prise de vue ma surprise a été grande en les voyant sur le cliché final:
Observation intéressante, j'ai découvert une belle petite population de Pouillots siffleurs dans le nord du parc du Mercantour, ce qui est vraiment peu banal. Ce sont des oiseaux pas simples à prendre en photo en migration, mais là cela a été finalement assez simple:
Bien plus habituels voici maintenant des Traquets motteux. Ce sont des oiseaux omniprésents dans les alpages parsemés de blocs rocheux vers la limite altitudinale des arbres. j'ai essayé de sortir des clichés habituels comme ceux de la première photo pour m'essayer aux photos en vol; et finalement c'est bien plus facile à réaliser que ce que j'aurais crû:
Présent à peu près dans le même biotope que le Traquet motteux, (et pris en photo au même endroit) un Pipit spioncelle:
Autre petit oiseau assez fréquent en forêt de montagne, voici une Mésange boréale:
Sur la route du retour à la maison comme souvent j'ai préféré passer par les hauts plateaux des Alpes de Haute-provence plutôt que suivre l'autoroute. Des espèces intéressantes sont souvent présentes par là; le mileu traditionnel est assez préservé et il faut s'attendre à des surprises. Ce jour-là j'en ai eu une de taille (c'est le cas de le dire).
Je roulais tranquillement en rêvant aux photos de gyapète que j'allais pouvoir regarder sur mon écran quand j'ai vu au loin un rapace différent de ce qu'on voit dans le coin: pas un milan ni une buse, encore moins un faucon. Il me semble bien gros. Peut-être un circaète ? En tout vas certainement pas un aigle. Quelques centaines de mètres plus loin, plus de doute, c'est un vautour. Fauve. Tiens il y en a deux autres, je ne les avais pas remarqués, d'ahabitude je n'en vois pas par ici. Sans doute des oiseaux en quête d'une carcasse quelconque. Ça alors, ils descendent .. Mince ils se posent dans un champ en jachère. mais ils restent ensuite immobiles. Bizarre. la route est en ligne droite, et j'estime trop dangereux de m'arrêter là. Je continue un peu et fais demi-tour. Entre-temps s'est posé également un Vautour moine. Au bord de la route il semble vraiment énorme, mais s'arrêter là pour le prendre en photo serait irresponsable, je continue vers le petit groupe de Vautours fauves. Je trouve un petit chemin d'exploitation et je peux m'approcher. Dans le ciel ce sont maintenant au moins cinquante oiseaux qui tournoient. Ils descendent et arrivent au sol en criant. Bagarre générale, il est clair que c'est une curée. Je me rapproche encore un peu: un sanglier mort fera le repas des oiseaux. Ils s'arc-boutent et tirent de toutes leur force sur la peau en essayant de la déchirer. Les mieux placés passent par les orifices naturels de l'animal et ressortent le cou rouge de sang. [Entre-temps des touristes ont égelement vus la scène et s'arrêtent aussi. N'importe où sur la route, en pleine ligne droite sans bas-côté où les voitures roulent à 90 km/h (on s'étonne du nombre de morts sur les routes ???). Fin de la parenthèse.]
Ambiance de savane africaine. Je multiplie les clichés. Extraits:
Printemps 2017
L'été se rapproche à grands pas et comme chaque année mes pensées se tournent vers la montagne et les espèces que je ne vois pas par chez moi.
Dès les premiers jours cléments coïncidant avec mon temps libre me voici en route pour le Gapençais (au sens large) où j'espère bien dénicher Chevêchette et Chouette de Tengmalm. J'ai prévu quatre jours pour mener à bien cette tentative. Chose incroyable dès mon arrivée je déniche les deux avant la nuit !! Et le lendemain la chance est encore là, incroyable. Bien entendu je n'ai que peu d'images de Chouette de Tengmalm, oiseau nocturne par excellence.
Mais je fais le plein pour la Chevêchette, même si les photos en plein soleil ne correspondent pas à idée que l'on peut se faire de l'environnement et de la lumière que l'on s'attend à voir pour des oiseaux "de nuit". Heureusement les images sous le couvert dense des épicéas sont aussi au rendez-vous (posant d'ailleurs alors des problèmes de luminosité) la première présentée ici étant pour moi une satisfaction:
Pour donner une image du mimétisme de l'oiseau cette photo -volontairement- difficile à lire: j'ai observé assez longtemps cette Chevêchette perchée à courte distance. Par moments, suivant sa position je ne la voyais plus !
Comme évoqué plus haut, en plein soleil, même déclinant, ces photos peuvent sembler peu naturelles, et pourtant ... :-)
La Chouette de Tengmalm ne se montre dans la journée que pour vérifier qu'un prédateur n'est pas en train d'escalader le tronc où elle s'est installée. je n'ai pas eu beaucoup de temps pour faire cette photo, mais elle suffit à mon bonheur:
Bien entendu d'autres espèces étaient présentes; pas de photo extraordinaire à présenter, néanmoins en voici quelques-unes, avec peut-être une petite préférence pour la première image de Mésange huppée, les autres photos étant certainement plutôt banales:
Il est assez fréquent de partir avec une idée et de faire tout autre chose au cours d'une sortie. Ce sont les opportunités qui se présentent qui décident, à condition toutefois que l'on veuille bien s'adapter à la situation.
Samedi je suis parti à la recherche de Faucons kobez avant la forte pluie annoncée. Certes j'en ai bien vu un, de très loin, mais il était hors de question d'imaginer en faire une photo.
En m'arrêtant près d'une zone agricole abandonnée où j'avais entendu une Hypolaïs polyglotte chanter (j'y reviendrai un peu plus bas) le doux (sic) chant d'une Outarde canepetière s'est fait entendre. Quand je dis "chant" c'est un bien grand mot: un son, intermédiaire entre un pet (d'où le qualificatif dans le nom de l'oiseau) et un rot, voilà qui ne manque pas de poésie n'est-ce pas ? Ce cri semble peu puissant, pourtant on l'entend de loin et son auteur est souvent difficile à localiser. Après un exament attentif des champs de blé ou de luzerne on finit par apercevoir quelque chose ressemblant bien à ce que montre la photo: du vert partout et une tête qui dépasse. En zoomant, bien que la photo soit médiocre, on voit mieux l'outarde:
Mais revenons à cette Hypolaïs. Il y a quelques jours j'en ai vu une grande quantité en Camargue. Ou plutôt j'en ai entendu beaucoup, pour les voir c'était autre chose. des oiseaux très méfiants, furtifs et très mobiles, c'était bien difficile de les observer dans de bonnes conditions.
Mais aujoud'hui quel contraste ! Un individu particulièrement confiant est venu chanter tout près de ma voiture où je suis resté bien calé pour faire une série d'images. Dommage que le ciel se soit rapidement couvert et que la lumière ait été mal orientée. Mais ce n'est pas si mal:
Et tiens, puisqu'on est dans le format vertical, pourquoi pas une petite photo de Tarier pâtre prise au même endroit ? Remarquez que cet oiseau est particulièrement contrasté:
J'ai fait un beau voyage. Mes copains vont en Amérique, au Spitzberg, en Sicile, en Asie mais personne n'est allé où je suis allé.
Alors je vous explique. Il est un beau pays que bien peu connaissent. Un pays mystérieux où personne ne va. Enfin j'exagère. Bien sûr s'il y avait un pays sur terre que personne ne connaît ... ça se saurait. En fait tout le monde pourrait y aller. Pas cher, facile d'accès.
C'est au bout de ma rue. J'y vais assez souvent. Oh bien sûr ce n'est pas tous les jours que j'y fais de belles rencontres. Mais assez souvent quand même. Et la semaine dernière c'est en flânant que j'ai remarqué un couple de mésanges à longue queue alimentant sa petite famille. Vous me connaissez j'ai voulu en garder un souvenir. Extraits.
Cette première photo est difficile à lire. La profondeur inévitablement réduite ne permet pas d'isoler le sujet du fond, malheureusement (et inévitablement) trop proche et encombré. Pourtant cette photo malgré tous ses défauts est pour moi assez exceptionnelle (bien sûr je ne parle pas de mes hyptothétiques "talents" de photographe mais bien de l'intérêt animalier du document). Pour une fois le dynamisme est au rendez-vous et je pense en souriant à cette "admiratrice" qui a pris un jour la peine (!) de m'écrire pour me dire que mes photos manquaient de vie et de couleurs:
La météo des jours suivants semblant assez capricieuse j'ai voulu profiter du soleil pour tenter des photos en vol. Je ne savais pas depuis quand les oiseaux élevaient leurs petits aussi était-il possible que le lendemain le quartier soit déserté. Je pensais que les photos statiques seraient assez simples à réaliser j'ai donc consacré une séance entière à essayer de capter le mouvement de ces petits oiseaux. C'est un exercice extrêmement difficile, surtout sans flah ni cellule permettant un déclenchement automatique. Pour avoir une chance de photo nette il m'a fallu faire des poses au 1/4000 s et avoir des réflexes très rapides en essayant de déceler les mouvements imperceptibles signalant l'imminence de l'envol. La vitesse de déclenchement ultra-rapide nécessite d'ouvrir l'objectif au maximum et induit une montée en iso n'allant pas dans le sens de la qualité. Mais le plus gros problème est d'un autre ordre: comment trouver la zone de netteté ? Il m'a fallu plusieurs heures pour repérer au mieux le couloir de passage privilégié des mésanges. Ensuite c'est une question de chance, je ne sais combien j'ai raté de photos en pensant que les oiseaux allaient plonger vers le bas alors qu'ils décidaient soudain de monter tout droit en chandelle. Et vice-versa. L'air de rien cet exercice est fatigant, aussi bien nerveusement que physiquement.
A vous de juger le résultat, forcément moyen après une seule séance, sur ce qui est sans doute la meilleure que j'ai réussie:
Les jours suivants j'ai eu deux créneaux horaires conciliant mon temps libre et un éclairage favorable pour faire des photos plus classiques. Je pensais que ce serait facile, mais il ya toujours le problème de la proximité du fond avec le perchoir utilisé systématiquement par les oiseaux, et surtout, côté composition la longueur de la queue (problème bien connu sur toutes les espèces présentant cette particularité anatomique) la longueur de la queue. Pour le premier problème le meilleur moyen de s'en sortir est de faire des gros plans serrés (les amateurs d'entomologie seront comblés), pour le second il faut attendre une position sortant de standards habituels. Pas simple. Ou alors il faut accepter de s'attirer les foudres des gourous du net: oser tronquer la queue; quelle honte (!) :-( Petite sélection :
Loin de moi l'idée de remettre en question les valeurs inhérentes à des sorties avec un ou plusieurs amis. Cependant si le but principal est la photographie (ce qui d'ailleurs, dans mon cas, est moins fréquent que ce que l'on pourrait imaginer) être seul ouvre la porte à plus de possibilités. Rester un long moment (parfois plusieurs heures) au même endroit pour espérer réaliser une image à son goût ne peut être imposé à d'autres, et de même attendre longuement à un endroit ne présentant pour soi qu'un faible intérêt donne une impression de perte de temps. Ce jour-là je suis donc parti seul pour une longue journée dont je suis rentré satisfait, et sans regret, même si je n'ai pas fait de photo sortant de l'ordinaire.
Bien que la journée ait été orientée principalement sur l'espoir de rencontres avec des passereaux migrateurs accidentels, j'ai jeté rapidement un coup d'oeil sur les baisses précédant la plage de Piémanson. Les limicoles étant trop lointains je n'ai pas cherché à savoir si des "raretés" étaient mêlées aux espèces habituelles, mais voyant quelques avocettes et goélands railleurs bien éclairés par le soleil encore bas j'ai fait quelques images:
En bord de mer entre sansouire et tamaris me voici à pied d'oeuvre pour ma quête photographique. Les espèces rencontrées sont communes, mais la matinée est très agréable. Rougegorge, gobemouche, traquet motteux (dont une femelle aux couleurs atypiques), tarier des près se laissent prendre en photo, avec plus ou moins d'enthousiasme ;-)
Les Bergeronnettes printanières sont des oiseaux intéressants; il y a plusieurs sous-espèces et les hybrides sont nombreux. J'aime bien les regarder et chercher à les identifier (il faut souvent "deviner" de quel hybride il s'agit car bien des oiseaux ne rentrent pas dans une cas bien définie, ce qui qui correspond sans doute mieux à mon côté "aventurier"). Aujourd'hui j'ai trouvé une bergeronnette me semblant bien correspondre au standard de l'ibérique, finalement pas si fréquente que ça, et bien entendu de nombreuses "méridionales" (hybrides entre italienne et ibérique):
En cherchant s'il n'y avit pas parmi ces bergeronnettes quelque rareté j'ai aperçu un Gobemouche gris, comme souvent peu farouche, mais qui m'a interpelé. Cet oiseau présente en effet les caractères d'un Tyrrhenica ou Balearica (sous-espèce corse -ou des Baléares- qui risque d'ailleurs de bientôt devenir une espèce à part entière) et bien sûr c'est le "clou" de la journée:
On trouvera le support peu naturel. C'est bien sûr indiscutable et le plus souvent je bannis de mes images ce genre de choses. Mais ici c'est différent. Tout d'abord on peut sourire en rencontrant un lit rouillé antediluvien au fin fond de la Camargue. Mais chose extraordinaire cela amène une touche graphique totalement incongrue mais finalement plutôt esthétique:
La journée se poursuit et comme souvent je passe un moment avrec une de mes espèces favorites, la Fauvette à lunettes. Aujourd'hui je décide de sortir un peu du cliché documentaire pour jouer avec le flou des herbes permettant de rendre compte de l'environnement. Il n'est pas facile de faire la mise au point dans ces conditions mais le résultat est encourageant:
En remontant vers le nord je rencontre les Coucous geais espérés, malheureusement encore mal orientés par rapport au soleil, et quelques Hérons gardeboeufs dans un champ:
Le soleil est maintenant haut dans le ciel et avec les brises thermiques les rapaces se font plus nombreux. Un Circaète Jean-le-Blanc particulièrement clair montre que son nom n'est pas usurpé:
Les Milans noirs ont entrepis leur ronde habituelle mais à cette heure de la journée ce n'est pas facile de les voir autrement qu'à contre-jour. Les heures passent et la lumière se fait plus douce, une opportunité se présente, sans doute un peu lointaine pour une bonne photo, peu importe je déclenche quand même :-)
Je termine ce périple avec les Faucons crécerellettes. L'avantage avec ces oiseaux est que même sans être un grand photographe il est assez facile d'en faire des photos en vol très acceptables. Et même si j'en ai beaucoup, dont certaines très bonnes, je ne peux résister, toujours en quête d'une photo inhabituelle; ce ne sera pas pour aujourd'hui, tant pis, il faut savoir se contenter de ce que la narure nous donne, et c'est déjà beaucoup:
De temps à autre une sortie en Camargue peut s'avérer très décevante. Ce fut le cas à deux jours des élections présidentielles: les oiseaux bouderaient-ils cette campagne ? Se sont-ils mis au goût du jour ? Je n'en ai aucune idée, toujours est-il que ce jour-là leur présence était quelque peu fictive...
La seule chose un peu inhabituelle fut la présence de deux bouscarles en folie, au bord de la route. Les appareils photos ont crépité, d'autant plus que pour mes camarades du jour, c'était je crois la première observation de cette espèce avec un telle proximité:
A part ça quelques Hirondelles rustiques sur un support plus naturel qu'un fil téléphonique, des Goélands railleurs peu éloignés et un Héron pourpré s'envolant à notre passage. Je crois bien que les autres oiseaux du jour s'appelaient Pénélope.
Malgré une météo un peu douteuse je tente une nouvelle sortie du côté des gorges du Verdon avec pour espoir de faire une bonne photo de gypaète et aussi, ce qui n'a pas grand-chose à voir, de trouver un Torcol, ce qui ne devrait pas être bien difficile; en faire une bonne photo par contre n'est pas gagné d'avance.
Miracle mes attentes ont été satisfaites, (la motivation n'a pas baissé au cours de la journée, plus de quatre heures d'attente quand même, dans un vent assez fort et bien frisquet) même si le Gypaète barbu tant attendu est un jeune de 3 ans (4° année civile donc) bien moins esthétique qu'un adulte. Mais la proximité est bonne et la photo à la hauteur de mes espérances. Comme toujours les Vautours fauves étaient présents, mais je n'en fait que quelques photos, ayant trop peur de rater le passage du Gypaète qui je le savais serait assez bref. Après celui-ci deux Vautours moines se sont montrés pendant quelques instants. Auparavant une rencontre inattendue avec des Mésanges nonettes, qui plus est tout-à-fait coopératives. Pour couronner le tout un Torcol fourmilier que j'observais à proximité des mésanges depuis un bon moment a eu la bonne idée de se poser quelques secondes au soleil sur un support dégagé. Bref, le bonheur du photographe. Que demander de plus ?
La photo ci-dessus, (d'un Faucon pélerin peu de temps avant que le soleil ne franchisse le pilier rocheux de la paroi où l'oiseau va se poser) est très différente de la plupart de celles exposées sur ce blog, et me semble plus personnelle. C'est certainement une image qui ne fera pas l'unanimité, et j'espère que certains lecteurs l'apprécieront.
Dans le jardin le Bruant zizi est toujours là. J'en profite pour en faire de nouvelles photos, bien plus académiques que la précédente. Une Fauvette à tête noire s'est montrée furtivement. Hop je déclenche ;-)
Dès que l'occasion s'est présentée, et bien que pensant -à juste titre, et ce fut confirmé- que ce n'était pas le moment idéal j'avais trop envie de retourner en camargue pour résister à la tentation.
Comme souvent je suis allé voir et photographier les panures, dont je ne me lasserai jamais je pense.
Pas de rareté dans le secteur mais tout de même quelques opportunités photographiques, essentiellement d'oiseaux en vols, qui finalement sont les plus faciles à prendre dès que l'on maîtrise un tant soit peu la technique adéquate (exception faite des petits passereaux bien entendu)
En ce moment les Coucou-geais ont un comportement bien différent de celui qu'ils adapteront dans peu de temps. On peut les voir assez facilement à courte distance, semblant peu méfiants -ou fatigués après leur long voyage de retour:
Plus classiques, mais pas plus faciles à saisir, d'autres passereaux donnent parfois l'opportunité d'une image.
Cochevis huppé:
Hirondelle rustique:
Bergeronnette printanière "méridionale":
Pouillot siffleur:
Gobemouche noir:
En ce début d'avril c'est dans le jardin que je prends mes premières photos. Avec un affût c'est carrément plus simple. Voilà une technique que j'emploie peu car je préfère musarder dans la nature et faire des images au gré des rencontres. Mais il faut bien reconnaître que pour certaines espèces ce n'est pas toujours facile. Alors quand on a tout sous la main, pourquoi s'en priver ?
J'ai la chance d'avoir un joli zizi. De quoi faire des jaloux. Bien entendu c'est le Bruant zizi que j'évoque ici. Chaque année il y en a un qui convole dans le coin et chante souvent dans mon jardin. Souvent dissimulé dans les branches les plus touffues il n'est pas simple à prendre en photo. Je vous en propose deux photos, bien différentes:
Plus commun et visible un peu partout, en ville comme à la campagne ou dans les collines, le Serin cini fait entendre son chant très fréquemment. Jusqu'à aujourd'hui je n'étais satisfait d'aucune de mes photos; c'est du passé :-)
Quelques jours plus tard, les conditions météo n'étant pas favorables pour la Camargue et étant en vacances j'ai choisi d'aller à Fréjus pour essayer de photographier les Capucins bec-de-plomb. Il a été très facile de les trouver gâce à leur gazouillis bien reconnaissable. Ensuite un tout petit peu de patience pour trouver des scènes intéressantes et hop, dans la boîte:
Ces oiseaux grégaires semblent à le recherche de tendresse en ce début de printemps. Scènes presque émouvantes ...
Immobile sur la berge du canal où je les ai trouvés j'ai profité de l'occasion pour faire d'autres photos. Une fois de plus j'ai pu constater qu'il suffit d'être parfaitement immobile pour passer inaperçu. Quelques minutes avant ma rencontre avec les Capucins cette Gallinule poule d'eau s'était enfuie bruyamment et cachée lorsqu'elle m'avait vu marcher. Là elle est venue à quelques mètres de moi, visiblement sans me remarquer. Et c'est la même chose pour ce ragondin passant tout près:
Voilà tout autre chose. Une Corneille noire. Tellement noire qu'il est vraiment très compliqué d'en faire une photo où on voit quelque chose, surtout comme ici sur un ciel laiteux. Quelle galère ces oiseaux !
Je me souviens de mes débuts en tant qu'apprenti photographe. Je ne sais pas trop pourquoi, je rêvais de faire des photos de Bruant proyer, et trouvais cela bien compliqué. Que de temps a passé depuis. Ces oiseaux sont en effet bien coopératifs et les prendre en photo n'a rien de sorcier. Comme quoi ...
Et hop c'est parti ! Voilà enfin les beaux jours. Comme vous le savez en mars ça a été un peu la cata côté sorties et photos et puis est arrivé le 31 mars. Le matin petit tour dans la forêt de la Sainte-Baume où je fais quelques photos de Sitelle torchepot puis de Pic épeiche - mauvaises, comme toujours ...- et où j'entends de nombreux Pics noirs sans en voir un seul. Sur le chemin une Mésange noire, fidèle à sa réputation se montre longuement en train de chanter. Comment résister à en faire des photos ? Décidément parmi les petits passereaux ces oiseaux sont probablement les plus faciles à saisir, à recommander sans réserve aux débutants !
En fin de matinée je rentre à la maison et apprends (vive internet !) qu'un Elanion blanc est signalé dans le Vaucluse. Hop j'avale en vitesse une banane et un bout de fromage et saute dans ma voiture pour tenter ma chance.
Arrivé sur place, rien du tout. Mais quelque chose me dit qu'il faut rester confiant. Peu à peu le ciel se voile, puis se couvre, le moral est aussi en train de virer au gris quand deux heures et demie plus tard voilà l'animal ! Et pendant plus d'une heure c'est une succession de scènes de chasse entrecoupées de périodes de repos à la cime des arbres encore dépouillés de leur feuilles. La lumière est mauvaise, la distance entre l'oiseau et moi un peu trop grande. Qu'importe, j'ai enfin une série de photos souvenirs de cet Elanion tant espéré. J'ai bien conscience de la médiocrité des ces clichés mais s'agissant pour moi d'une observation exceptionnelle pour la région j'en mets quelques-unes en bas de ce paragraphe, et d'autres ici:
un petit album (chose que je n'avais faite depuis longtemps) qu'il ne faut surtout pas regarder en cliquant sur diaporama, la taille réduite des images ne le permettant pas. Vous pouvez le voir également dans la colonne de gauche.
Hiver 2016-2017
Cette fin d'hiver aura été aussi pauvre que ce que février a été riche. mais faut-il s'en étonner ? je ne suis quasiment pas sorti... Alors pour marquer cette fin de saison voici une petite série des oiseaux communs du jardin où j'ai cherché à privilégier la lumière. Il est difficile d'innover sur ces espèces dont j'ai des centaines de clichés !
Roulements de tambour... "Oyez, oyez braves gens !" Les trompettes rententissent alors que les oriflammes claquent dans le vent. "Cet hiver et notamment ce mois de février de l'an de grâce deux mil dix sept restera gravé dans le marbre de la photographie ornithologique..." Les cages s'ouvrent et une nuée de colombes d'un blanc immaculé s'envolent dans l'azur ... "Oyez, oyez braves gens, celui qui désormais a les chevilles plus grosses qu'une montgolfière a la joie et l'honneur de vous faire part de quelques photographies, parfois réussies, parfois peut-être aussi d'une minabilité absolue mais qui en tout état de cause sont les témoins de moments inoubliables. Allez en paix braves gens et que la force soit avec vous." Une acclamation soudaine jaillit de la foule enthousiaste. Et, assis derrière mon clavier il me faut laisser la place aux actes, le blabla c'est bien beau mais ça nourrit pas son homme.
Commençons par cette observation extraordinaire, et le mot n'est pas galvaudé, d'aigles "criards" (j'expliquerai la présence des guillemets un peu plus loin). Cela fait longtemps que je leur cours après, toujours dans le même coin de Camargue où en hiver les observations sont relativement fréquentes, mais généralement furtives et lointaines. Le plus souvent, même avec la longue-vue ces oiseaux sont vus dans des conditions assez médiocres. Par recoupement avec les compte-rendus d'autres observateurs et mes expériences personnelles j'ai décidé d'appliquer un "plan de bataille" mintutieusement préparé en axant toute ma journée sur ce thème.
Après quelques heures d'attente j'ai fini par avoir dans l'oculaire un de ces aigles espérés et le coeur battant constater son rapprochement progressif. Quelques photos assez similaires à celle des autres observateurs sont alors prises, frustrantes car je pense, à cet instant, que mes efforts ne sont pas bien récompensés. Voyant la direction prise par les oiseaux je pense à me déplacer de quelques centaines de mètres, espérant être mieux placé. En pliant mon matériel, j'entends soudain un goéland crier de manière inhabituelle et effectuer une montée en chandelle brutale. Pas la peine de vérifier aux jumelles, je SAIS à cette seconde que la chance est en train de tourner: IL est là ! Petite frayeur alors qu'il se dirigeait droit vers moi l'aigle effectue quelques orbes en repartant d'où il est venu et puis il fait demi-tour et se dirige de nouveau droit sur moi. Même si les réglages de mon appareil ne sont pas optimums ils me permettent de déclencher. L'oiseau est encore un peu loin, on voit cependant bien la position caractéristique de ses ailes "en cloche"; je ne sais pas si au dernier moment il ne va pas bifurquer, aussi je commence quand même à mitrailler, fébrilement:
Et puis, l'instant tant espéré: IL arrive, plus près, toujours plus prés, encore plus près. Instants magiques.
Il se met à crier et j'aperçois, ou je SENS, une autre présence. Sans regarder je déplace mon objectif et immédiatement voilà un second oiseau dans le champ.
L'appareil crépite, les rafales s'enchaînent. Forcément il y aura beaucoup de photos ratées, difficiles de maitriser l'adrénaline qui m'envahit au cours de cette scène qui ne se renouvellera peut-être jamais. Un moment je crois qu'il va y avoir une prise de serres, finalement non. Les deux oiseaux tournent exactement au-dessus de moi, à quelques dizaines de mètres.
Je suis tellement fasciné que je ne pense plus aux photos, d'ailleurs je ne sais plus lequel prendre en photo. Et puis peu à peu les deux oiseaux s'élèvent, la couche d'air chaud devenant trop épaisse inutile de poursuivre la prise de vue, je préfère les regarder aux jumelles et à l'oeil nu; peu à peu ils s'éloignent vers le sud en montant de plus en plus jusqu'à s'évanouir dans l'azur. C'est fini, un sentiment de plénitude étrange m'envahit, comme un voile de nostalgie recouvrant mon émotion. Joie, tristesse, plénitude, je suis ailleurs, plus moyen de penser.... la magie reste avec moi.
J'en viens maintenant aux guillemets sur "criard" mentionnés plus haut. Il est très délicat, généralement, d'avoir une certitude quant à l'identification de ces oiseaux. En effet l'Aigle criard et l'Aigle pomarin ont des zones de reproduction qui se chevauchent et des recherches récentes (en particulier des analyses génétiques) ont montré que des oiseaux supposés purs sont en fait des hybrides entre ces deux espèces. Et bien entendu il en est de même sur leur zone d'hivernage.
Avec toute la prudence qui s'impose, je pense que dans le cas présent on est en présence d'un oiseau très typé criard pur -même si on ne peut pas savoir si c'en est réellement un- (oiseau du haut sur la photo ci-dessous) et d'un autre qui est un hybride. je ne m'étendrai pas ici sur les raisons justifiant cela, néanmoins je répondrai à d'éventuelles questions là-dessus :
Une autre observation formidable a été celle d'un Goéland à ailes blanches. Il est clair que les photos ne sont pas terribles, à ma décharge les conditions météo et l'heure tardive en soirée où l'oiseau s'est montré. Alors pourquoi en parler et le montrer ? Tout simplement (!) parce qu'il s'agit de la première présence connue de cette espèce sur le littoral méditerranéen français:
Le même jour j'ai pu faire aussi, alors que la lumière était encore bonne, des photos inhabituelles de Goéland pontique, rare dans la région. Cette espèce n'a été reconnue comme telle qu'il y a quelques années (alors qu'auparavant elle n'était considérée que comme une sous-espèce du Goéland leucophée, très commun en Provence). Il s'agit d'un oiseau dans son premier hiver:
Chaque année quelques plongeons viennent hiverner sur les côtes de la région et également sur l'étang de berre. On les voit souvent assez bien avec une longue-vue mais cependant trop lointains pour en faire de bonnes photos. mais en multipliant les sorties, tôt ou tard cela peut changer. la preuve avec ces plongeons arctiques:
Depuis des années j'essaie de faire des photos correctes de Harles huppés, oiseaux également considérés comme rares mais bien plus nombreux que les plongeons. On doit pouvoir estimer la population hivernant sur les côtes médoterrannéennes à quelques centaines d'individus. Je n'ai toujours pas pu avoir la proximité espérée (que j'avais eue plus tôt cet hiver mais avec une lumière déplorable), néanmoins des conditions mété très bonnes à Fos m'ont permis de faire des photos correctes, malgré la distance, du moins pour un visionnage sur écran. Pour cela j'ai utilisé (ce qui est très peu fréquent pour moi) mon téléobjectif de 400 mm couplé à un multiplicateur x1,4 et garder une qualité d'image honorable.
L'oiseau plus petit devant est un Grèbe à cou noir:
Ci-dessous un petit montage montrant la décomposition du mouvement d'un Harle (femelle):
Pour terminer cette série de février voici quelques photos de Goélands cendrés. Par ici, et bien qu'ils soient considérés plus communs, je n'ai pas l'impression qu'il y en ait plus que des Harles huppés. par contre il est plus simple de les observer de près, et donc de les prendre en photo. Tellement plus simple que j'ai eu beaucoup de mal à faire le tri parmi les dizaines de clichés pris à Berre et dans le port de La Ciotat. Commençons par deux photos didactiques. Tout d'abord comparons les tailles. Au second plan, une Mouette rieuse, il est clair que le Goéland cendré est à peine plus gros:
Et maintenant une comparaison suivant l'âge. A gauche un oiseau de deuxième année, à droite un adulte:
Plus besoin de moi désormais vous savez les reconnaître !
Il est bien évident que si la rareté de certains oiseaux est un plus indéniable pour l'amateur de photos les autres espèces présentent tout autant d'intérêt si l'on s'en tient à la photographie proprement dite. En voici donc quelques-unes assez faciles à voir mais qui ont chacune à leur manière leur charme propre.
Commençons par le Grèbe huppé. Présent sur quasiment tous les plans d'eau de la région il reste malgré tout un peu méfiant et il n'est pas toujours simple de le voir avec une belle proximité. Mais lorsque c'est le cas ses couleurs et son allure générale me séduisent toujours autant:
Très commune également l'Aigrette garzette est plus farouche que sa cousine la Grande aigrette. Mais ce jour-là à Fos il y en avait une étonnamment complaisante; bien qu'ayant de nombreuses photos de cette espèce je n'ai pas pu résister:
Comparer le bec avec celui de la Grande aigrette:
Le Chevalier guignette est aussi présent sur la plupart des rivages. J'ai trouvé esthétique le rocher sur lequel il s'était perché:
Généralement lorsque je vois des Mouettes rieuses je cherche à faire des photos d'action, en particulier en vol. Mais avant d'en montrer quelques-unes en voici une très classique d'un spécimen en plumage nuptial (vous pourrez comparer la couleur de la tête avec les photos qui suivront un peu plus loin):
Et tant qu'on y est un oiseau voisin, le très commun gabian, Goéland leucophée pour les lecteurs ne parlant pas provençal ;-) :
Les Foulques macroules sont également très communs, si communs qu'on oublie souvent de les prendre en photo; celle-ci a été faire uniquement pour voir si les réglages de mon appareil étaient corrects, finalement la photo est plaisante:
Les Flamants roses sont généralement vus en vol, marchant dans l'eau en quête de nourriture ou encore au repos. La -petite- originalité de cette photo est de les voir nager, ce qui n'est pas si courant:
Comme annoncé plus haut quelques photos plus dynamiques de mouettes. J'espère que personne ne m'en voudra de faire appel à Lamartine auquel j'ai pensé en regardant quelques-unes de mes photos.
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
...
Ô temps ! suspends ton vol...
L'honnêteté me pousse à dire que je ne suis pas satisfait de ces photos, car je n'ai pas réussi à rendre ce que je voulais. De visu la scène était très belle. Pour la première je trouvais le contraste entre les algues sur la grève et l'écume de l'eau se brisant sur le rivage très intéressant. Mais sur la photo cela ne me plaît pas:
Pour la photo suivante j'ai voulu isoler une mouette au coeur d'une nuée d'oiseaux. Si techniquement j'ys suis bien arrivé le résultat ne traduit pas l'ambiance de la scène. Le plus ennuyeux est que je n'arrive pas à concevoir ce qu'il me faut changer pour obtenir le résultat escompté.
Cette autre photo est certainement une de mes préférées parmi celles faites cet après-midi là. Je craignais que la teinte globalement grise rende une image plate, il n'en est rien. J'ai choisi ici un recadrage très serré, mais il est certain qu'en grand format mon choix serait différent:
Pour la dernière présentée ici, c'est la position des pattes qui m'a attiré. En fait il ne s'agit pas d'un mouvement en ciseaux, je pense que l'oiseau est blessé et ne peut plus ramener sa patte droite vers l'arrière car la position est identique sur plusieurs photos prises à des moments différents:
Le format du blog a souvent l'inconvénient de montrer les images sous un format trop réduit. Parfois cela devient un avantage... Regardez cette Buse variable; la photo est dynamique et semble très bien. Pourtant en grand je vois bien qu'elle est floue, une fois réduite, hop ni vu ni connu !!
Phoenicurus ochruros phoenicuroides, en voilà un petit nom qu'il est joli ! Ça en jette non ? C'est sûr que Rougequeue noir asiatique (ou oriental) fait moins savant... Quoiqu'il en soit voici une observation bien sympathique pour cet oiseau particulièrement rare dans notre pays. Officiellement il ne s'agit que de la troisième française mais il est quasiment certain que ce nombre est très sous-estimé. En Angleterre et aux Pays-Bas par exemple bien d'autres observations ont été notées (une dizaine l'automne dernier), d'autre part la confusion toujours possible (et même facile)avec d'autres sous-espèces (comme semirufus) ou hybrides - Rougequeue noir x Rougequeue à front blanc- fausse sans aucun doute cette estimation. Et c'est avec un grand plaisir que je montre quelques images de cette rareté pour tous ceux qui n'ont pas ou n'auront pas la chance de pouvoir se déplacer à Antibes:
Profitant du déplacement dans l'Est lointain (!) je suis allé photographier un Harle bièvre mâle particulièrement peu farouche. Il paraît qu'en Suisse c'est très banal, mais sur le littoral méditérranéen ce n'est pas un oiseau fréquent. Il y a quelques années j'avais vu une femelle à Vitrolles sur le plan d'eau d'un jardin public lors d'une année où les observations étaient un peu plus nombreuses, mais je n'avais jamais pu avoir une proximité suffisante avec un mâle pour en faire des photos correctes. Je suis malgré tout un peu déçu, car cet individu ne s'est jamais positionné avec le bon angle par rapport à la lumière (et comme je n'étais pas seul je n'ai pas pu attendre suffisamment longtemps pour obtenir ce que je souhaitais), mais malgré tout cela aurait pu être pire. Quelques photos naturalistes certainement trop statiques:
Sur celle-là le gros plan nous fait comprendre qu'une fois le poisson saisi il a bien peu de chances de s'en sortir:
Celle-ci est ma préférée, techniquement c'est la meilleure, et suriout il se passe quelque chose :-)
A signaler également au mileu des canards plus ou moins colverts, hybrides domestiques et canards de Barbarie un incongru canard à collier noir (nom surprenant en regardant la photo de la femelle) certainement issu de captivité (son habitat naturel étant l'Amérique du sud):
En retournant à al voiture deux corneilles côte à côte permettent une photo très moche mais intéressante; à gauche de la Corneille noire c'est une hybride de corneille noire x mantelée, on voit parfaitement les sous-caudales permettant d'écarter une mantelée pure:
Fin janvier. Quoi de neuf sous le ciel camarguais ? Rien de très exceptionnel mais un oiseau après lequel nous sommes nombreux à courir. Toujours présent. Toujours lointain. Toujours fugace. Et puis, à l'heure où la lumière devient intéressante il apparaît enfin sous un bon angle. Hélas quatre cavaliers surgissent en même temps et l'oiseau infléchit sa course, ne venant pas aussi près qu'espéré. Qu'importe, c'est ma plus jolie photo de Busard pâle mâle en vol:
Celle-ci est moins bonne techniquement parlant, mais l'attitude est certainement plus vivante:
A propos de vie cette buse est prise sous un angle inhabituel, sans doute peu esthétique suisvant les règles académiques mais traduisant bien cette phase de vol du rapace:
Et celle-là la reconnaissez-vous ? C'est le même oiseau pris au même endroit il y a un mois; amusant de le retrouver sur son perchoir favori:
Comme souvent, le matin est propice aux photos de Tariers pâtres, celui-là le confirme:
Voilà une photo bien mauvaise, mais pour l'heure elle me convient, c'est la première fois que je peux fixer sur mon capteur des Fuligules milouinans (on en voit ici trois -ce sont des mâles):
Malgré une longue attente en espérant que cette Macreuse brune, espèce que j'ai toujours observée de très loin, veuille bien se rapprocher, je n'ai pas réussi ce que j'espérais. Néanmoins c'est la première fois que je peux en prendre une en photo alors ne faisons pas la fine bouche:
Bien qu'ils soient très nombreux en hiver, je me rends compte que je ne prends pas beaucoup de photos de rouge-gorge. Si la première est dans l'air du temps avec un fond flou à la mode, la seconde est certainement davantage sujette à critique. Mais je ne suis pas convaincu qu'elle soit si mauvaise que ça:
Que penser de cette Fauvette mélanocéphale ? Une photo, deux images .... Les naturalistes choisiront la première, malgré une lumière peu favorable, mais si on pense qu'une photo d'oiseau n'est pas forcément documentaire, la seconde, très peu recadrée, pourra peut-être susciter l'intérêt de quelques spectateurs:
Tout autour les Pouillots véloces moucheronnaient un peu partout. Comme souvent dans ces cas-là, les photos où j'ai pu les saisir - c'est-à-dire où ils sont restés immobiles deux ou trois secondes- sont quelconques, tout comme pour le Tarier pâtre pris du même endroit que la fauvette précédente:
J'essaie d'aller au moins une fois par an voir les vautours du Verdon. Cette fois j'ai bien cru rentrer bredouille. Malgré un très beau temps froid les thermiques ne se levaient pas et je voyais les oiseaux immobiles sur l'autre rive du Verdon. Pas un oiseau dans le ciel, y compris sur les crêtes. Et puis vers 15 h enfin les premières bulles d'air chaud se sont formées et soudain le spectacle fut majestueux. Plus d'une centaine de vautours se sont envolés pour un ballet magique.
Mais contrairement à ce qu'on pourrait croire il n'est pas si facile que ça de faire des photos parfaitement nettes, la couche d'air chaud entre le sujet et l'objectif y est certainement pour quelque chose, tout comme l'envergure de l'oiseau. Il faut s'astreindre à faire la mise au point sur la tête (sur l'oeil comme on dit dans les livres, ce qui la plupart du temps pour les autres espèces me semble plus relever du gag qu'autre chose pour un oiseau en vol) et ne pas trop ouvrir le piaphragme si on veut mettre toutes les chances de son côté. Evidemment la montée en sensibilité sera inévitable, la vitesse d'obturation ne pouvant être trop lente si on ne veut pas de flou de bougé. Il ya forcément du déchet et il est difficile de faire des photos originales, mais dans le lot quelques-unes me donnent le sourire :-) Je préfère celles sur fond à l'ombre que celles en contre-plongée sur ciel bleu mais peut-être ne partagerez-vous pas ce point de vue....
Et soyons bon prince, pour fêter la nouvelle année deux autres où vous pouvez cliquer pour les voir en plus grand. Elle est pas belle la vie ?
Cerise sur le gâteau les très rares Vautours moines se sont montrés, peu de temps mais suffisamment pour en garder une photo-souvenir :
Petit tour en Camargue. Journée sympathique côté ambiance, mais des observations plutôt lointaines - bien qu'intéressantes. Pas grand-chose côté photo, ce sera mieux la prochaine fois !
Lorsque le soleil se lève, un Tarier pâtre vagabond se balance au gré du vent dans la chaude lumière matinale:
Quelques grues passent un peu plus tard, à contre-jour; c'est tout de même joli:
Les Cygnes de Bewick, toujours lointains, volent au dessus des marais, suivis peu après par un Busard des roseaux:
Et une buse claire telle qu'on n'en voit pas souvent me laisse juste le temps d'en faire un cliché:
L'année 2016 sera terminée dans quelques heures.... De bien beaux souvenirs photographiques, mais c'est déjà du passé, place à l'avenir: 2017 pointe le bout de son nez et déjà des photos dans la musette. Bon d'accord je triche, cet hiver commence en 2016. Ok et alors ! Que la fête commence et ... Bonne année à tous !
Coucher de soleil depuis les Saintes-Maries-de-la-mer. Remarquez la silhouette du Canigou visible à contre-jour grâce à la réfraction atmosphérique.
La période morose semble se terminer et avec les premiers jours de l'hiver de belles suroprises sont apparues.
Nouvelle sortie du côté de l'étang de Berre. Pas d'espèce rare pour cette sortie mais soudain, après quelques heures bien calmes des Rémiz pendulines se sont montrées très coopératives; quel plaisir de les observer et de les photographier. Un vrai bonheur pour moi qui adore cette espèce. J'en ai fait toute une série pour des clichés un peu stéréotypés et qui se ressemblent tous; difficile dans ces cas-là de s'abstenir de shooter abondamment. Allez histoire de ne pas vous lasser j'en choisis trois -dont une très épurée- cela devrait suffire :-)
Un peu plus tard j'ai enfin pu prendre quelques photos satisfaisantes de Pipit spioncelle en plumage hivernal. C'est un oiseau assez commun par ici en cette saison mais tout de même assez farouche, ou du moins ayant une distance de fuite importante pour le photographe. L'un d'eux, très sombre m'a d'ailleurs interpelé quant à sa détermination immédiate malgré le sourcil bien marqué. Le second était bien plus classique, la photo est correcte techniquement mais les couleurs me semblent peu harmonieuses. Tant pis on fera avec:
Chemin faisant d'autres rencontres sympathiques m'attendaient. Ma préférence va bien sûr à ce Pipit farlouse faisant sa toilette:
Image classique d'un bain de Bergeronnette grise:
Moins classique cette vue d'un Tarier pâtre qui n'est pas vraiment banale, sans doute à cause du support; le genre d'image qui forcément ne sera pas du goût de tous mais qui ne me déplaît pas:
Comme souvent j'ai terminé la balade du côté du Bastidou où les laridés sont toujours présents. Sous prétexte qu'ils sont nombreux ils sont souvent négligés par les photographes. Pourtant si on prend le temps de regarder attentivement et qu'on se donne la peine d'attendre il est possible de saisir des scènes intéressantes:
Et pour finir une photo qui n'a rien à voir (quoique ....) mais avec un petit côté Dali que j'adore, allez savoir pourquoi !!
Pour ce qui précède rendez-vous à :
Pour les images du début d'hiver rendez-vous à : Images 2017 L'automne se termine sur une note plus optimiste.
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